Maître de Taüll

Le Mestre de Taüll, considéré comme le plus grand des peintres de fresques du XIIe siècle en Catalogne (Espagne) et également comme le plus important des peintres de l'art roman en Europe.

Maître de Taüll
Pantocrator entouré par la mandorle
Biographie
Nom dans la langue maternelle
Maestro de Tahull
Activités
Période d'activité
XIIe siècle
Œuvres principales
Abside centrale de Saint-Clément de Taüll (d)

Sa principale œuvre est celle de l'église de Sant Climent de Taüll. Les fresques de l'abside transférées sur toile en 1919, sont aujourd'hui exposées au musée national d'Art de Catalogne à Barcelone[1]. Le Christ, inscrit dans une mandorle, est assis sur un arc représentant les Cieux. Ses pieds reposent sur la Terre. De sa main droite, il fait un geste de bénédiction. Sa main gauche tient un livre ouvert, où l'on peut lire la phrase « EGO SUM LUX MUNDI » (Je suis la lumière du monde), tirée de l'Évangile selon Jean. Les lettres Α alpha et Ω oméga (première et dernière lettre de l'alphabet grec), qui figurent sur les côtés, indiquent qu'il est le début et la fin de toutes choses. Autour de la mandorle se déploie une version quelque peu inhabituelle du Tétramorphe. En bas, à la droite du Christ, deux cercles contiennent, l'un un ange, l'autre le lion symbole de l'apôtre Marc. À sa droite un autre ange, accompagné du taureau, symbole de l'apôtre Luc. En haut à droite, l'homme ailé symbolise l'apôtre Matthieu, tandis qu'à la gauche du Christ un ange tient l'aigle, symbole de Jean. À chaque extrémité de la composition figure un ange, dont les ailes parsemées d'yeux symbolisent la Révélation. En dessous, de chaque côté de la fenêtre axiale, se tiennent une série de personnages inscrits sous une galerie d'arcades : d'un côté la Vierge Marie et les apôtres Barthélémy et Thomas, de l'autre Jean, Jacques et quelques traces du nom de Philippe.

On considère quasi parfaite sa manière d'articuler les espaces. Il dessine les visages des personnages avec un grand réalisme. Il utilise dans sa gamme de couleurs le carmin, le bleu et le blanc. On pense qu'il a amené d'Italie les matériaux nécessaires à son travail.

Grâce à une inscription sur une colonne de la nef, nous savons que le , l'évêque de Roda Ramón a consacré l'église de Taüll et il est très probable qu'après avoir rencontré ce maître, il l'a chargé de réaliser la décoration de la petite abside de la cathédrale de Roda de Isábena dans la province de Huesca.

Les peintures de la chapelle principale de Santa María de Taüll présentent des affinités avec celles de Sant Climent ; l'artiste devait être proche du Maître de Taüll, bien que son travail soit moins génial et avec une gamme chromatique moins riche en nuances.

Galerie

Références

Bibliographie

  • Eduard Junyent, Rutas románicas de Cataluña/I. Éditions Encuentro, Madrid 1995. (ISBN 84-7490-390-4)
  • José Pijoán, Historia general del arte, Volumen IX, colección Summa Artis. El arte románico siglos XI y XII. Editorial Espasa Calpe S.A. Madrid 1949.
  • José Gudiol Ricart, Cataluña, tomo I, sección de Arte. Colección Tierras de España. Éditeur Noguer, 1974. Publicaciones de la Fundación Juan March. (ISBN 84-7075-019-4)

Sources

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