Luce Langevin
Luce Langevin, née Dubus, née le à Marissel dans l'Oise et morte le à Paris 13e, est une physicienne française, agrégée de sciences physiques et naturelles, professeure au lycée Fénelon à Paris et militante communiste[1].
Pour les articles homonymes, voir Langevin, Famille Langevin et Dubus (homonymie).
Naissance | |
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Décès |
(à 102 ans) 13e arrondissement de Paris (Paris) |
Nom de naissance |
Luce Dubus |
Nationalité | |
Formation |
Agrégée en sciences physiques et naturelles |
Activités | |
Père | |
Conjoint | |
Enfant |
Michel Langevin, Aline Dajoz |
Parentèle |
Paul Langevin (beau-père) |
A travaillé pour | |
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Domaine | |
Parti politique |
Biographie
Famille et éducation
Luce Dubus est la fille d'Hermin Dubus, instituteur et auteur de livres pour enfants[2], et a un frère et une sœur. Elle est élève à l'École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres[3] (promotion S1920)[4]. Elle suit les cours de Paul Langevin, ainsi que ceux de Jean Perrin et d'Aimé Cotton. Elle obtient ensuite l'agrégation féminine[5] de sciences physiques, chimiques et naturelles.
Le , elle épouse André Langevin, le fils du physicien Paul Langevin. Elle sera très influencée par son beau-père pour lequel elle nourrit une grande admiration.
André et Luce auront deux enfants, Michel Langevin, physicien nucléaire[6] et époux d'Hélène Joliot-Curie, et Aline Dajoz, professeur d'anglais et épouse du biologiste Roger Dajoz.
Militantisme
De 1930 à 1960, Luce Langevin enseigne la physique et la chimie au lycée Fénelon à Paris. Elle milite activement, participant à des réunions du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, où elle s’oppose aux « pacifistes intégraux » comme Michel Alexandre.
À partir de 1934, elle milite dans le Rassemblement mondial des femmes contre la guerre et le fascisme, aux côtés de Gabrielle Duchêne. Elle prend ensuite position contre la non-intervention lors de la Guerre d'Espagne[7].
En 1935, elle adhère au Parti communiste et participe aux grèves de 1936. Elle participe ensuite à la création de l'Université libre. Après la Libération, elle continue une vie active d'enseignante, de scientifique et de militante communiste.
En 1938, elle est membre du secrétariat du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme, et travaille avec Maria Rabaté et Bernadette Cattanéo[8]. Elle adhère également à l’Internationale des travailleurs de l’enseignement, où elle fait la connaissance de Georges Cogniot, dont elle devient une proche collaboratrice.
Elle est par ailleurs l'auteur de nombreux articles scientifiques et politiques parus dans la revue La Pensée[9], ainsi que d'un livre sur le philosophe russe des Lumières Mikhaïl Lomonossov[10].
Elle meurt le dans le 13e arrondissement de Paris, à l'âge de cent deux ans[11],[12].
Publications
- Le miracle de la TSF : histoire du télégraphe et du téléphone, Éditions Bourrelier, 1952.
- « Matérialisme et empiriocriticisme » et l'enseignement de la physique », La Pensée, 1959, lire en ligne sur Gallica.
- « Galilée et la naissance de la science moderne », Cercle d'éducation populaire, 1965, en ligne sur Google Livres.
- Lomonossov (1711-1765) : sa vie, son œuvre, Paris, Éditions sociales, 1967.
- « Les premiers intellectuels communistes français », avec Georges Cogniot, La Pensée, 1967, lire en ligne sur Gallica.
- « Gassendi traduit en russe. À quand l'édition en français ?», La Pensée, 1968, lire en ligne sur Gallica.
- « Les machines à penser et la pensée », La Pensée, 1969, lire en ligne sur Gallica.
- « De Mendeleïev aux transactinides », Science Progrès Découverte, 1970 en ligne.
- « Le centenaire de la loi de Mendeleïev », La Pensée, 1970, lire en ligne sur Gallica.
- « La pénétration des œuvres de Lomonossov dans la France du XVIIIe siècle », Dix-Huitième Siècle, 1971.
- L'importance de l'histoire des sciences dans l'éducation, La Pensée, 1972, lire en ligne sur Gallica.
- Paul Langevin et Albert Einstein d'après une correspondance et des documents inédits, La Pensée, 1972, lire en ligne sur Gallica.
- « Écologie et politique », La Pensée, 1973, lire en ligne sur Gallica.
- « Les 250 années de l'Académie des Sciences de l'U.R.S.S. », La Pensée, 1976, lire en ligne sur Gallica.
- Savoir et démocratie: textes et interventions parlementaires, 1936-1976, avec Georges Cogniot, Paris, Éditions sociales, 1981.
- L’Incendie du Reichstag dans la presse et l'histoire, avec Christian Roulette et André Langevin, préface de Robert Chambeiron, Éditions de la Croix de Chavaux, 1983, 101 pages, en ligne sur Google Livres.
Références
- Luce Langevin, sur Le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier.
- Parti pris (2). De la Libération au Programme commun, de Georges Cogniot, chapitre 1, à consulter sur Google Books.
- Cahier de cours de Luce Dubus, Centre de ressources historiques de l'ESPCI.
- Luce Langevin, sur archicubes.ens.fr.
- Les agrégés de l'enseignement secondaire: répertoire 1809-1960.
- Michel Langevin sur la structure de l'atome, archives de l'Institut national de l'audiovisuel.
- La guerre civile en Espagne déchire la France, Libération, 12 janvier 1998.
- Bernadette Cattanéo, sur Le Maitron.
- Articles de Luce Langevin, sur le site de Paul-Éric Langevin, Interdisciplinarité.
- Recension de l'ouvrage, par Pierre Speziali, sur le site Persée, 1970.
- Cyril Petit, « Carnet de l'Humanité : Luce Langevin est morte », L'Humanité, (lire en ligne).
- Insee, « Extrait de l'acte de décès d'Andrée Luce Langevin », sur MatchID
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Luce Langevin, dans le Fonds Paul Langevin de l'ESPCI, sur le site de Paris sciences et lettres.
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