Louis Schneegans
Louis[1] Schneegans, né le à Strasbourg[2], ville où il est mort le [3], est un historien français qui fut archiviste de la ville de Strasbourg.
Pour les articles homonymes, voir Schneegans.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 45 ans) Strasbourg |
Nationalité | |
Formation |
Université de Strasbourg Université de Strasbourg (d) |
Activités | |
Conjoint |
Louise Schneegans (d) |
Enfant |
Ludwig Schneegans (d) |
Biographie
Activités scientifiques
Louis Schneegans est né dans une famille strasbourgeoise, il est le fils de Valentin Schneegans, homme de loi et avocat et d'Élisabeth Cuntz[4]. Il devient avoué au tribunal de Strasbourg, puis en 1836, est sollicité pour travailler au Courrier du Bas-Rhin. Il ne peut prétendre à une carrière académique, mais devient bibliothécaire, à un poste d'adjoint, dans sa ville natale. La publication de son ouvrage sur l'église Saint-Thomas lui permet d'obtenir la place d'archiviste municipal, et ainsi de continuer à publier des travaux historiques dans les Elsässische neujahrsblätter d'Auguste Stœber et Friedrich Otte[5]. Il s'investit particulièrement dans une étude historique de la cathédrale strasbourgeoise, dont il publie certains éléments, notamment sous la forme d'un article intitulé Essai historique sur la cathédrale de Strasbourg (1836, Revue d'Alsace)[6]. Il publie régulièrement des travaux historiques dans la Revue d'Alsace et à l'Alsatia. Il a également soutenu une thèse de doctorat de droit sur travaux[7], en 1841, à l'université de Strasbourg.
Il meurt à Strasbourg à l'âge de 45 ans d'une maladie pulmonaire.
Vie privée
Louis est l'époux d'Élisabeth Louise Bartholmé, elle aussi d'origine strasbourgeoise, née dans cette ville le , et décédée à Munich le . Leur fils, Ludwig Schneegans, né le à Strasbourg, étudie au gymnase protestant Jean-Sturm, puis à l'université de Strasbourg, à celle d'Iéna et enfin à Berlin (1862-1863). Il est chargé de cours en langue allemande[8] au lycée du Mans (1864) et à Rennes (1865), avant de demander un congé d'une année qu'il passe en Allemagne et met à profit pour publier une tragédie, Tristan[9]. En 1869, il démissionne de l'enseignement et se consacre à une activité d'auteur dramatique, de poète, de traducteur de poèmes français en allemand et d'éditeur d'une anthologie de poèmes alsaciens[10]. Il épouse le à Vienne Marie Raulo, née le , qui lui donnera deux filles, Thérèse et Eva, avant de divorcer. Il meurt à Vienne, ville où il s'est fixé, le .
Œuvres
- (de) Die Schlacht von Hausbergen. Episode aus dem Freiheitskrieg der Stadt Strassburg gegen Bischof Walther von Geroldseck, 1262
- « Essai historique sur la cathédrale de Strasbourg », in Revue d'Alsace, 1836[11]
- Le grand pèlerinage des Flagellants à Strasbourg, en 1349, G. Silbermann, 1837
- « Jacques Frédéric Kirstein », in Album alsacien, 1838
- Vues générales sur l'enseignement du droit ecclésiastique protestant en France, G. Silbermann, 1840
- Notice sur Closener et Kœnigshoven et leurs chroniques allemandes, G. Silbermann, 1842
- Livre en ligne L'église de Saint-Thomas à Strasbourg et ses monuments : essai historique et descriptif, imprimerie de G. L. Schuler, Strasbourg, 1842, 318 p.
- Die steinernen Maenner zu Strassburg (Bâle), 1845
- « Les architectes de Strasbourg : Notice sur les marques et écussons des anciens maîtres d'œuvre, maîtres-tailleurs de pierre et maçons de Strasbourg », in Annales archéologiques, 1849
- L'épitaphe d'Erwin de Steinbach, à la cathédrale de Strasbourg, Decker, Colmar, 1852
- « Les anciennes cloches de Mutzig, de Diemeringen et de Wissembourg », in Bulletin du comité de la langue, de l'histoire et des arts de la France, s. d.
