Marcel Coulon
Marcel Coulon (1873-1959) est un critique littéraire, magistrat et poète français.
Pour les articles homonymes, voir Coulon.
Président de l'Académie de Nîmes | |
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Jules Igolen (d) |
Naissance | |
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Décès |
(à 85 ans) Nîmes |
Nom de naissance |
Marcel Auguste Coulon |
Pseudonyme |
Marc Testis |
Nationalité | |
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Religion | |
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Membre de |
Biographie
Protestant, Marcel Auguste Coulon naît à Nîmes le [1]. Après des études secondaires dans sa ville natale, il obtient en 1897 un doctorat à la Faculté de droit de Paris[1]. En parallèle, il fréquente les poètes du Quartier latin ainsi que Charles Maurras[1].
Après des débuts comme avocat, il embrasse la carrière de magistrat[1]. Il est substitut du procureur de la République à Charleville (1904), puis procureur à Rocroi, La Châtre, Beauvais, enfin Paris ; il prend sa retraite en 1928[1].
En 1934, il est élu à l'Académie de Nîmes, qu'il préside en 1943[1]. Après l'entrée de l'armée allemande dans Paris, en , il fait avec sa femme une tentative de suicide ratée, annoncée par ce quatrain :
« Vieux couple que l'amour chevronne
Nous jouerons en ce soir fatal
Non point les amants de Vérone
Mais les amants du Véronal[2]. »
Membre du jury du prix Moréas, il collabore à La Plume, au Mercure de France, au Temps et au Figaro, où il signe des critiques littéraires[1]. Il laisse notamment des Témoignages, recueil d'articles parus dans le Mercure[1].
Spécialiste de Remy de Gourmont, il se passionne également pour Paul Verlaine et Arthur Rimbaud, auxquels il consacre plusieurs ouvrages[1]. L'un des « premiers adversaires » du mythe familial rimbaldien[2], il polémique avec Paterne Berrichon et Paul Claudel ; Perrichon dénonce en retour le « magistrat protestant et méridional » et sa supposée « manie d'accusateur public »[1]. Paul Léautaud, quant à lui, le voit en « coupeur de têtes »[3].
Auteur d'articles sous le nom de « Marc Testis »[4], il a aussi traduit de l'occitan en français[1].
Il meurt à Nîmes le [1].
Une Société des amis de Marcel Coulon, animée par Jean-Marc Canonge, est consacrée à son œuvre[5].
Ouvrages
- Témoignages, 3 vol., Paris, Mercure de France, 1910-1913 (BNF 36027688).
- Anatomie littéraire, Paris, Librairie des Lettres, 1921.
- Au cœur de Verlaine et de Rimbaud, Paris,Le livre, 1925.
- La vie de Rimbaud et de son oeuvre, Paris, Mercure de France, 1929.
- Le Problème de Rimbaud, Paris, 1926.
- Raoul Ponchon (préf. Charles Maurras), Paris, Grasset, 1927 (BNF 37487494).
- Dans l'univers de Mistral, Paris, Gallimard, 1930 (BNF 37482727).
Références
- Cabanel 2015.
- Velay, Boissard et Bernié-Boissard 2009, p. 77.
- Velay, Boissard et Bernié-Boissard 2009, p. 76.
- « Mercure de France n°562 - Les Amateurs de Remy de Gourmont », sur remydegourmont.org (consulté le ).
- BNF 16641974.
Annexes
Bibliographie
- « Coulon (Marcel) », dans Ivan Gaussen (préf. André Chamson), Poètes et prosateurs du Gard en langue d'oc : depuis les troubadours jusqu'à nos jours, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Amis de la langue d'oc », (BNF 33021783), p. 61.
- Serge Velay, Michel Boissard et Catherine Bernié-Boissard, « Coulon Marcel », dans Petit dictionnaire des écrivains du Gard, Nîmes, Alcide, (ISBN 978-2-917743-07-2), p. 76-77.
- Patrick Cabanel, « Coulon Marcel », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours : A-C, t. I, Paris, Éditions de Paris, (ISBN 978-2-84621-190-1), p. 759-760.
Liens externes
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