M'Tsangamouji

M'Tsangamouji (parfois Mtsangamouji ou M'tsangamouji) est une commune française située dans le département et région d'outre-mer de Mayotte.

M'Tsangamouji

Mairie de M'Tsangamouji.
Administration
Pays France
Région Mayotte
Département Mayotte
Intercommunalité Communauté de communes du Centre-Ouest
Maire
Mandat
Said Maanrifa Ibrahima
2020-2026
Code postal 97650
Code commune 97613
Démographie
Population
municipale
6 432 hab. (2017 )
Densité 295 hab./km2
Géographie
Coordonnées 12° 45′ 42″ sud, 45° 05′ 12″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 290 m
Superficie 21,84 km2
Unité urbaine M'Tsangamouji
(ville isolée)
Aire d'attraction Mamoudzou
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Tsingoni
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Mayotte
M'Tsangamouji
Géolocalisation sur la carte : Mayotte
M'Tsangamouji
Liens
Site web

    Géographie

    Vue de M'tsangamouji.

    Le climat y est de type tropical.

    M'Tsangamouji est un chef-lieu d'une commune et deux autres villages y sont attachés : Chembényoumba et M'liha.

    Les quartiers de M'Tsangamouji de la plage vers la colline : Koudjouni ; Ambani ; Mazda ; Ambandza ; Antéti ; Anframpé Bé ; Kavani Antanibazaha; Angnalavato ; Anvatou Pèfaka ; Ngnambou ; Brazzaville ; Andimaka ; Cent Villa ; Ankimaka ; Lavigie 1 et 2 ; Fangalatoro et Tanambao.

    Les plages : Ambato Plage (bar-restaurant) et Hatsali Plage pour la tranquillité.

    Autres provinces de la commune (Compagne) : Anguitrrou ; Antsiraka ; Soulou (Batrine) ; Cascade; Chirini ; Ahéry ; Vouma ; Ampourègna ; Mapouèra ; Antougouw'angoka ; Ankètrra Bé ; Massimoni ; Bougou'n Mouhé ; Antsaha Laligni ; Marachi ; Bandran Dzia ; Bèjà ; Hawala ; M'rognombé ; Gaganni ; Andréna Bé ; Maboungani ; Ambafaou...

    Chembényoumba

    Chembényoumba est un village rattaché à la commune de M'Tsangamouji. Le village se trouve sur les hauteurs du grand cimetière de M'Tsangamouji.

    Avec sa croissance rapide en termes de construction d'habitat, Chembényoumba a vite repris de l'altitude. La meilleure vue vers la mer et le sud de l'île est de sa bibliothèque municipale.

    Limité au petit banga vers Tanambao au nord, la mer au sud, le grand cimetière à l'est et le terrain de football à l'ouest, il était difficile pour les habitants de Chembényoumba de faire progresser la construction de l'habitation vers son Nord-Est. Cela a pu être le cas grâce aux tirs de mines pour dégager le secteur au cours des années 1980.

    M'liha

    M'Liha est un village rattaché à la commune de M'Tsangamouji.

    Le village se situe pratiquement au niveau de la mer, ce qui permet facilement d'assister à la ponte des grandes tortues marines. Cette localité a assisté au passage de nombreux artistes de l'île ou de la région grâce à un gite rural construit depuis la fin des années 1990.

    Toponymie

    M'Tsangamouji est appelée ainsi car à l'époque on venait dans ce village pour y laisser les chèvres mtsanga ya bounzi, ce qui signifie le sable des chèvres, ce qui donna M'Tsangamouji.

    Histoire

    M'Tsangamouji est appelée par ses habitants Tchanga, il fait partie des villages dont la langue maternelle est le kibouchi (malgache) ainsi que le village de M'liha dans sa commune.

    Les anciens villages dans la région de M'Tsangamouji en partant de l'est, sont :

    • Chirini : des traces d'ustensiles utilisés existent encore. Les habitants seraient d'expression africaine.
    • Soulou : des murs existent encore. Certains ont été démolis pour la récupération des moellons, il s'agit d'un village de colons. Un vestige d'usine demeure encore (port, cheminée, ferraille...).
    • Vouma : les murs ont été démolis. Des témoins vivants voire des anciens habitants parlent de cet ancien village de colons et « d'indigènes ». C'est devenu aujourd'hui, une des zones d'extension actuelle et future de M'Tsangamouji.
    • Antanibazaha ou Antani vazaha : c'est aujourd'hui un des quartiers de Cavani - M'Tsangamouji. Un certain colon, nommé Hugor, y habitait avant 1875. C'est lui qui aurait vendu les terrains environnants (68 ha) qu'il occupait, aux 22 ou 23 Malgaches, qui habitaient alors à Chembenyoumba, plutôt vers Tanarèki.
    • Après 1875, les Malgaches ont quitté Tanarèki, pour aller fonder le village de M'Tsangamouji. Ils ont été rejoints par d'autres d'expression malgache, mais aussi shimaoré et autres.

    M'Tsangamouji a été pendant longtemps le village le plus peuplé du nord de Mayotte. Il vient d'être dépassé par Combani, et avant Combani, par Koungou, Majicavo.

