Louise Abbéma
Louise Abbéma née le [1] à Étampes et morte le à Paris[2] est une peintre, graveuse, illustratrice et sculptrice française[3].
photographie de l'agence Meurisse.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 73 ans) Paris 9e |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Louise Catherine Léonie Abbéma |
Nationalité | |
Domicile | |
Activité |
Maître | |
---|---|
Genre artistique | |
Distinctions |
Elle est connue pour ses portraits de personnalités parisiennes et ses scènes de genre.
Biographie
Louise Abbéma est la fille du vicomte[1] Émile-Léon Abbéma (1826-1915), administrateur de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, et chef de gare de la station d’Étampes, et d'Henriette-Anne-Sophie d'Astoin (1826-1905). Elle est élève de Charles Chaplin, Jean-Jacques Henner et Carolus-Duran. Elle accède à la notoriété grâce à un portrait de Sarah Bernhardt réalisé en 1875 (Paris, musée Carnavalet). Sarah Bernhardt — qui est sa compagne[4],[5] — a sculpté un buste en marbre de Louise Abbéma en 1878 (Paris, musée d'Orsay)[6].
En 1881, elle reçoit une mention honorable au Salon des artistes français où elle expose régulièrement jusqu’en 1926.
Elle fait partie de la délégation de femmes françaises artistes présentées à l'Exposition universelle de 1893 à Chicago, regroupées dans le Woman's Building[7], tout en exposant également au Fine-Arts Palace de Chicago.
Elle grave à la pointe-sèche des portraits, dont ceux de Sarah Bernhardt, Charles Garnier, Jean-Jacques Henner et Carolus-Duran[3].
Elle fournit des dessins pour plusieurs revues d’art et illustre La Mer de René Maizeroy.
Au début du XXe siècle, elle fréquente le salon de Madeleine Lemaire, où elle rencontre Robert de Montesquiou, qui consacre un poème satirique à cette rencontre, Abîme[8].
Elle a un atelier de 1883 à 1908 au no 47 rue Laffitte à Paris.IXe.
Louise Abbéma repose à Paris, au cimetière du Montparnasse, dans la division 9.
Œuvres dans les collections publiques
- New Brunswick (New Jersey), Zimmerli Art Museum (en) : Sarah Bernhardt dans un jardin japonais, 1885, pastel, modèle d'éventail.
- Dijon, musée des Beaux-Arts : Jeune femme dans un jardin, huile sur toile
- Limoges, musée national Adrien-Dubouché : Capucines, pastel[9].
- Paris :
- ministère de la Défense : Roses blanches, ou Roses trémières blanches, huile sur toile[10].
- musée Carnavalet : Portrait de Jeanne Samary, 1880, huile sur toile.
- musée d'Orsay :
- Sarah Bernhardt (1844-1923), 1875, médaillon en bronze[11] ;
- Portrait de Sarah Bernhardt, 1921, huile sur toile[12] ;
- Panneau décoratif : allégorie du Printemps, 1902, huile sur toile[13] ;
- Panneau décoratif : allégorie de l'Hiver, 1902-1906, huile sur toile[14] ;
- La Sorcière. Affiche pour le théâtre Sarah-Bernhardt, 1903, affiche en chromolithographie[15].
- Pau, musée des Beaux-Arts : Le Déjeuner dans la serre, 1877, huile sur toile[16].
- Redon, hôtel de ville, grande salle : Portrait d'Anne de Bretagne, panneau peint[17].
Œuvres non localisées référencées
- Portraits de Jules Claretie, d'Alexandre Falguière et de Léo Delibes paru dans deux numéros des Croquis contemporains en 1881.
- Les quatre Saisons, Salon de 1882, quatre huiles sur toile[18].
- Portrait de M. Abbéma, Salon de 1887[19].
- Matin d’avril, place de la Concorde, Salon de 1894, huile sur toile[réf. nécessaire].
- Dans les fleurs, Salon de 1893, huile sur toile[20].
- Goûter au Pavillon d'Armenonville, chromolithographie, illustration pour la couverture du Figaro illustré de [21].
- Le Déjeuner dans la serre (1877), musée des Beaux-Arts de Pau.
- Sarah Bernhardt à table (vers 1885), Paris, Petit Palais.
- Panneaux du foyer du théâtre Sarah Bernhardt : La Samaritaine, Gismonda. Paris-Noël (1899).
