Louis Aboudaram
Haïm Émile Aboudaram dit Louis Aboudaram, né le à Marseille et mort le dans le 16e arrondissement de Paris, est un banquier français et président de conseil d'administration de plusieurs sociétés dont la « société des grands établissements du Touquet-Paris-Plage ».
Naissance | |
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Décès |
(à 52 ans) 16e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Haïm Émile Aboudaram |
Nationalité | |
Domiciles | |
Activité | |
Père |
Abraham Aboudaram |
Mère |
Meriem Garson |
Conjoint |
Zulma Antoinette Augusta Fontaine Juliette Marie Hyacinthe Le Laurain Germaine Martha Claire Louise |
Conflit | |
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Distinctions |
Biographie
Enfance
Haïm Émile Aboudaram dit « Louis »[1] Aboudaram naît le à Marseille du mariage d'Abraham Aboudaram, employé de commerce à la naissance de son fils et président du conseil d'administration de la banque Régionale du Midi à sa mort, à Beaulieu-sur-Mer en 1927[2], et de Meriem Garson[3]. Il a une sœur, Simha Andrée (1897-?)[4], et deux frères, Mardochée Marc (1895-1981)[5], banquier à Paris et Léon André (1903-?)[6].
Famille
Louis Aboudaram épouse, en premières noces, Zulma Antoinette Augusta Fontaine (1887-1972), fille du couple belge François Joseph Fontaine, directeur d'usine, et d'Élise Carlier[7], le dans le 17e arrondissement de Paris, dont il divorce le [8], puis il épouse en secondes noces Juliette Marie Hyacinthe Le Laurain le à La Ciotat, dont il divorce[9], et il épouse, en troisièmes noces, Germaine Martha Claire Louise Leforgeais[10].
De son premier mariage sont nés deux enfants[11], dont un garçon, Roger Albert, né en 1916[12],[13].
Il participe à la Première Guerre mondiale, il en sort avec le grade de sergent[11].
Sa première épouse, Zulma Antoinette Augusta Fontaine, la mère de ses deux enfants, est la sœur de Léa Fontaine, née à Baudour, Saint-Ghislain, Belgique (comme sa mère), épouse de Félix Desbats, manufacturier en bijoux et pierres précieuses[14], membre de la Société académique du Touquet-Paris-Plage et responsable du traçage des voies de Quentovic[13].
Carrière professionnelle
En 1923, Louis Aboudaram est administrateur de la « Corporation minière du Mexique »[15].
En 1924, lors de la création de la « Compagnie immobilière Franco-Oranaise » dont le siège est à Paris, 43, rue de la Chaussée-d'Antin, au capital de 1,5 million de francs en actions, il a été créé 5 000 parts, de fondateurs, remises à M. Émile, dit Louis Aboudaram, banquier. Il en est, avec son père, Abraham, et avec son frère Marc, banquier à Marseille, entre autres, l'un des administrateurs[16].
Le , dissolution de la « société Louis Aboudaram et Cie » sise au 3, rue Port-Mahon[17].
Il est président des conseils d'administration de la banque commerciale immobilière[18].
Son histoire au Touquet-Paris-Plage
Louis Aboudaram est président du conseil d'administration de la « société des grands établissements du Touquet-Paris-Plage ».
En 1924, Louis Aboudaram, président de la « Société des grands établissements », constitue, en l'étude de Maître Proniez, notaire à Étaples, une société dite « Compagnie immobilière du Touquet-Paris-Plage » afin de prendre la suite de la société « Foncière immobilière de Paris-Plage » et de compléter les 187 000 mètres carrés du lotissement Ridoux. Deux voies d'accès vers la Canche seront construites, sous la responsabilité de Félix Desbats, et la direction d'Alphonse Dufossé, la première consiste à prolonger la digue Ridoux sur une longueur supplémentaire de 600 mètres et la seconde, parallèle à la première, appelée avenue Jean-Bart. Ces deux voies sont reliées par sept avenues transversales auxquelles il est donné les noms d'amiraux qu'avait choisis autrefois M. Ridoux. Par la suite, d'autres avenues sont tracées, pour une longueur totale de 5 200 mètres. Le , est enregistré à Étaples par deux notaires, Maîtres Véron et Proniez, un acte par lequel la « Compagnie immobilière du Touquet-Paris-Plage » cède à la ville du Touquet-Paris-Plage, toutes les rues, avenues ainsi qu'un terrain à usage futur de place publique ou de jardin, situé en bordure de l'avenue Jean-Bart, le tout, d'une superficie de 7,30 hectares, pour la somme d'un franc[19].
À la fin des années 1920, il est directeur de l'hôtel Westminster.
En 1927, il répond à l'appel de la presse pour la souscription en faveur des gueules cassées en faisant un don de 10 000 francs, dans le cadre de la « société des grands établissements du Touquet-Paris-Plage »[20].
En , il fait partie du comité chargé de la création de l’aérodrome du Touquet-Paris-Plage[21].
