Mademoiselle Théodore

Marie Madeleine Louise Catherine Crespé (ou Crépé), dite Mademoiselle Théodore, est une danseuse française née à Paris le [1] et décédée à Audenge en Gironde le [2].

Mademoiselle Théodore
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Conjoint

Élève de Jean-Barthélemy Lany, Mlle Théodore entre à l'Académie royale de musique en 1775 comme surnuméraire, puis comme danseuse remplaçante. Le 26 décembre 1777, elle commence sa carrière dans le ballet Myrtil et Lycoris, de Boutillier et Bocqueau. Elle danse un temps à Londres dans les ballets montés par Noverre.

Sérieuse — voire guindée — et philosophe, elle n'hésite pas à écrire à Jean-Jacques Rousseau pour lui demander conseil. On lui connaît aussi quelques querelles avec la direction de l'Opéra et un conflit mémorable avec la chanteuse Mlle Beaumesnil, qui se solde par un duel à la porte Maillot.

En 1783, elle quitte l'Opéra avec Jean Dauberval à sa suite, et l'épouse le [3]. Le couple se rend ensuite à Bordeaux, elle comme première danseuse, lui comme maître de ballet du Grand Théâtre. En 1789, il règle pour elle La Fille mal gardée.

Notes

  1. Bien que tous les biographes aient donné la date du , la fiche de naissance de Marie Louise Catherine Crespé tirée de l'état civil reconstitué de Paris (voir fiche n° 20) indique bien le 5 9bre 1759, paroisse Saint-Leu.
  2. Acte de décès à Audenge (Gironde), vue 37/70. Elle est décédée pendant la nuit du 23 fructidor an 7, à 39 ans, fille légitime du citoyen Crespé et de la citoyenne Goubart. Certaines sources avancent par erreur la date de 1796, d'autres celle de 1798.
  3. On lit dans les Mémoires secrets de Bachaumont, à la date du 17 septembre : « Le sieur d'Auberval s'est enfin rendu au goût décidé & constant de mademoiselle Théodore pour lui, & il vient de l'épouser depuis qu'il a quitté le théâtre de l'opéra ».

Bibliographie

  • Adolphe Jullien, « Un mariage chorégraphique : Mlle Théodore et Dauberval », L'Opéra secret au XVIIIe siècle, Paris, Édouard Rouveyre, 1880, pp. 163-202.
  • Émile Campardon, L'Académie royale de musique au XVIIIe siècle, Paris, Berger-Levrault et Cie, vol. I, 1884, articles « Dauberval » (pp. 171-182) et « Beaumesnil » (pp. 49-57).
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