Louis Charbonnier
Louis Charbonnier (orthographe sujette à caution), né le à Clamecy, mort le à Clamecy, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Naissance | |
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Décès |
(à 78 ans) Clamecy |
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Infanterie (- |
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Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 7 YD 173)[1] |
Biographie
Issu d'une famille dont le père est cordonnier, il s'engage enfant au 49e régiment d'infanterie de ligne. Le , il entre sous le nom de « Fleur d'orange » dans le Régiment de Vintimille, et il renouvelle son engagement le , mais dès la prise de la Bastille il déserte. Il passe en Suisse puis rentre à Clamecy où il est nommé capitaine de la Garde nationale, puis capitaine d’une compagnie au 1er bataillon de volontaires de la Nièvre. Chef de bataillon début 1792 et lieutenant-colonel en septembre de la même année, il prend part aux batailles de Jemappes et de Neerwinden.
Il délivre Lille de l’encerclement des Autrichiens, est blessé à Menin et, en mai ou juin 1793, il est promu au grade de général de brigade sous les ordres de Jourdan. Général de division le , il prend le commandement de l'armée des Ardennes le suivant. Il remporte plusieurs succès, mais est tenu en échec sur la Sambre, à Grand-Reng. Quatre fois, il la franchit de vive force mais est finalement contraint de la repasser. Il fait incendier l'abbaye de Lobbes ainsi que l'abbaye d'Aulne et sa riche bibliothèque[2]. Un nouvel échec devant Charleroi le fait appeler à Paris pour se justifier le [3]. Réformé et mis à la retraite, il rentre à Clamecy, où il fait figure de notable.
C’est ainsi qu’il est en bonne place dans le cortège qui se rend à la Montagne, en haut du Crôt Pinçon pour honorer l’Être suprême en 1794. Après la chute de Robespierre, il reconstitue la « société populaire » dissoute par Fouché, en s’entourant de vingt-et-un citoyens sérieux et compétents.
En 1796, dans des conditions mal définies, il réintègre le cadre avec le grade de commandant, il est affecté à Boulogne, puis à Givet et à Charleroi. En 1800, il recouvre son grade de général de brigade et commande à Liège, puis à Maastricht, où il était encore en 1814. Après les Cent-Jours, il est définitivement mis à la retraite. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le , et Officier de l'ordre le .
Ses prestations postérieures à 1800 lui valent l'honneur de figurer sur la liste des valeureux officiers de l'Empire, sur le pilier nord de l'Arc de triomphe (avenue de la Grande-Armée - avenue de Wagram).
Rentré dans la vie civile après Waterloo, il meurt à Clamecy le , où il est enterré [4],[5].
Distinctions
Il fait partie des 660 personnalités à avoir son nom gravé sur l'arc de triomphe
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Demoulin 1980, p. 169 à 174
- On sait que si la Convention récompensait très mal déjà ses généraux victorieux, elle était impitoyable envers les vaincus ; aux derniers feux de la Terreur, la destitution était bien la peine la plus légère que l'on était en droit d'espérer, Charbonnier s'en tirait à bon compte (Demoulin 1980, p. 175)
- Prévost et Roman d'Amat 1959
- Demoulin 1980, p. 169 à 176
Bibliographie
- M. Prévost et J.C. Roman d'Amat, Dictionnaire de biographie française : Le Nain - Lepage de Lingerville. fasc. CXXII, vol. 2, t. 8, Paris, Letouzey et Ané, , 256 p. (ISBN 978-2-7063-0158-2)
- Claude Demoulin, Aulne et son domaine, Landelies, Claude Demoulin, , 430 p.
- Docteur Robinet, Jean-François Eugène et J. Le Chapelain, Dictionnaire historique et biographique de la révolution et de l'empire, 1789-1815, volume 1, Librairie Historique de la révolution et de l’empire, 900 p. (lire en ligne), p. 378.
- « Cote LH/487/69 », base Léonore, ministère français de la Culture
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