Lussac (Charente-Maritime)
Lussac est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Lussac.
Lussac | |||||
![]() Village de Lussac. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Jonzac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Haute Saintonge | ||||
Maire Mandat |
Manuela Fortier 2020-2026 |
||||
Code postal | 17500 | ||||
Code commune | 17215 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lussacais | ||||
Population municipale |
47 hab. (2019 ![]() |
||||
Densité | 27 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 28′ 15″ nord, 0° 28′ 34″ ouest | ||||
Altitude | Min. 22 m Max. 45 m |
||||
Superficie | 1,72 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Jonzac (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Jonzac | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
| |||||
Ses habitants sont appelés les Lussacais et les Lussacaises[1].
Géographie
Lussac est située dans le canton de Jonzac.
Communes limitrophes
Hydrographie
La Seugne traverse la commune.
Urbanisme
Typologie
Lussac est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Jonzac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
![](../I/17215-Lussac-Sols.png.webp)
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (53,4 %), cultures permanentes (24,9 %), terres arables (12 %), forêts (9,7 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
L'origine du nom de Lussac remonterait à un nom de personne romain Lucius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Luciacum, « domaine de Lucius »[8],[9].
Histoire
Au XIXe siècle, des vestiges gallo-romains ont été repérés Chez-Pierret : murs cimentés, tuiles à rebords et monnaies. A La Petite-Métairie a été retrouvé un cimetière du haut Moyen Âge dont les sarcophages sont postérieurs à l'époque mérovingienne. La paroisse de "Saint-Michel de Lussac" faisait autrefois partie de la châtellenie de Jonzac. Très peuplée, elle ne payait que 15 livres de taille en 1533 alors que Jonzac payait 312 livres. La paroisse ne compte que 16 feux en 1685, soit de 60 à 70 habitants. Au XVIe siècle, elle appartient aux Vidaud puis aux Fourestier, avant de passer au XVIIe siècle aux Arnoul et aux Poute, seigneurs de Nieul-le-Virouil. À la fin de l'Ancien Régime, Lussac appartient à Charles Lys, négociant à Bordeaux dans le sucre et les esclaves, et à sa femme Anne-Marie Garesché (fille de Pierre-Isaac Garesché et remariée à René Eschassériaux). La commune vit exclusivement de l'agriculture. Sa population atteint son maximum en 1846 avec 113 habitants.
Administration
Liste des maires
Région
À la suite de la mise en application de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].
En 2019, la commune comptait 47 habitants[Note 3], en diminution de 18,97 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Michel
XVe et XIXe siècles - Calcaire
Remaniée à plusieurs reprises, cette petite église pourrait être l'ancienne chapelle du château. Elle possède une façade haute percée d'une petite porte cintrée, surmontée d'une baie et flanquée de deux contreforts. Au sommet du pignon se dresse un campanile, probablement refait au XIXe siècle. Le mur nord conserve la trace d'une grand arc brisé. Le chevet est formé d'une petite abside semi-circulaire avec de gros contreforts plats. L'intérieur, en contrebas, comprend une nef étroite agrandie par deux chapelles gothiques latérales, au nord et au sud, qui forment un transept. Une large baie ogivale est ouverte dans la chapelle sud. L'édifice conserve des traces de fresques.
- Passerelle
Vers la fin du XIXe siècle - Acier
Une passerelle, dont les lignes et le décor en font un ouvrage d'art, enjambe la Seugne. D'un côté se trouve le château de Lussac, et de l'autre le logis noble du Breuillet, transformé en métairie. Cette passerelle remplace sans doute un pont de bois. L'acier, bon marché, est alors fréquemment utilisé dans les constructions (I.S.M.H. 1999).
- Le château de Lussac est du XVIIIe et XIXe. Il est inscrit aux monuments historiques par arrêté du .
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Les gentilés de Charente-Maritime
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 401.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Documents et archives de/sur Lussac, canton de Jonzac, et Communes de Charente-Maritime aux éditions Flohic.
Liens externes
- Portail de la Charente-Maritime
- Portail des communes de France