    Le bouleversement et la tentative de déstabilisation de l'île de Mayotte par les gouvernements comoriens touche considérablement la population métissée de M'tsangamouji.

    Enfin il faut citer tout autant comme anciens et comme actuels villages : M'liha Chanfi, M'liha Mbaraka, M'liha Digo et M'Tsoubatsou.

    À part M'liha Digo qui est habité en permanence, les autres sont tantôt habités, tantôt abandonnés, au gré de saisons de gratte ou de pêche.

    La plupart de ces villages anciens et surtout actuels, en particulier les derniers cités, sont bâtis sur des propriétés titrées ou non titrées, individuelles ou collectives.

    Les habitants vivaient et vivent encore d'agriculture et de pêche.

    Lors du grand développement de l'industrie sucrière de la période 1846-1900, la plaine de Soulou faisait partie des sites les plus mythiques avant sa délocalisation vers La Réunion et les Antilles. Le minaret au carrefour de Soulou bien debout vers le ciel témoigne encore de cette époque de puissance industrielle. Le domaine de Soulou (400 ha) est créé en 1856. Le cyclone de 1898 détruit en partie l'exploitation et l'usine. Le site de Soulou comporte une chaudière à vapeur, un moteur à vapeur, un moulin à canne (démantelé), des hydroextracteurs, l'emplacement de la batterie de Gimart et une cheminée avec un grand carneau (souterrain). De l'autre côté de la route se trouvent la maison de maître et l'emplacement du village ouvrier. En bordure de mer subsistent l'entrepôt et le quai de chargement en basalte. L'ancienne sucrerie de Soulou est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 11 mai 2016. En 2018, le site est choisi par Stéphane Bern, dans le cadre de l'organisation du Loto du patrimoine, et fait partie de la première liste de 18 monuments[1].

    Lavigie est l'un des quartiers de M'tsangamouji qui se situe au nord-ouest de la commune il est composé de deux quartiers, Lavigie 1 et Lavigie 2. Lavigie possède la seule rivière de M'tsangamouji qui tire sa ressource en eau de la nappe phréatique, ainsi il possède une station d'épuration SMAE (plus connu de son ancien nom SOGEA) qui alimente toute la commune en eau. Aménagé récemment, il possède une mosquée qui se trouve à Lavigie 2, construite à la fin du XXe siècle. En 2005 les jeunes de Lavigie commencent à pratiquer le Dahira qui fait partie des danses religieuses de Mayotte, puis les jeunes d'Antanivazaha intègrent le groupe jusqu'en 2012 : à cette date la plupart des jeunes quittent le Dahira pour faire le Moulidi jusqu'en 2015. De nos jours les jeunes de Lavigie se rassemblent sur la route de maman Godéra où ils le nomment JP (ce qui veut dire Jeune Pape).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1989 2001 Omar Ibrahim MPM  
    2001 2008 Ahamada Ousséni UMP  
    2008 2014 Issouf Madi Moula Alliance  
    2014 En cours
    (au 20 juillet 2020)
    Said Maanrifa Ibrahima[2] LR Président de la CC du Centre-Ouest (depuis 2020)

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1978. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee, mais la loi relative à la démocratie de proximité du a, dans ses articles consacrés au recensement de la population, instauré des recensements de la population tous les cinq ans en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Mayotte et dans les îles Wallis-et-Futuna, ce qui n’était pas le cas auparavant[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2002[4], les précédents recensements ont eu lieu en 1978, 1985, 1991 et 1997.

    En 2017, la commune comptait 6 432 habitants[Note 1], en augmentation de 1,87 % par rapport à 2012

    Évolution de la population  [modifier]
    1978 1985 1991 1997 2002 2007 2012 2017
    2 3493 2494 1125 0925 3825 0286 3146 432
    De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Insee de 1968 à 2006[5] puis à partir de 2006[6])
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L’économie de la commune de M’Tsangamouji était concentrée en grande partie sur la plaine de Soulou.

    M'Tsangamouji présente une végétation tropicale luxuriante :

    • De 1846 à 1900, l’industrie sucrière dominait le plateau de Soulou.
    • Au milieu du XXe siècle, Le Four installé en bordure de la rivière qui se jette sur la baie de Soulou, permettait la préparation de coprah (la fabrication d'huile utilisée d'une part dans l'alimentation, pour la confection de margarine, et d'autre part dans la fabrication de savon et de cosmétiques.
    • Un alambic situé à km plus loin au bord de la rivière Vouma permettait d’extraire l’huile essentielle d’ylang-ylang.
    • Le taro (majimbi) dont la commune était le leader à Mayotte était cultivé jusqu'à son effondrement vers 2002.
    • L'ébénisterie, la pêche et la culture des épices.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Vestiges de l'usine sucrière de Soulou
    • La plaine de Soulou abrite le grand minaret (carrefour Soulou ou carrefour Milou) qui est aussi la cheminée de l'industrie sucrière.
    • L'ancienne usine sucrière de Soulou, inscrite aux Monuments historiques.
    • Le grand four situé à 400 m plus loin que le minaret assurait la production du coprah en permanence, à partir du coco séché.
    • Grande Mosquée de M'Tsangamouji[7] et les cimetières[8].

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au , millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au .

    Références

    Voir aussi

    Liens externes

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