Lynck
Lynck est un hameau français, située dans le département du Nord. Il est divisé entre cinq communes : Cappelle-Brouck, Eringhem, Looberghe, Merckeghem et Millam, et sur les cantons de Bergues, Bourbourg et de Wormhout[1].
Histoire
Antiquité
Des antiquités romaines ont été retrouvées à Lynck[2].
Période moderne
Au XVIIe siècle, les Espagnols alors maîtres de la région avant que la France ne s'en empare (guerres de Louis XIV) ont construit un fort à Lynck qui constitua un de leurs appuis en Flandre maritime. Les Français ont pris Gravelines en 1644, en 1645, ils investissent le fort de Mardyck puis le 23 juillet le fort de Lynck[3].
Alors que toute la châtellenie de Bourbourg et Gravelines sont devenues françaises par le traité des Pyrénées en 1659, le fort est resté espagnol jusqu'en 1673, de même que Bergues jusqu'en 1668 (Traité d'Aix-la-Chapelle) et Saint-Omer, jusqu'en 1678 (Traités de Nimègue). La garnison du fort a plusieurs fois provoqué des incidents dans les environs de Bourbourg pendant cette période en réquisitionnant des denrées pour nourrir ses troupes, en provoquant des escarmouches. En 1673, le maréchal d'Humières prend le fort pour la France après avoir conquis Aire-sur-la-Lys. La France fait d'abord fortifier le fort avant de le démanteler après la paix de 1678[4].
Période contemporaine
Révolution française
En , dans le cadre de la bataille d'Hondschoote et du siège de Dunkerque, des troupes françaises ont cantonné à Looberghe (quartier général à Bourbourg, et troupes stationnées à Watten, Looberghe, Lynck, Brouckerque, Spycker, Coppenaxfort, Mardyck, Dunkerque). Le , l'ennemi (les troupes du duc d'Yorck et du Maréchal Wilhelm von Freytag) ont tenté de passer la Colme à Looberghe (de même qu'à GrandMillebrugghe). À Looberghe, les français ont réussi à les repousser[5].
Le 5 septembre 1793, l'ennemi avance à nouveau le long de la Colme, les postes français du pont de Looberghe et de l'écluse de Lynck se replient. L'attaque française de l'armée du Nord du 6 septembre, prélude à la victoire d'Hondschoote, fait reculer l'ennemi[6].
Première guerre mondiale
En 1917, pendant la première guerre mondiale, Lynck est en arrière du front qui part de Nieuport, suit l'Yser puis va vers les monts des Flandres.
Au début mai 1917, les troupes anglaises comptent un poste d'artillerie contre avions à Spycker, un autre à Looberghe-Lynck, un poste de projecteurs photo-électriques à Brouckerque et un autre à Pitgam, ainsi qu'un poste de guet à Pitgam[7].
Le 6 septembre 1917, vers 12 heures, un avion ennemi a survolé la région de Lynck. Un obus anglais, d'une batterie anti-aérienne, a éclaté sur la route de Looberghe à Watten, à environ deux cents mètres au sud-ouest de Lynck, blessant un civil à la nuque et à la jambe, sans gravité. Il a été soigné par un médecin major français[8].
Notes et références
- Flânerie en Flandre : Lynck, un petit hameau bien tranquille, Par Hugues Dorgueil, jeudi 28 avril 2011, http://www.365joursenflandres.fr/index.php?post/2011/04/28/Lynck%2C-un-petit-hameau-bien-tranquille
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Année 1858, p. 91, lire en ligne
- Georges Dupas, Le clergé, les couvents et leurs biens dans la châtellenie de Bourbourg avant la Révolution, Coudekerque-Branche, Galaad, 2000, p. 27.
- Edmond de Coussemaker, «Document inédit pour servir à l'histoire des guerres de Flandre et à celle de la ville et châtellenie de Bourbourg », dans Mémoires de la Société dunkerquoise d'encouragement aux sciences, aux lettres et aux arts, Année 1856, pages 166 à 221, lire en ligne.
- Commandant Lévi, La défense nationale dns le Nord en 1793 Hodschoote, Dunkerque, (lire en ligne), p. 87-88.
- Georges Lefebvre, « La Société populaire de Bourbourg », sur persée.fr, p. 217.
- Journal de marche du commandement d'étapes de Spycker-Steene, janvier-septembre 1917, p. 31, lire en ligne.
- Journal de marche du commandement d'étapes de Looberghe, 20 juin-4 décembre 1917, p. 67, lire en ligne.
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