Mât de cocagne

Le mât de cocagne est un jeu traditionnel populaire qui consiste à grimper en haut d'un poteau pour attraper un ou plusieurs des objets qui y sont suspendus. Le poteau est habituellement le plus lisse possible, et presque toujours enduit de graisse ou de savon, afin de rendre l'escalade plus difficile, voire impossible pour certains joueurs. Le sommet est muni d'une roue de charrette ou de bicyclette à laquelle sont suspendus les lots à gagner, friandises, saucisses, saucissons, jouets, objets divers.

Le graissage du mât lors de la Tomatina (Buñol, Espagne)

Son nom fait référence au Pays de Cocagne, contrée imaginaire apparue au Moyen Âge dans la culture européenne, où la nourriture est abondante et gratuite, et nul effort n'est nécessaire pour se la procurer.

Ce jeu est ou était pratiqué dans les fêtes populaires d'Europe, en particulier en France, en Espagne et dans les îles Britanniques, ainsi qu'en Amérique du sud. Il est également pratiqué en Inde, chez les Tamouls, en Indonésie, et un défi similaire est demandé sur un palmier droit aux jeunes Dais désireux de se marier dans le sud de la province du Yunnan, en Chine.

Noms vernaculaires

  • Dans les pays hispanophones : cucaña (Espagne, Argentine, Bolivie, Équateur), palo ensebado (Chili, République Dominicaine) ou palo enjabonado (Uruguay)
  • En Bretagne : ar wern ("le mât" en breton)
  • En Catalogne : cucanya ou pal ensabonat (catalan)
  • Au Brésil : pau de sebo (portugais)
  • En Italie : Cucagna
  • En Indonésie : panjat pinang (indonésien)

Histoire

Le pour la fête de Saint Leu et Saint Gilles qui est la fête patronale de la paroisse parisienne de Saint-Leu-Saint-Gilles, un mât de cocagne est dressé rue aux Oies avec pour trophée une oie et six blancs. Le meilleur grimpeur ne parvient pas jusqu'en haut mais on lui remet toutefois l'oie seule[1].

Expression

« Quand on monte au mât de cocagne, il faut avoir les braies propres ! »[réf. nécessaire] (Quand on s'expose, on s'assure auparavant d'être bien propre)

Galerie

Notes et références

  1. Auguste Vallet, « Histoire de Charles VII, roi de France, et de son époque, 1403-1461 », Renouard, 1863, p.326

Articles connexes

  • Portail des jeux
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.