Louis Georges Érasme de Contades

Louis Georges Érasme de Contades, seigneur de Verne, Montgeoffroy, La Roche-Thibaut et autres lieux, est un maréchal de France, né à Mazé (Montgeoffroy) le , et mort à Livry le .

Louis Georges Érasme de Contades

Le maréchal de Contades. École française du XVIIIe siècle. Château de Montgeoffroy.

Naissance
Mazé, Royaume de France
Décès  90 ans)
Livry, République française
Origine Royaume de France
Arme Infanterie
Dignité d'État Maréchal de France
Années de service 17191788
Faits d'armes Bataille de Minden (1759)
Distinctions Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit (1759)
Famille Georges-Gaspard de Contades - Marie-Jean Hérault de Séchelles (petit-fils)

Biographie

Famille

Louis Georges Érasme de Contades est issu d'une famille anoblie en 1619[1]. Il est le fils cadet de Gaspard de Contades (1666-1735), lieutenant général, et de son épouse Madeleine-Françoise Grespin de La Chabosselais, il épousa en Marie-Françoise Nicole Magon de La Lande, fille de l'armateur malouin François-Auguste Magon de La Lande, qui devait finir folle et dont il eut trois enfants :

Il eut pour maîtresse, à partir de 1737 environ, Hélène Hérault de Séchelles (1715-1798), fille de Jean Moreau de Séchelles (1690-1760) et seconde femme du lieutenant général de police René Hérault (1691-1740), qui lui donna un fils, Jean-Baptiste Martin Hérault de Séchelles (1737-1759), qui épousa lui-même une Magon de La Lande, Marguerite-Marie, petite-fille de François-Auguste. Colonel du régiment de Rouergue, il tomba alors qu'il combattait sous les ordres de son père à la bataille de Minden, le . Son fils, le conventionnel Marie-Jean Hérault de Séchelles, que le maréchal faisait passer pour un de ses neveux, était ainsi, en réalité, son petit-fils.

La femme politique Anne d'Ornano, née Anne de Contades, est une de ses descendantes.

Carrière militaire

Louis Georges Érasme de Contades engagé aux Gardes-Françaises en 1719 fut capitaine en 1729, puis colonel du régiment de Flandres infanterie le . Colonel du régiment d'Auvergne le avec lequel il est blessé à la bataille de Parme durant la Guerre de Succession de Pologne. Il soutint victorieusement un siège dans le château de Colorno et fut blessé a Guastalla.

Il est fait brigadier des armées du roi le , promu maréchal de camp le après la campagne de Corse. Il servit en Flandre pendant la guerre de succession d'Autriche, il defendit la Bretagne contre des tentatives de débarquement anglais et assista en 1747 le maréchal de Lowendal à la prise de Berg-op-Zoom dans les Provinces-Unies.

Lieutenant général dès le [3], puis nommé inspecteur général de l'infanterie en 1745 , il fit la campagne de Hanovre en 1757, reçut le commandement de l'armée du Rhin et fut nommé maréchal de France en 1758.

Il avait déjà pris part à toutes les guerres que la France eut à soutenir de 1737 à 1748, lorsque le traité d'Aix-la-Chapelle fut rompu. Il fut alors nommé général en chef et quelques années après gouverneur du Fort-Louis en Alsace (). Il fut ensuite nommé commandant en chef à la place du comte-abbé de Clermont après la bataille de Krefeld () puis chevalier des ordres du roi (). Après la victoire de Bark sur le prince de Holstein[4] il reçut le cordon bleu[5].

Il soumit successivement la Hesse-Cassel, Paderborn, Minden, Osnabrück, une partie du Hanovre et Münster ; mais il fut défait à Minden (), par le prince Ferdinand de Brunswick-Lüneburg. Il allégua les « mauvaises dispositions » du duc de Broglie, sans toutefois convaincre le roi : remplacé par Broglie[6], Contades fut rappelé en France.

Il reçoit le gouvernement de l'Alsace de 1762 à 1788[5].

Il est doyen des maréchaux de France le à la mort du maréchal de Biron et, à ce titre, tint dans son hôtel de la rue d'Anjou à Paris les dernières séances du tribunal de connétablie jusqu'à sa suppression sous la Révolution française.

Une avenue de la ville d'Angers porte son nom, l'avenue Contades (Voir: Hôtel de Contades), ainsi que le parc de près de 8 hectares qu'il a lui-même créé dans l'actuel quartier portant son nom situé dans le centre-ville de Strasbourg. Une rue de la ville d'Épinal (Quai Maréchal de Contades) porte son nom[7].

Propriétés

États de service

Décorations, titres, honneurs

Anecdote

Le Maréchal de Contades fut célèbre à Strasbourg pour son faste, la haute qualités de ses réceptions, on attribue à son cuisinier la recette et la forme du fameux paté de Foie Gras de Strasbourg[5].

Voir aussi

Armoiries

Figure Nom du prince et blasonnement
Armes de la famille de Contades

D'or, à l'aigle d'azur, becquée, languée et membrée de gueules.[8],[9]

Armes du marquis de Contades, doyen des maréchaux de France et chevalier du Saint-Esprit.


NB : La devise des Contades (terror belli decus pacis) est devenue celle des maréchaux de France, "terreur dans la guerre et prospérité dans la paix ."


Sources

  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Louis Georges Érasme de Contades » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
  • Gilles Dubois, « La famille de Contades », sur Carnet web de généalogie, (consulté le )
  • Les Archives nationales conservent, sous la cote MC/ET/LIV/1171, une trentaine de pièces du XVIIIe siècle sur le maréchal de Contades et sa famille dont un extrait du procès-verbal d’apposition et levée des scellés après-décès, le brouillon d’inventaire après-décès de la maréchale, des extraits de registres paroissiaux, des mémoires, des titres, de la correspondance, etc.
  • Dictionnaire historique de Maine-et-Loire, Célestin Port, version révisée 1965, Contades (Louis-Georges-Érasme)[5].
  • François-Constant Uzureau, l'Anjou historique, 1937[10].

Article connexe

Liens externes

Notes et références

  1. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante au XXIe siècle, 2002, p. 47.
  2. Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, livre I, chap. 3.
  3. Histoire de l'ancienne infanterie française par le général Louis Susane, tome 3, p. 417.
  4. Lettres du maréchal duc de Belleisle au maréchal de Contades, Pierre de Hondt, (lire en ligne), p. 39
  5. Célestin Port, Dictionnaire historique de Maine-et-Loire (lire en ligne), Révisée 1965 - Lettre C
  6. qui sera créé maréchal le .
  7. Jean Bossu, Chronique des rues d'Épinal, tome I, Épinal, 1976, pp.  160-163.
  8. Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)
  9. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
  10. François-Constant Uzureau, L'Anjou historique, Lachèse & cie (Angers), (lire en ligne), p. 28
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