Il est très actif à la « société des courses du Touquet-Paris-Plage » comme en cette journée du trotting du où on le voit, avec son épouse, côtoyer des notables de la ville et de la région comme le maire, le docteur Jules Pouget, Édouard Champion, Marcel Guyot-Laligant, le comte de Rocquigny, le Camus de Wailly, Marc Aboudaram, son frère, ainsi que des personnalités internationales comme S.A. le prince Amarjit de Kapurthala et la princesse[22].
De 1932 à 1938, il est administrateur de la « Société du Tramway d'Étaples à Paris-Plage ».
Il est l'artisan du renouveau du polo, avec la venue, en 1937, des quatre plus fameux régiments de cavalerie anglaise pour leurs rencontres avec d'excellentes équipes françaises. Louis Aboudaram, à qui revient le mérite d'avoir donné une nouvelle impulsion à la saison de polo, a constaté :
« Le Touquet-Paris-Plage était déjà au premier rang sur le continent pour le golf. Il convenait qu'il le devint aussi pour le polo. Tel a été notre but ; je suis heureux qu'il ait pu être réalisé du premier coup[23]. »
On le voit en photo, avec son épouse (sur le document en source), entouré de deux équipes de polo lors des rencontres internationales d' au Touquet-Paris-Plage[24].
Le , il est domicilié à la villa L'Heure Espagnole, avenue du Paradis-Thérèse au Touquet-Paris-Plage[11].
Mort
Louis Aboudaram meurt le , à l'âge de 52 ans, dans le 16e arrondissement de Paris, en son domicile, au 8, rue Édouard-Fournier[10].
Hommage
La ville du Touquet-Paris-Plage lui rend hommage en donnant son nom à une avenue, l'avenue Louis-Aboudaram, qui rejoint la place de l'Hermitage.
Distinctions
Louis Aboudaram est décoré de la croix de guerre 1914-1918 avec étoile d'argent[11].
En 1938, dans le cadre de la promotion, au titre du ministère du commerce pour l'Exposition universelle de 1937, il est nommé chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur, en récompense de services rendus à la cause du tourisme en France par décret du [25],[26].
Notes et références
- Fédération algérienne du commerce et de l'industrie, « Le Sémaphore algérien », hebdomadaire, no 1433, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le Petit Marseillais », Journalier, no 21741, , p. 5/8 (lire en ligne, consulté le ).
- « acte de mariage n° 404 Aboudaram-Garson », sur /anom.archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
- « acte de naissance n° 787 de l'état civil de Marseille » (consulté le ), p. 7/49.
- « acte de naissance n° 708 de l'état civil de Marseille » (consulté le ), p. 39/80.
- « acte de naissance n° 44 de l'état civil de Marseille », sur le site des archives départementales des Bouches-du-Rhône (consulté le ), p. 12/112.
- « acte de naissance n° 121 » (consulté le ), p. 354/792.
- « acte de mariage n° 2855 » (consulté le ), p. 8/31.
- « acte de naissance n° 819 registre 5 » (consulté le ), p. 3/66.
- « acte de décès n° 954 mairie du 16e arrondissement de Paris » (consulté le ), p. 6/31.
- « Fiche militaire n° 1298 » (consulté le ).
- Roger Albert, né le 22 mai 1916 à Toulon, fils d'Émile Haïm Aboudaram et de Zulma Antoinette Fontaine, acte de naissance no 521, confirmé, par téléphone, par le service état-civil de la mairie de Toulon.
- « recensement de 1926 du Touquet-Paris-Plage » (consulté le ), p. 96/112.
- « recensement de 1901 Londres Marylebone, royaume-uni, référence RG 13/119 », sur geneanet.org (consulté le ).
- « Cote de la bourse et de la banque et le messager de la bourse réunis », Quotidien, no 149, , p. 1/6 (lire en ligne, consulté le ).
- « Le sémaphore Algérien », quotidien, no n° 143, (lire en ligne, consulté le ).
- « Archives commerciales de la France », hebdomadaire, no 17, (lire en ligne, consulté le ).
- « Paris-Soir », quotidien, no 5576, , p. 7/12 (lire en ligne, consulté le ).
- Société académique du Touquet-Paris-Plage, Mémoires de la Société académique du Touquet-Paris-Plage Pas-de-Calais 1935-1936 : trentième et trente-et-unième année, Le Touquet-Paris-Plage, Brogniart-Delambre Montreuil-sur-Mer, , 69 p., p. 45 à 47
- « Journal des débats politiques et littéraires », quotidien, no 140, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le Grand Écho du Nord de la France », quotidien, no 66, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le Grand écho du Nord de la France », quotidien, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le Figaro », quotidien, no 164 (supplément), (lire en ligne, consulté le ).
- « Le Figaro », quotidien, no 218, (lire en ligne, consulté le ).
- « Légion d'honneur », Journal officiel de la République française. Lois et décrets, no 264, , p. 12746 (lire en ligne, consulté le ).
- « Paris-Soir », quotidien, no 5576, (lire en ligne, consulté le ).
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
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