- (de) Strassburgische Geschichten, Sagen, Denkmäler, Inschriften, Künstler, Kunstgegenstände und Allerlei : 1847-1853, Dannbach, Strasbourg, 1855
- Mémoire historique sur l'ancienne école paroissiale du Temple-Neuf : rédigé en 1851 par l'archiviste de la ville de Strasbourg, et ayant surtout pour objet d'exposer les obligations qui étaient à la charge des fondations protestantes au sujet de l'entretien de ladite école, Huder, Strasbourg, 1856
- (de) « Hans Waechtelin, Maler und Zeichner in Strassburg », in Archiv für die zeichnenden Künste (Leipzig), 1856
- (de) Das Kœnigsbild auf den Graeten am Muenster zu Strassburg, J. B. Rissler, Mulhouse, 1857
- (de) Die kurze schandbare Tracht des fuenfzehnten Jahrhunderts zu Strassburg und im Elsasse, Nuremberg ?, 1857
- « Quelques observations au sujet du projet de restauration du mur-païen et des mutilations que vient d'essuyer ce monument », in Revue d'Alsace, 1857
- « Jean Bein », in Revue d'Alsace, 1858
- (de) « Das Siegel Gutenbergs, b. c. d. die Siegel Andreas Heilmans, Konrad's von Sasbach und H. Epsteins, nebst e. das Wappen der Gänsfleisch, letzteres nach einer alten Zeichnung des Strassburger Malers Seb. Büchelens vom Jahr 1589 », in Lempertz, Bilder-Hefte zur Geschichte des Bücherhandels, 1858
- Document relatif à l'histoire des procès de sorcellerie dans le Haut-Rhin dans la seconde moitié du seizième siècle, Decker, Colmar, 1869
Notes et références
- ou Ludwig
- Archives du Bas-Rhin, commune de Strasbourg, acte de naissance no 1351, année 1812 (consulté le 3 décembre 2014)
- Archives du Bas-Rhin, commune de Strasbourg, acte de décès no 783, année 1858 (consulté le 3 décembre 2014)
- Albert Courvoisier, Les lettres françaises en Alsace depuis la Restauration, Strasbourg, R. Schultz, 1877, p. 33.
- Raymond Oberlé, « Frédéric Otte (dit Friedrich), pseudonyme de Jean-Georges Zetter » (1818-1872), in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 29, p. 2927
- Albert Courvoisier, Lettres françaises en Alsace depuis la Restauration, p. 33, extrait du compte rendu pour la Realschule, Strasbourg, Schultz et cie, 1877, livre en ligne
- Thèse de droit, notice du Sudoc
- Jacques Brethomé, La langue de l'autre. Histoire des professeurs d'allemand des lycées, 1850-1880, p. 88-89, Grenoble, ELLUG, 2004, (ISBN 2843100542)
- Ludwig Schneegans, Tristan: Trauerspiel in fünf Auszügen, mit einem Thorspiel, Leipzig, 1865, Livre en ligne
- Anthologie publiée à Munich par l'éditeur Paul Heyse. Source : Jacques Brethomé, p. 89.
- Essai historique sur la cathédrale de Strasbourg, notice du Sudoc
Voir aussi
Bibliographie
- François Igersheim, L'Alsace et ses historiens, 1680-1914 : la fabrique des monuments, Presses universitaires de Strasbourg, Strasbourg, 2006, 526 p. (ISBN 9782868202697)
- Gérard Leser et François-Joseph Fuchs, « Louis Schneegans », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 34 p. 3494
- (de) Karl Walter, Ludwig Schneegans (1812-1858), der Strassburger Archivar und der Dramatiker Ludwig Schneegans (1842-1922), Alsatia Verlag, Colmar, 1941, 149 p. + pl.
- Wilhelm Wiegand, « Schneegans, Ludwig », in Allgemeine Deutsche Biographie, vol. 32, 1891, p. 90-92, d'après Gustav Mühl, Ludwig Schneegans, eine biographische Skizze in der Alsatia 1862–67, S. 1 ff. und 225 mit einem vollständigen Verzeichniß seiner Aufsätze und einem guten Bildniß in Stahlstich
Liens externes
- « 1 000 ans d’archives et plusieurs générations d’archivistes » (Archives de la Ville et de la Communauté urbaine de Strasbourg)
- Portail de Strasbourg
- Sciences de l’information et bibliothèques
- Portail de l’historiographie
- Portail de la France au XIXe siècle