Marange-Silvange

Marange-Silvange est une commune française située dans le département de la Moselle.

Pour les articles homonymes, voir Marange.

Marange-Silvange

Château de Marange, XVIIe siècle.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Metz
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Orne-Moselle
Maire
Mandat
Yves Muller
2020-2026
Code postal 57535
Code commune 57443
Démographie
Gentilé Marangeois et Silvangeois
Population
municipale
6 458 hab. (2019 )
Densité 424 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 12′ 57″ nord, 6° 07′ 00″ est
Altitude Min. 168 m
Max. 377 m
Superficie 15,24 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Marange-Silvange
(ville-centre)
Aire d'attraction Metz
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rombas
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Marange-Silvange
Géolocalisation sur la carte : France
Marange-Silvange
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Marange-Silvange
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Marange-Silvange
Liens
Site web ville-marange-silvange.fr

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

    La commune est implantée sur deux régions naturelles : Les Plateaux calcaires de Lorraine: Côtes de Moselle et le Plateau lorrain et la ville de Marange-Silvange se trouve entre les ruisseaux du Billeron et de Barche.

    Communes limitrophes

    Hameaux

    Narpange.

    Hydrographie

    La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Barche et le ruisseau le Billeron[Carte 1].

    La Barche, d'une longueur totale de 10,5 km, prend sa source dans la commune de Pierrevillers et se jette dans la Moselle à Hagondange, après avoir traversé six communes[1].

    Le Billeron, d'une longueur totale de 15,5 km, prend sa source dans la commune de Saint-Privat-la-Montagne et se jette dans la Moselle à Hauconcourt, après avoir traversé six communes[2].

    Réseaux hydrographique et routier de Marange-Silvange.

    La qualité du ruisseau la Barche et du ruisseau le Billeron peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Urbanisme

    Typologie

    Marange-Silvange est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marange-Silvange, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[6] et 6 725 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,7 %), prairies (17,9 %), zones urbanisées (16,4 %), cultures permanentes (5,8 %), terres arables (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,7 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    • Marange : Madringas (771), Madrengias (971), Marenges (1181), Marvia (1236), Mairinges (1446), Mairingen (1572), Mayringen (1591), Marhange (1635)[13].
    • Silvange : Silviniaco (935), Sionfolinga (977), Zulvinge (1314), Sulvange (1327), Suellevenges (1339), Sylvange (XIXe siècle).
    • En francique lorrain : Märéngen-Silwéngen. En allemand : Märingen[13], Maringen-Silvingen (1940-1944).

    Histoire

    Les premiers écrits officiels mentionnant Marange datent de et en font la propriété personnelle de Pépin le Bref.

    • Marange et Silvange sont deux villages de l’ancien Pays messin. Ancienne possession de l’église de Verdun.
    • Marange devint propriété des comtes de Luxembourg avant 936 [??? - le Luxembourg n'apparaît qu'en 963, et le comté 2-3 générations plus tard!], puis de la France en 1659 (traité des Pyrénées). Elle était liée à Thionville jusqu’à la Révolution française.
    • Disputée entre Lorraine et Metz. Dévastée au cours de la guerre de Trente Ans.
    • Napoléon fusionne les villages de Marange et de Silvange par un décret signé à Schönbrunn le pour former Marange-Silvange[14]. La commune de Silvange compte alors 72 habitants[15].
    • D'après un recensement de 1817, Marange a pour annexe le village de Silvange, la ferme de Frémécourt, les moulins de Ternel, Lacroix et Jailly. À cette époque il y avait 828 habitants répartis dans 111 maisons à Marange et 73 habitants répartis dans 13 maisons à Silvange.

    Économie

    Au début du XXe siècle, Marange est encore une commune rurale de quelques centaines d'habitants qui vit de productions potagères pour les marchés messins (de la ville de Metz), de productions viticoles (plusieurs centaines d'hectares au XIXe siècle), de productions fruitières et de champs de fraises.

    Courant du XXe siècle, la sidérurgie a happé la population paysanne et le village devient très vite la ville dortoir de l'usine sidérurgique d'Hagondange (ou UCPMI). Après la Seconde Guerre mondiale, celle-ci employait plus de 5 000 sidérurgistes[16]. Elle devient également une ville minière qui exploitait du minerai de fer (la minette) à la mine de Marange située à Ternel.

    Fin du XXe siècle, la sidérurgie s'éteint peu à peu et les 5 500 habitants que compte Marange travaillent essentiellement sur les bassins d'emplois de Metz, Thionville et du Luxembourg. Marange alimente les quelque 100,000 frontaliers (chiffre de 2020) qui travaillent quotidiennement au Luxembourg. L'industrie automobile, PSA et Renault, emploie également de nombreux Marangeois. Les nombreuses zones commerciales de l'axe Metz-Thionville alimentent l'économie locale (zone Auchan Semécourt, zone Hauconcourt).

    Marange s'est dotée d'une zone artisanale qui emploie quelque 500 personnes : France-transfo Schneider électric. (matériel électrique) a quitté la commune en 2014 (150 emplois concernés), Interlift (Élévateurs mécaniques), Di Igidio (transport),SOBECA (Travaux publics), COCCOON TM (fabrication de matériel médical), HUVER (pompes),DEMAS DURISOTTI, (transformation véhicules utilitaires) MARREL (Aménagement poids lourds)…

    Vigne

    Chapelle des Vignes et croix de la Mission.