- Allégorie de la Ville de Paris (1901), Paris, musée Carnavalet.
Réception critique
Dans son ouvrage critique L’art moderne, Joris-Karl Huysmans écrit à propos des panneaux des Quatre Saisons, exposés au Salon de 1882 :
« […] Encore un peintre qui n'était pas le premier venu et qui s'effondre ! Nous allons pouvoir en dire autant de Mlle Abbéma qui tirait jadis de ses boîtes à couleurs de gais pétards. Les quatre saisons, représentées par quatre actrices, sont, comme concept, une niaiserie bien féminine, mais ce qui est pis encore, c'est l’exécution lâchée, l’impersonnalité de cette peinture molle et acide. »
Distinctions
Le , elle est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur et faite chevalière le [22].
Hommage
En 2022, l'allée Louise-Abbéma est inaugurée dans le square Sarah-Bernhardt du 20e arrondissement de Paris.
Notes et références
- Et non en 1858 comme le disent par erreur le Dictionnaire Bénézit et le Dictionnaire des peintres à Montmartre d'André Roussard (voir l'acte de naissance sur corpusetampois.com).
- « Acte de décès no 908 (vue 25/31) du 9e arrondissement de Paris », sur Archives de Paris, (consulté le )
- Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l’estampe en France (1830-1950), Paris, Flammarion, , 384 p. (ISBN 978-2-08-012013-7), p. 11.
- « Louise Abbéma, peintre française », sur lefigaro.fr.
- Il existe un moulage en bronze des mains jointes de deux femmes (Belfort et Belfort 1976), mais celui-ci, acquis par l'association lesbienne Janet & Co, a été Dérobé dans les années 1990 (cf; Corpus artistique étampois - Sarah Bernhardt et Louise Abbéma - Mains jointes).
- « Louise Abbema (1858-1927), peintre », notice de la Réunion des musées nationaux.
- (en) K.L. Nichols, « French Women Painters: 1893 Chicago World's Fair and Exposition » sur arcadiasystems.org (en ligne).
- « Abîme » sur le site Corpus littéraire étampois
- « Capucines », notice de la base Arcade.
- « Roses blanches », notice de la base Arcade.
- « Sarah Bernhardt (1844-1923) », notice no 000SC010000, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Portrait de Sarah Bernhardt », notice de la Réunion des musées nationaux.
- « Panneau décoratif : allégorie du Printemps », notice du musée d'Orsay.
- « Panneau décoratif : allégorie de l'Hiver », notice du musée d'Orsay.
- « La Sorcière. Affiche pour le théâtre Sarah-Bernhardt », notice du musée d'Orsay.
- « Le Déjeuner dans la serre », notice no 00980000018, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Portrait d'Anne de Bretagne », notice de la base Arcade.
- « Les quatre saisons », notice sur Corpus étampois.
- André Roussard, op. cit.
- « Dans les fleurs », notice de la base Arcade.
- « Illustrations couleurs (lithographies, typogravures ou estampes) des couvertures du Figaro Illustré par l'artiste : Louise Abbéma », sur figaro-illustre.e-monsite.com.
- Base Léonore.
Pour approfondir
Bibliographie
- Dictionnaire Bénézit.
- Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l’estampe en France (1830-1950), Paris, Flammarion, 1985, p. 11.
- André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Paris, 1999, p. 23.
- Denise Gellini, Louise Abbéma, peintre dans la Belle-Époque, Paris, Le Jardin d'essai, , 127 p. (ISBN 2-911822-49-8).
- Anne Marie Belfort et Chantal Belfort, Pierre Cardin présente Sarah Bernhardt, catalogue d'une exposition, 31 mars-30 mai 1976, .
- Louise Abbéma, dans Figures contemporaines, tirées de l'album Mariani volume I.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Bridgeman Art Library
- Delarge
- Musée d'Orsay
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) MutualArt
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- CiNii
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque apostolique vaticane
- WorldCat
- (en) « Louise Abbéma » dans Artcyclopedia.
- Œuvres de Louise Abbéma présentées par Bernard Gineste, sur corpusetampois.com.
- Carine Chichereau, « Peintresses en France (1) : Louise Abbéma : une femme libre », Diacritik, .
- Portail de la peinture
- Portail de la gravure et de l'estampe
- Portail de la sculpture
- Portail de l’histoire de l’art
- Portail de l’Essonne