Louise Aubery

Louise Aubery, connue sous le pseudonyme MyBetterSelf, née le , est une influenceuse, créatrice de contenu et entrepreneuse française. Elle se bat notamment pour la cause féministe et est connue pour être une des premières en France à parler du mouvement Body positive. Elle est fondatrice de la marque de lingerie JeNeSaisQuoi.

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Louise Aubery
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Biographie

Louise Aubery naît le 2 juillet 1997 en région parisienne[1]. Désirant initialement faire carrière dans le journalisme[2], elle intègre le Collège Universitaire de Sciences Po en 2015. En 2017 elle étudie six mois à l'Université de Berkeley en Californie avant de retourner  de 2018 à 2021  dans son ancienne école pour suivre un master en communication, médias et industries créatives.

Engagements

Elle commence à se faire connaître sur les réseaux sociaux en 2015 sous le pseudonyme « MyBetterSelf » avec un compte Instagram pour lequel elle développe du contenu en parallèle de ses études.

À ses débuts MyBetterSelf porte uniquement sur des programmes sportifs[3] puisqu'elle souhaite tout d'abord partager son intérêt pour cette discipline et la nutrition. Progressivement, elle se rend compte qu'en France, la pratique du sport est essentiellement liée à un rapport au corps conflictuel et à la perte de poids, tandis que dans le monde anglo-saxon, « c'est un moyen de se donner du pouvoir »[3]. Louise Aubery défend le droit à porter les tenues de sport de son choix sans craindre le jugement d'autrui[4]. Le compte Instagram se détourne alors des simples programmes sportifs et de l'esthétique habituelle des réseaux sociaux lorsqu'elle devient une des premières en France à prendre la parole sur le Body Positive, via notamment le mot-dièse #OnVeutDuVrai dont le but est de s'éloigner des normes des réseaux sociaux[5]. Le Body Positive est un mouvement souhaitant dénoncer l'esthétisation à outrance des corps sur les réseaux sociaux ; en effet, la logique des réseaux sociaux incite l'individu à se valoriser à travers les autres[6] ; en rendant à nouveau les défauts corporels banals et tout à fait normaux. Louise Aubery souhaite ainsi que ceux qui la suivent « s'éloignent de l'esthétique parfaite des réseaux sociaux »[3].

Afin d'accompagner son compte Instagram et son site internet dédié à MyBetterSelf, elle crée une chaîne youtube dans laquelle on retrouve notamment une série de vidéos intitulées « Étudiante-entrepreneure », conformément à son souci de transparence en matière d'entrepreneuriat[2].

Développement personnel

En 2018, Louise Aubery lance le podcast « InPower » dans lequel elle s'entretient hebdomadairement avec « des personnes passionnées au parcours passionnant »[3]. Les personnalités invitées sont celles qui lui paraissent inspirantes et dont le parcours pourraient être à son sens source de conseils pour ses auditeurs afin de leur permettre de se sentir sentir moins seuls dans leurs difficultés[1].

En 2019, Louise Aubery fonde « GirlinBiz », un club permettant aux femmes de reprendre confiance en elles et de prendre le pourvoir au sein de leur vie personnelle et professionnelle. Ce club organise des événements leur permettant d'échanger entre-elles ainsi qu'avec des représentants du club pour recevoir des conseils et s'exercer[1].

Entrepreneuriat

En 2021, Louise Aubery lance sa marque de lingerie « JeNeSaisQuoi » dont le nom se veut une référence au fait que « toutes les femmes ont "ce je ne sais quoi" qui les rend uniques ». Ce projet est né avec l'idée qu'il n'est anormal qu'une femme se sente soulagée de retirer son soutien-gorge lorsqu'elle rentre chez elle[3]. Louise Aubery explique : « trouver cela dingue que l'on ait toujours à faire des compromis entre l'éthique, l'inclusivité, le confort et l'esthétique »[3].