    L'exploitation de la vigne disparait au milieu du XXe siècle sur les coteaux de la commune. Philippe Joly est le premier en 1995 à faire renaitre la vigne à Marange ; le domaine de la Croix de Mission[17] met en bouteille son premier millésime en 2000 et exploite 1,60 hectare sur cinq cépages différentes qui sont l'auxerrois, le pinot gris, le pinot noir, le pinot blanc et le gamay. La production est d'environ de 5 à 6 000 bouteilles par an essentiellement en vins blancs secs mais aussi en vins rouges, en vins moelleux ainsi que des mistelles faites à base de jus et de marc de raisin. Vincent et André L'Huilier inaugurent le domaine des Hattes en 2003 : le vignoble possède cinq cépages différents bénéficiant de l'appellation d'origine vin délimité de qualité supérieure : du pinot noir et gris, du gamay, de l'auxerrois ainsi que du gewurztraminer et produit environ 2 500 bouteilles par an. Pour le millésime 2011, le terroir de la commune sera reconnu en zone d'appellation d'origine contrôlée, AOC obtenue le .

    Politique et administration

    Liste des maires

    L'ancien tribunal.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 juin 1995 Henri Schwanner PS Sidérurgiste
    juin 1995 mars 2014 Erwin Brum PRG (RDG)[18] Ancien fonctionnaire au Parlement européen
    mars 2014 En cours Yves Muller MoDem
    (président départemental)
    Cadre du secteur privé
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

    En 2019, la commune comptait 6 458 habitants[Note 3], en augmentation de 11,08 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    7838538038791 012949760777700
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    6796517027017701 2901 3321 4511 335
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    1 7581 9411 5851 4222 6584 6995 0336 5105 538
    1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 - -
    5 6745 4025 6505 7375 8515 8176 458--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Vie associative

    44 associations sont présentes sur la commune.

    Enseignement

    • 550 écoliers dans deux groupes scolaires : La Rousse à Marange et Félix-Midy à Silvange.
    • Le collège Les Gaudinettes avec 450 élèves[14].

    Patrimoine architectural et naturel

    Lavoir, XIXe siècle
    L'hôpital Saint-François.

    Architecture civile

    • traces préhistoriques : huttes, habitations, au lieu-dit les Hattes ;
    • passage d'une voie romaine, vestiges ;
    • château du XVIIe siècle ;
    • maisons anciennes ;
    • porte d’entrée 1590 d'une léproserie ;
    • ancien tribunal (XVIIe siècle) ;
    • pressoir banal (XVIIe siècle) ;
    • trois lavoirs : grand lavoir (XIXe siècle), lavoir du vieux village à Marange, lavoir de Silvange[14] ;
    • moulin de la Croix ;
    • moulin de Marange ;
    • entrée des mines 1910 ;
    • cimetière des Prussiens, où gisent les restes de 291 soldats prussiens (1870-1871)
    • peinture murale en trompe-l'œil, à l’entrée du vieux village de Marange, rue de la République, réalisée en 2009 par le peintre Louis Vendramin d’Ay-sur-Moselle remplaçant de celle de 1996 : elle représente une exploitation viticole en pierre de Jaumont[14] ;
    • Hôpital Saint-François.

    Édifices religieux

    Église Saint-Clément
    Chapelle Saint-Paul de Silvange.
    • église fortifiée Saint-Clément XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles : christ de pitié XVIIe siècle, vitraux modernes
    • ancien ossuaire daté de 1606 classé au titre des monuments historiques par arrêté du [22]
    • calvaire 1826 devant le château
    • bon-Dieu de pitié dans une niche (sculpture)
    • chapelle des Vignes 1875, dédiée à Notre-Dame de Lourdes ; calvaire (1817)
    • chapelle Saint-Paul (quartier Silvange) XXe siècle
    • église évangélique de Pentecôte.

    Gastronomie

    • vignoble classé en appellation d’origine Moselle (vin délimité de qualité supérieure).

    Héraldique

    Blason
    D'azur à l'épée renversée d'argent, garnie d'or, et la fasce d'argent chargée de trois coquilles de gueules brochant sur le tout[23].
    Détails

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Marange-Silvange » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
    2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".

    Références

    1. Sandre, « la Barche »
    2. Sandre, « le ruisseau le Billeron »
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Marange-Silvange », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur insee.fr (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
    14. Le Républicain lorrain, En passant par… Marange-Silvange, un millésime, dimanche 14 février 2010, p. 12.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Henri d'Ainval, Deux siècles de sidérurgie française: De 1 003 entreprises à la dernière, Presses Universitaires de Grenoble, , 359 p. (lire en ligne), p. 87.
    17. le Domaine de la Croix de Mission
    18. Républicains de Gauche.
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    22. « Ossuaire (ancien) », notice no PA00106803, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. http://www.genealogie-lorraine.fr/blasons/index.php?dept=57&blason=MARANGE_SILVANGE
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