Mèche de l'enfance
La mèche de l'enfance est un signe distinctif dans l'Égypte antique ; les enfants royaux et les divinités infantiles comme Iounmoutef ou Harpocrate sont représentés avec le crâne rasé et une mèche unique sur le côté de la tête en signe de l'enfance.
Le crâne des enfants est rasé et seule, une mèche de cheveux tressés, tombe d'un côté sur l'oreille et se termine par une boucle. Tant les filles que les garçons portent cette « mèche bouclée des enfants » jusqu'à la puberté ; la mèche de l'enfance est alors rasée. L'âge de la puberté n'est pas précis et il semble qu'il ait été d'environ une dizaine d'années pour les fillettes et jusqu'à la circoncision pour les garçons (environ treize-quatorze ans). Il persiste des doutes sur le port de cette mèche de l'enfance : était-elle généralisée à tous les petits Égyptiens ou non, devait-elle obligatoirement être rasée à un certain âge ou pouvait-elle être conservée plus longtemps ? Aude Gros de Beler relève des divergences à ce propos et notamment, dans un conte du Moyen Empire intitulé Chéops et les magiciens :
« Faites-moi apporter vingt femmes parmi celles qui ont un beau corps, ayant déjà des seins mais encore la tresse de l'enfance, et qui n'aient pas déjà été ouvertes par l'enfantement. »
Ramessou, le fils de Ramsès II et d'Isis-Néféret est représenté dans le grand temple d'Abou Simbel au côté de son père lors de la bataille de Qadesh, coiffé de la mèche de l'enfance.