Maladie de Hoffa
La maladie de Hoffa, ou hoffite, est une inflammation du coussinet adipeux de Hoffa causée par son écrasement lors de l'extension de la jambe. Elle a été découverte par le chirurgien orthopédique allemand Albert Hoffa en 1904[1],[2].
Nom latin |
Corpus adiposum infrapatellare |
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Physiopathologie
Elle touche le plus souvent les jeunes femmes. La maladie de Hoffa est plus présente chez les pratiquants de sports de saut tels le volley-ball ou le basket-ball que chez le reste de la population.
La physiopathologie de la maladie de Hoffa est mal comprise. Des traumatismes aigus ou des micro-traumatismes à la suite d'une sollicitation répétée de la région engendreraient des phénomènes inflammatoires, hémorragiques ou fibreux du coussinet adipeux de Hoffa. Dans les cas sévères, il peut y avoir formation de fibrocartilage ou d'ossification secondaire au sein de la graisse[2],[3].
Présentation clinique
Les symptômes de la maladie de Hoffa s'apparentent à ceux du syndrome fémoro-patellaire, c'est-à-dire une douleur à l'avant du genou surtout lors de la montée ou de la descente des escaliers[4].
À l'examen clinique, le genou peut avoir une amplitude de flexion diminuée ou un épanchement articulaire léger ou modéré. Le test de Hoffa s'effectue en décubitus dorsal avec les genoux fléchis à 90 degrés. Il consiste à éliciter une douleur à la palpation des rebords latéral et médial du tendon patellaire lors de l'extension du genou[3].
Le diagnostic différentiel de la maladie de Hoffa inclut le syndrome fémoro-patellaire ou le syndrome du cyclope (après une reconstruction du ligament croisé antérieur)[3].
Imagerie
Dans les cas sévères, la radiographie peut démontrer une ossification au sein de la graisse[3].
L'échographie peut montrer un œdème au niveau de la graisse, ou des cicatrices fibreuses[5].
L'IRM est l'examen de choix pour observer la graisse de Hoffa. Dans la maladie de Hoffa, elle sera hypertrophiée avec présence d'œdème en hypersignal T2 et hyposignal T1[6].
Traitement
Le traitement de la maladie de Hoffa est généralement conservateur et similaire à celui du syndrome fémoro-patellaire. Il inclut de la kinésithérapie. Des anti-inflammatoires oraux peuvent être utilisés. Dans les cas récalcitrants ou chroniques, le débridement par arthroscopie peut être envisagé[3].
Références
- (en) « PROFESSOR DR. ALBERT HOFFA », BMJ, vol. 1, no 2454, , p. 122–122 (ISSN 0959-8138 et 1468-5833, DOI 10.1136/bmj.1.2454.122-a, lire en ligne, consulté le )
- (en) Taoufik Africha et Mohamed Ouahidi, « Maladie de Hoffa », Pan African Medical Journal, vol. 34, (ISSN 1937-8688, PMID 31762889, PMCID PMC6859043, DOI 10.11604/pamj.2019.34.20.19441, lire en ligne, consulté le )
- A. Ruyer, C. Cyteval, M. Hamoui et B. Dallaudiere, « La maladie de Hoffa : à propos de 5 cas », Journal de Radiologie Diagnostique et Interventionnelle, vol. 95, no 11, , p. 1068–1073 (DOI 10.1016/j.jradio.2013.03.010, lire en ligne, consulté le )
- « Maladie de Hoffa », sur www.genou.com (consulté le )
- « La maladie de Hoffa. - Société Marocaine de Rhumatologie », sur studylibfr.com (consulté le )
- (en) Taoufik Africha et Mohamed Ouahidi, « Maladie de Hoffa », Pan African Medical Journal, vol. 34, (ISSN 1937-8688, PMID 31762889, PMCID PMC6859043, DOI 10.11604/pamj.2019.34.20.19441, lire en ligne, consulté le )
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