Mandres-la-Côte

Mandres-la-Côte est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Mandres (homonymie).

Mandres-la-Côte

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Chaumont
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Chaumont, du Bassin Nogentais et du Bassin de Bologne Vignory Froncles
Maire
Mandat
Isabelle Lardin
2020-2026
Code postal 52800
Code commune 52305
Démographie
Gentilé Mandrins, Mandrines
Population
municipale
553 hab. (2019 )
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 03′ 47″ nord, 5° 20′ 09″ est
Altitude 402 m
Min. 367 m
Max. 443 m
Superficie 11,3 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chaumont
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nogent
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Mandres-la-Côte
Géolocalisation sur la carte : France
Mandres-la-Côte
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Mandres-la-Côte
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Mandres-la-Côte
Liens
Site web www.mandres-la-cote.fr

    Géographie

    Les habitants de Mandres-la-Côte sont appelés les Mandrins et Mandrines. La commune s'étend sur 11,3 km2 et compte 521 habitants en 2014. Avec une densité de 48 habitants par km2, Mandres-la-Côte a connu une nette hausse de 30,4 % de sa population par rapport à 1999. L'église découverte au croisement de deux rues principales reste le point central du village. L'alignement des maisons le long des trois rues principales offre la variante de village rue Y (Y barré). Les parcelles constituant le village présentent dans le sens de la longueur verger, jardin, bâti, rue. La voie romaine de Langres à Naix (Meuse) traverse son territoire (approximativement la route actuelle Nogent ↔ Ageville). Il est traversé par la route départementale no 1, axe important reliant la région parisienne et le Sud de la France. Entourée par les communes de Sarcey, Lanques-sur-Rognon et Biesles, Mandres-la-Côte est située à km de Nogent (cité de la coutellerie), à 18 km de Chaumont (préfecture) et 18 km de Langres (classée ville d'art et d'histoire, notamment grâce à ses remparts spectaculaires, et membre des associations ville fleurie et ville internet).

    Communes limitrophes de Mandres-la-Côte
    Biesles Ageville Lanques-sur-Rognon
    Sarcey
    Nogent Nogent

    Urbanisme

    Typologie

    Mandres-la-Côte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chaumont, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,7 %), forêts (30,8 %), zones urbanisées (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), prairies (1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Hydrographie

    Situés à 398 mètres d'altitude, trois principaux cours d'eau traversent la commune de Mandres-la-Côte :

    • le ruisseau du Pecheux (qui est un affluent de la rivière « La Traire »). Longueur totale → 3,3 km (1) ;
    • le ruisseau Moiron (affluent ruisseau de Folvau). Longueur totale → 9,1 km (2) ;
    • le ruisseau du Vechet (qui est un affluent de la rivière « Le Rognon »). Longueur totale → 3,3 km.

    Climat

    Mandres-la-Côte a un climat semi-océanique avec de sensibles influences continentales. Les précipitations sont assez abondantes : entre 820 et 1 060 mm par an, et se répartissent régulièrement tout au long de l'année. Elles sont toutefois plus marquées de novembre à mars. On y compte de 150 à 180 jours de précipitations. La température moyenne annuelle se situe autour de 12 °C, due à l'altitude (400 mètres). La durée d'ensoleillement totale annuelle est de 1 760 heures environ. Les étés sont assez chauds jusqu'à 35 °C et des hivers assez froids −10 °C.

    Histoire

    Mandres (cabane, bergerie) était à son origine un groupe de maisons de pasteurs, petit établissement religieux à tendance agricole.

    Mandres apparait dans l'histoire, vers 1160, dans la charte de l'Évêque de Langres au sujet des donations faites à l'abbaye de la Crête par Albéric de Prey et portant sur les droits d'usage de pâture sur le territoire En 1230, Raoul étant sur le point d'entrer dans l'ordre du Val-des-Écoliers donna à ce monastère une partie des dîmes de Mandres. Lors d'un différend en 1364 entre les seigneurs de Vergy et d'Aigremont, Huart de Mandres fait figure de témoin. La charte d'affranchissement des habitants de Perrusse en 1373 voit Guillaume Cuisse de Mandres comme tabellion. En 1789, Mandres dépendait de la province de Champagne, bailliage de Chaumont, prévôté de Nogent-le-Roi, élection de Langres. Son église, dédiée à la Nativité de la Sainte Vierge, était du diocèse de Langres, doyenné d'Is-en-Bassigny. La présentation de la cure appartenait au chapitre de Langres.

    Deux changements de nom de Mandres-la-Côte (Villa Mandris (1160)) ont été référencés au cours de l'histoire de la commune :

    • 1793 : Mandres ;
    • 1925 : Mandres-la-Côte.