Les ensembles de la marque vont du 70A au 115F et leur confection se veut respectueuse de l'environnement. Les matériaux comportent notamment du fil EVO à base de graines de ricin. La marque revendique la transparence aussi bien au sujet de la composition que des méthodes de fabrication[3]. La conception est entièrement dirigée par Louise Aubery et son équipe. Chaque taille est de plus associée à un compliment afin de valoriser chaque femme. Le succès de la marque amène le site internet à être souvent en rupture de stock, et a même lui a permis d'embaucher une salariée[2].

Polémiques

Les actions de Louise ne sont parfois pas sans conséquence : en 2019, un de ses posts sur Instagram portant la mention curvy (« en forme ») qui était adressée à l'une de ses amies lui a valut l'annulation de son invitation à un voyage de presse car, cela aurait  selon elle  déplut à la marque[Laquelle ?]. Pour dénoncer la discrimination subie par son amie, Louise Aubery a appelé au boycott du voyage, qui a dû être annulé car, à la suite de cela beaucoup refusèrent d'y participer[7].

En 2020, quelques jours avant noël, une campagne sur la précarité menstruelle publié sur son compte Instagram fait débat. En plus d'elle, les participants étaient la mutuelle solidaire destinée aux 18-28 ans « NutUus » et le fabricant de protections hygiéniques « Nana »[8]. La campagne voulait dénoncer la cherté des protections périodiques qui les rend inaccessibles à beaucoup de bourses, ainsi que briser les tabous autour de ce problème. Louise Aubery a publié une photo présentant la campagne qui a été beaucoup partagée. Le concept était : pour chaque partage, de faire don d'une boîte de protections menstruelles à l'association ADSF « Agir pour la Santé des Femmes ». Or, l’algorithme d'Instagram rend difficile le décompte exact du nombre de partages[9]. L'opération a également été fortement critiquée, car certains[Qui ?] l'ont considéré comme un « coup de pub » et comme du « feminism-washing » (pratique consistant à mettre en avant une lutte féministe afin de redorer son image sans pour autant être exemplaire sur le sujet[9]). Le problème de l'inclusivité a aussi été soulevé puisqu'il n'était pas fait mention des hommes transgenres et des personnes non-binaires[9] Le compte Instagram « spmtamere » a considéré cette campagne comme « une insulte à (son) combat »[9]. Depuis, la légende de la photo a été modifiée afin de préciser que le partenariat n'est en aucun cas rémunéré. Malgré la polémique, 862 000 boîtes de protections hygiéniques ont été récoltées, menant à une invitation de Louise Aubery par Élisabeth Moreno afin de discuter de la gratuité demandée des protections menstruelles[10].

Notes et références

  1. « Biographie de Louise Aubery | Une jeune femme engagée », sur Celles qui osent, (consulté le )
  2. Madame Figaro, « Louise Aubery : cette girlboss de Sciences Po veut décomplexer les femmes », sur Madame Figaro, (consulté le )
  3. Condé Nast, « MyBetterSelf : Louise Aubery, l’influenceuse qui vous veut du bien », sur Vanity Fair, (consulté le )
  4. (en-US) « Fitness blogger defends sports bras as acceptable gym attire », sur Fox News, (consulté le )
  5. « #OnVeutDuVrai, le mouvement qui célèbre la diversité des corps sur Instagram », sur RTBF Culture, (consulté le )
  6. Elisabeth Eglem, « Représentations du corps et réseaux sociaux : réflexion sur l’expérience esthétique contemporaine », Sociétés, vol. n° 138, no 4, , p. 99–110 (ISSN 0765-3697, DOI 10.3917/soc.138.0099, lire en ligne, consulté le )
  7. (en-US) Rachel Hosie, « A French Instagrammer says she was uninvited from a press trip because she posted a picture with a 'curvy' friend in lingerie », sur Insider (consulté le )
  8. « “1,7 million de femmes en situation de précarité menstruelle” : une campagne devenue virale en quelques heures », sur France 3 Régions (consulté le )
  9. « Société. Précarité menstruelle : pourquoi cette opération Instagram de MyBetterSelf fait débat », sur www.lejsl.com (consulté le )
  10. « Le gouvernement parie sur les influenceurs pour séduire la jeunesse », sur Les Echos, (consulté le )
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