Manoir de la Belle Jonchère

Le manoir de la Belle Jonchère est un manoir situé sur la commune française de Veigné dans le département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

Manoir de la Belle Jonchère

La façade sud du manoir.
Période ou style Renaissance
Type Manoir
Début construction XVIe siècle
Fin construction XVIIIe siècle
Propriétaire actuel famille de Choiseul
Protection  Inscrit MH (1950)[1]
Coordonnées 47° 15′ 35″ nord, 0° 45′ 09″ est
Pays France
Anciennes provinces de France Touraine
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Commune Veigné
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire

Il fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques depuis le .

Localisation

Le manoir de la Belle Jonchère est situé dans la partie sud du territoire de Veigné, sur le rebord ouest de la vallée du ruisseau de Taffonneau[2].

Historique

Le site est occupé à l'époque antique ; en témoigne la découverte de tessons de poteries gallo-romaines. Il apparaît dans les sources écrites en 1070 sous le nom de « Grande Jonchère » et n'acquiert sa dénomination actuelle qu'au XVIIe siècle[3].

En 1448, le fief est la propriété de Guillaume de Maillé.

Le logis est bâti vers le milieu du XVIe siècle. D'autres bâtiments sont ajoutés vers 1670, fermant la cour d'honneur[4].

On le trouve entre les mains de Galiot Mandat, échevin de Tours (1561), de Marie Brodeau (1576), de Nicolas Lefebvre, maire de Tours (1668), d'Alexandre Lefebvre de La Faluère, trésorier de France (1692), de Dominique Ducasse (1732), de Pierre Lawernhes, contrôleur des guerres (1750), de Françoise Ducasse, veuve de René-Louis de La Barre (1774), de Marie-Louise Ducasse, veuve de Pierre Lawernhes (1787).

La Belle Jonchère est achetée, en 1875, par les frères Emmanuel et Jacques Drake del Castillo, et le bien reste dans la famille jusqu'en 1925[5]. Longtemps simple ferme dépendant du domaine de la Guéritaulde, dont l'ancien château, démoli, a probablement servi de modèle pour la construction de la Belle Jonchère[6], le manoir ne devient une résidence indépendante et habitée qu'à la fin du XXe siècle ; c'est alors que ses propriétaires engagent d'importants travaux de restauration[7].

Plusieurs éléments architecturaux du manoir et de ses dépendances sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Architecture et décoration

Dépendance du manoir.

Le logis principal est composé de deux ailes à angle droit qui ne comportent qu'un rez-de-chaussée et un comble. L'aile sud est flanquée de tours cylindriques[8]. Si les fenêtres du comble ont conservé leurs meneaux, celles du rez-de-chaussée ont perdu les leurs[9]. La porte principale du logis s'ouvre au milieu de l'aile est par un perron, sur la vallée du ruisseau de Taffonneau[10].

La plus grosse des tours  « trente-trois pieds de diamètre » selon un document de 1776[9] , à l'extrémité ouest de l'aile, est un ancien pigeonnier comportant à l'origine 1 600 trous de boulins. Son premier étage est aménagé au XIXe siècle en chapelle[4] et il est surélevé ultérieurement[7].

Fermant la cour d'honneur, un pavillon de garde construit vers 1670 est doté d'un comble à la Mansart[7].

Pour en savoir plus

Bibliographie

  • Jean-Mary Couderc (dir.), Dictionnaire des communes de Touraine, Chambray-lès-Tours, CLD, , 967 p. (ISBN 978-2-85443-136-0).
  • André Montoux, Vieux logis de Touraine, vol. III, Chambray-lès-Tours, CLD, , 254 p.
  • Robert Ranjard, La Touraine archéologique : guide du touriste en Indre-et-Loire, Mayenne, Imprimerie de la Manutention, (réimpr. 1986), 3e éd., 733 p. (ISBN 2-85554-017-8), p. 670-671.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Notice no PA00098274, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Montoux 1977, p. 230.
  3. Ludovic Vieira, Veigné et son patrimoine, Joué-lès-Tours, l'auteur, , 64 p., p. 37.
  4. Ludovic Vieira, Veigné et son patrimoine, Joué-lès-Tours, l'auteur, , 64 p., p. 38.
  5. Montoux 1977, p. 233.
  6. Couderc 1987, p. 932.
  7. Jean-Luc Flohic (dir.), Patrimoine des communes d'Indre-et-Loire, t. 2, Paris, Flohic, , 704 p. (ISBN 2-84234-115-5), p. 932.
  8. Ranjard 1949, p. 675.
  9. Montoux 1977, p. 231.
  10. Montoux 1977, p. 231-232.
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