Lucien Breitman

Lucien Breitman, né le à Brégy et mort le à Versailles, est une personnalité de Loir-et-Cher, médecin et homme politique socialiste, qualifié de « médecin des pauvres ». Référence?

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Lucien Breitman
Fonctions
Conseiller général de Mennetou-sur-Cher

(10 ans)
Successeur Lucien Gigaud (SFIO)
Maire de Mennetou-sur-Cher

(7 mois)
Conseiller général de Romorantin

(4 ans)
Prédécesseur Jean-Jacques Dumoret (Rad)
Successeur Maurice Leclert (DvD)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Brégy (Oise, France)
Date de décès
Lieu de décès Versailles (Yvelines, France)
Parti politique SFIO puis DvG
Profession Médecin

Biographie

Place de Lucien au sein de la famille

  • Grégoire Georges Breitman (né le à Ananiev, alors dans l'Empire russe et aujourd'hui en Ukraine - 1914), médecin, épouse Tatiana Berkoff (née le 13 janvier 1862 à Odessa, localité aussi alors dans l'Empire russe et aujourd'hui en Ukraine - 1931)

Descendance

Lucien Breitman est le père du médecin et athlète Georges Breitman, de l'écrivain Michel Breitman, du scénariste Jean-Claude Deret, le grand-père de l'acteur Olivier Breitman et de l'actrice et metteur en scène Zabou Breitman, le grand-oncle de Dominique Strauss-Kahn[1],[2],[3],[4],[5].

D'après Mâkhi Xenakis, sa mère Françoise Xénakis serait la fille de Lucien Breitman[6].

Formation

Après des études secondaires au collège de Blois (Loir-et-Cher) et à Saint-Cloud (Seine-et-Oise) où il obtient le baccalauréat, Lucien Breitman suit les cours de khâgne durant un an au lycée Lakanal de Sceaux (Seine). Il poursuit ensuite des études de médecine à Paris et passe le concours de l'externat des hôpitaux de Paris[7].

Médecin

Lucien Breitman est médecin à l'hôpital de Romorantin, puis médecin-chef dans ce même hôpital où il a comme premier remplaçant Abraham Drücker le père de Michel Drucker ; pendant la Seconde Guerre mondiale, ils seront tous deux contraints d'aller à Compiègne[8], et médecin-chef de la maternité, du dispensaire, de la gendarmerie et des écoles[9].

Homme politique

Arrêté préfectoral du 28 juin 1941 suspendant le conseil municipal de Mennetou sur Cher.

Lucien Breitman est élu conseiller général du canton de Mennetou-sur-Cher en 1930, puis du canton de Romorantin de 1945 à 1949, maire de Mennetou-sur-Cher[9],[10], secrétaire de la Fédération SFIO de Loir-et-Cher de 1934 à 1950 environ[11].

Personnalité influente en Sologne avant la Seconde Guerre mondiale, Lucien Breitman fait l'objet en 1941 d'allégations, par des médecins confrères, de diverses malversations qu'il aurait commises (détournement d'argent de l'aide médicale gratuite, avortements clandestins, faux certificat pour obtenir l'exemption de son fils aîné...)[12],[13] dont il pense qu'elles sont la cause de sa suspension de maire de Mennetou en 1941 et de sa déportation vers Sachsenhausen le 23 janvier 1943[14].

Interné dans la partie "politique" du camp, il y travaille comme médecin[15]. Son dévouement lui vaut d'être réélu maire de Mennetou-sur-Cher le [16] avant même son retour de déportation[17]. Il milite ensuite à l'Action socialiste et révolutionnaire, au Parti socialiste autonome puis au Parti socialiste unifié avant de se retirer de la vie publique.

Poète

Il est également poète, une sélection de ses poèmes écrits en déportation est publiée en 1981 sous le titre À la margelle du puits' : Compiègne 1941 - Falkensee 1945[18] pour lequel il reçoit le prix Medec.

Distinctions et hommage

Lucien Breitman est chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur à titre militaire, titulaire de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations, de la croix de guerre d'Italie, de la médaille de vermeil de la gendarmerie[réf. nécessaire] et de la médaille d'or des épidémies[9].

La municipalité de Romorantin-Lanthenay a donné à une voie de la commune le nom de « rue Lucien-Breitman » [19].

Bibliographie

Notes et références

  1. Arbre généalogique de la famille.
  2. Michel Taubmann, Le roman vrai de Dominique Strauss-Kahn, Les éditions du Moment, p. 16-20, [lire en ligne].
  3. Alexandre Kara, Philippe Martina, DSK, l'autre biographie, p. 1959, éd. Max Milo, 2010, (ISBN 978-2-31500-271-9).
  4. Rencontre autour de l’histoire de la famille Breitman.
  5. Zabou Breitman évoque son cousin Olivier.
  6. Mâkhi Xenakis évoque le docteur Lucien Breitmann, père "naturel" de sa mère Françoise Xénakis.
  7. Jean-Jacques Boucher, « BREITMAN Lucien, Benjamin », dans Le Conseil général de Loir-et-Cher de 1790 à nos jours, Blois, Conseil général de Loir-et-Cher, (ISBN 978-2-84503-886-8), p. 77.
  8. Hebdomadaire Version Femina, semaine du 26 août au 1er septembre 2019, page 9, interview de Zabou Breitman : "Léa Drucker et moi avons aussi récemment réalisé que nous avions une histoire commune. Nos grands-pères se connaissaient très bien : Lucien Breitman, qui était médecin, avait pris comme premier remplaçant Abraham Drucker à Romorantin. Tous deux ont étudié l'épidémiologie, ont été déportés ensemble à Compiègne et en sont revenus"
  9. Jean-Jacques Boucher, Histoire du Loir-et Cher à travers son conseil général de 1790 à nos jours, p. 71-72, éd. Lanore Sorlot, Paris, 1984, [lire en ligne].
  10. Eddy Florentin, Les rebelles de La Combattante, p. 151-152, éd. Ancre de Marine, 2009 (ISBN 978-2-84141-226-6).
  11. Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, [lire en ligne]
  12. auteur anonyme, « Les trois plaintes du Docteur Breitman », sur le site histoire-41.fr « petite revue contemporaine en loir-et-cher » (consulté le ).
  13. auteur anonyme, « ...le cher Dr Breitman… », sur le site histoire-41.fr « le cher Dr Breitman… » (consulté le ).
  14. « Livre-Mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation ».
  15. Christian Bernadac, Les Médecins de l'impossible, éditions France-Empire, 1968, [lire en ligne]
  16. « BREITMAN Lucien, Benjamin - Maitron », sur univ-paris1.fr (consulté le ).
  17. auteur anonyme, « Épilogues », sur le site histoire-41.fr « petite revue contemporaine en loir-et-cher » (consulté le ).
  18. Lucien Breitman, À la margelle du puits' : Compiègne 1941 - Falkensee 1945, éditions Baudinière, [lire en ligne].
  19. Alain Vildart, « Noms des rues de Romorantin et d'ailleurs », sur le site du quotidien La Nouvelle République du Centre-Ouest, (consulté le ).
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