Louis Debras

Louis Jules Achille Debras, né le à Péronne[1] et mort à Paris 3e le [2], est un peintre français.

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Louis Debras
Naissance
Décès
Nom de naissance
Louis Jules Achille Debras,
Nationalité
Français
Activité
Mouvement
Influencé par
Œuvres principales
Portrait de Lucie Leys (1882), San Juan de la Rapita (1873), Rembrand dans son atelier (1882)

Essentiellement peintre de genre, portraitiste, il a été Invité à rejoindre les impressionnistes pour leur première exposition en 1874 chez Nadar. Il n'a cependant pas suivi le courant des impressionnistes, gardant son style parfois très réaliste, notamment pour les scènes de rue, ce qui lui a valu d'être exposé au Salon de Paris dès 1843[3].

L'œuvre

Louis Debras est l'élève dans sa ville natale de Auguste Dehaussy, Il devient très vite un artiste reconnu à Paris où il expose aux Salon de Paris chaque année à partir de 1843 jusqu'en 1896. Ses œuvres les plus appréciés sont Un mendiant (1859), Tête de mouton, Nature morte (1869), San Juan de la Rapita (1873), Portrait de Lucie Leys(1882), fille du peintre Henri Leys. À Madrid où il séjourne pendant 6 ans, il expose en 1850, 1851, et 1856, à l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando, des scènes de genre Galant Propos, Le Cardinal, une Étude de paysan[4].

Il ramène de ses séjours des œuvres qu'il expose en 1874 chez Nadar avec les impressionnistes : no 51 Nature morte , no 52 San Juan de la Rapita, Espagne (dessin), Rembrandt dans son atelier no 53[5].

On trouve encore sur des sites internet certaines de ses peintures : Le Chemin l'été[6], Ciel d'orage [7] Chemin dans la campagne[8]. En revanche on ne trouve nulle part le Portrait de Nicolas Henri Carteret par Louis Debras, (entre 1861 et 1864, huile sur toile, Reims, musée des Beaux-Arts de Reims)[note 1].

Son invitation à la Première exposition des peintres impressionnistes de 1874 s'explique par la volonté de montrer aux critiques d'art que ce nouveau salon n'était pas une nouvelle édition du salon des refusés. « Pourquoi demander à Louis Debras de les rejoindre? ou à Émilien Mulot-Durivage, ou Léon Paul-Robert? ou Alfred Meyer qui a de plus été médaillé au salon de 1866? Rallier des artistes comme eux, c'est montrer [...] que l'on ne propose pas une nouvelle édition du salon des refusés [...] dans l'espoir de rencontrer plus d'indulgence (à la critique et à la presse)[9]. »

Les oubliés de l'école péronnaise

Louis Debras, très apprécié à son époque, est tombé dans l'oubli. Le Portait de Louis Debras par Alfred Dehodencq[3] reste introuvable. On ne trouve pas trace de ses tableaux au musée d'Orsay ni sur la base Joconde, et ses œuvres seraient sans doute inaccessibles sans l'initiative du Musée Alfred-Danicourt, Musée de France qui a réuni les artistes de la Haute Somme et de l'école péronnaise où figurent également Francis Tattegrain, Hector Crinon, Auguste Dehaussy[10]. Il est classé dans les Petits maîtres. « Une grave injustice faite à ces peintres moins connus du XIXe siècle Classement heureusement provisoire[note 2], car dès que leur exposition dans les musées jette un peu de lumière sur eux, on décèle l'importance de leur influence sur la révolution artistique qu'ils annoncent[11]. »

Bibliographie

  • Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque : dictionnaire international illustré, vol. 2, t. 1, Paris, Robert Laffont, , 997 p. (ISBN 978-2-221-05412-3)
  • Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, vol. 2, t. II, Paris, Robert Laffont, , 1185 p. (ISBN 978-2-221-05413-0)
  • Gérald Schurr, Les Petits Maîtres de la peinture (1820-1920), valeur de demain, vol. 7, t. IV, Paris, Éditions de l’amateur, , 189 p. (ISBN 2-85917-009-X)
  • Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, 1820-1920, valeur de demain, vol. 7, t. I, Paris, Éditions de l’amateur, , 160 p. (ISBN 2-85917-013-8)
  • Gérard Gengembre, Yvan Leclerc et Florence Naugrette, Impressionnisme et littérature, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, , 234 p. (ISBN 978-2-87775-558-0)

Notes et références

Notes

  1. annoncé sur la page Nicolas Henri Carteret
  2. Gérald Schurr cite le cas de Eugène Boudin qui y fut classé pendant assez longtemps Tome 1 p.5. On retrouve cette allusion à Boudin Petit maitre encore en 2013 dans l'hebdomadaire Le Point Boudin n'est plus boudé. Le Point

Références

Liens externes

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