    Politique et administration

    Les maires de Mandres-la-Côte depuis 1904 :

    • 1904 - 1919 : Félicien Lambert
    • à  : Nicolas Vaugien
    • 1919 - 1954 : Albert Moussu
    • 1954 - 1958 : Claude Louarn
    • 1958 - 1959 : André Lemoine
    • 1959 - 1967 : René Ravier
    • 1967 - 1977 : André Jacques
    • 1977 - 1983 : Roger Horiot
    • 1983 - 1988 : Anne-Marie Legros
    • Depuis 1988 : Gilbert Georgemel

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[9].

    En 2019, la commune comptait 553 habitants[Note 3], en augmentation de 5,94 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,96 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    308295354352492511522570537
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    563590602615611594590571555
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    541555562486480486440420462
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    498472420402392418501525522
    2018 2019 - - - - - - -
    549553-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    À partir du milieu du XVe siècle, l'industrie de la coutellerie, gagne le bassin nogentais et les maisons se transforment en petits ateliers. Les mandrins devenant des manouvriers, Mandres connait le travail a domicile. Les ciseliers et polisseurs travaillent pour les industriels de Nogent, leurs épouses sont aussi gantières pour la ganterie « Tréfousse » (de Chaumont). À l'atelier de Mandres, elles piquaient ou surgetaient les pièces de façon à obtenir des paires de gants. Dans les années 1935/40, l'atelier a regroupé jusqu'à 20 personnes, mais à la fin des années 1960 la ganterie est sur le déclin. Après Grenoble (autre cité réputée pour sa ganterie), Chaumont est aussi touchée par la crise. L'atelier de Mandres travaillera sur des modèles de peau et laine, mais réduit à 5 ou 6 personnes, la ganterie fermera en . En 1914, on comptait 130 artisans et ouvriers ciseliers, 18 cultivateurs. En 1972, il restait 1 boulangerie, 2 épiceries, 1 coopérative, 1 café, 1 plâtrier, 1 peintre, 2 garagistes, 7 artisans ciseliers et 9 cultivateurs.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église paroissiale Notre-Dame-en-sa-Nativité

    L'ancienne église datait du XVe siècle. Elle a été reconstruite en 1820 sur l'emplacement de la première. En démolissant l'ancienne, un vase de terre rempli d'un grand nombre de pièces d'or et d'argent du XVe siècle fut trouvé sous les voutes. Ce trésor fut probablement caché là pendant les malheureuses guerres du règne de Charles VI. On y remarque une Vierge à l'enfant en polychrome du XVe siècle. Au mois de , l'Impératrice Eugénie, femme de l'empereur Napoléon III a fait don d'une croix et de 6 chandeliers à l'église de Mandres. Lors de la démolition du vieux cimetière, des pierres tombales ont été utilisées comme seuil de porte ou marche d'escalier.

    Vue depuis le parvis de style Empire de la fin du néo-classicisme, la nouvelle architecture ressemble à un temple antique. Les 6 grandes baies pratiquées dans les murs en juillet 1889 laissent supposer, en ce qui concerne les sculptures découpant chaque vitrail, l'influence du style gothique.

    Le lavoir

    Il a été construit en moellons équarris du pays en 1875. Mais attardons nous sur ses beaux piliers de pierre et sur les corbeaux qui soutiennent les entraits de la charpente. Il couvre un lessivoir et sa façade est ouverte côté est.

    Le musée « La ferme d'antan »

    Au cœur d'une ferme haut-marnaise on y retrouve l'ambiance de la Champagne rurale traditionnelle des années 1900. On y découvre la vie quotidienne, les gestes et le dur labeur de nos ancêtres au rythme des saisons. Les métiers du monde rural y sont représentés : garagiste, charron, couvreur, lavandière, apiculteur, sabotier...

    Le musée « C'était hier »

    Espace dédié au souvenir manouvrier, où l'on retrouve le ciselier traditionnel fabriquant des ciseaux dans son atelier. Sa femme dans l'autre pièce y confectionne des gants. Dans la grange, on y trouve des outils du XIXe siècle. À l'étage se trouve une reconstitution d'une salle de classe avec des photos de classe.

    Héraldique

    Blason
    D'azur à la bande d'or accompagnée de neuf billettes du même, cinq en chef et quatre en pointe ordonnées 2, 1 & 1[12].
    Détails
    Inspiré des armes de la famille de Mandres, qui portait sept billettes.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Galerie

    Bibliographie

    • Mandres La Côte - village rural (AFR)
    • La Haute Marne ancienne et moderne (Emile Jolibois)

    Articles connexes

    Liens externes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    12. « 52305 Mandres-la-Côte (Haute-Marne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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