Marguerite de Savoie (reine d'Italie)

Marguerite Thérèse Jeanne de Savoie-Gênes, princesse de Savoie (en italien, Margherita Teresa Giovanna di Savoia-Genova, principessa di Savoia), (Turin, Bordighera, ), est la première reine d'Italie de la maison de Savoie, par son mariage avec le roi Humbert Ier.

Pour les articles homonymes, voir Marguerite de Savoie.

Marguerite de Savoie
Marguerite de Savoie dans les années 1870.
Fonction
Reine d'Italie
Titre de noblesse
Reine consort
Biographie
Naissance
Décès
(à 74 ans)
Bordighera
Sépulture
Nationalité
Italienne ( - )
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Enfant
Blason
Monogramme
Signature

Biographie

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (décembre 2021). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Nièce du roi Victor-Emmanuel II, la princesse Margherita est la fille de Ferdinand de Savoie, duc de Gênes, et d'Élisabeth de Saxe. Elle appartenait à la maison de Savoie. Elle n'a pas encore dix ans quand, après deux années de guerre, son oncle est proclamé roi d'Italie après avoir conquis la péninsule en 1861. En 1866, allié de la Prusse contre l'Autriche, il est vaincu mais la défaite de l'Autriche face à la Prusse lui permet d'annexer la Vénétie. En 1870, la défaite de la France, protectrice des Etats pontificaux, face à la Prusse lui permet d'annexer le Latium et de fixer la capitale de l'Italie à Rome. Le pape Pie IX se considère comme prisonnier de fait à l'intérieur du palais du Vatican. Bien que victorieux, le souverain du nouveau royaume d'Italie est méprisé par ses pairs qui lui reprochent d'avoir dépouillé de leurs possessions le pape mais aussi le roi des Deux-Siciles, le grand-duc de Toscane, les ducs de Parme et de Modène, tous membres des maisons de Bourbon et de Habsbourg-Lorraine, dynasties catholiques.

En 1866, le roi demande la main d'une infante d'Espagne pour son second fils, le duc d'Aoste. La reine d'Espagne lui oppose une fin de non-recevoir et pour bien marquer son soutien à la cause catholique donne sa fille à une prince de la maison des Deux-Siciles. Aussi le mariage du prince héritier devient-il un problème épineux, le roi redoutant un affront diplomatique de la part de ses pairs. Un rapprochement avec l'Autriche fut envisagé mais la mort prématurée et tragique de la jeune archiduchesse Mathilde de Teschen mit un terme aux suppositions. Victor-Emmanuel se tourna alors vers sa propre famille et en tant que chef de famille choisit pour son fils sa nièce, Marguerite de Savoie-Gênes, orpheline de père dont la mère vivait en disgrâce pour avoir contracté après son veuvage une union morganatique.

Le , elle épousa son cousin germain Humbert Ier d'Italie (1844-1900), couronné roi le . Ils n'eurent qu'un enfant : Victor-Emmanuel, prince de Naples (1869-1947), le futur Victor-Emmanuel III.

La reine Margherita était connue pour être une protectrice des arts et des lettres. Blonde et avec une allure très majestueuse, la jeune Marguerite développa un esprit très religieux et conservateur. Elle fut l'élève de Francesco Paolo Tosti. Elle fonda diverses sociétés culturelles, dont la Società del Quartetto et la Casa di Dante, et fut la bienfaitrice de plusieurs œuvres comme la Croix-Rouge. Carducci écrivit en son honneur l’Ode alla regina d'Italia. Elle fut donc très populaire auprès de la plus grande majorité des Italiens, bien qu'elle approuvât sans réserve la violente répression des révoltes de Milan de 1898, dues à la misère de la classe populaire, sur ordre du général Bava-Beccaris.

En 1896, le prince héritier épousa la princesse Hélène de Monténégro. Le roi Humbert Ier fut assassiné en 1900.

La reine mourut le dans sa villa à Bordighera et, le , sa dépouille mortelle fut transférée à Rome pour être inhumée, comme son époux, à la basilique Santa Maria ad Martyres, le Panthéon.

Curiosités

Passionnée d'alpinisme, Marguerite de Savoie s'est rendue régulièrement à Gressoney-Saint-Jean dans la vallée du Lys pour ses vacances, où elle fit bâtir sa résidence, le château Savoie. Elle fut la première femme à escalader le mont Rose, deuxième sommet des Alpes. Pour cette ascension elle fit bâtir la cabane Reine Marguerite, inaugurée le , qui est encore aujourd'hui le plus haut refuge d'Europe.

En 1879, les Siennois avaient baptisé de son nom une variété de panforte.

Le nom de « Margherita » est également passé à la postérité lorsque, en 1889, un artisan créa la pizza Margherita en son honneur. Cette nouvelle pizza avait pour particularité de présenter les trois couleurs du récent drapeau de l'Italie unifiée : vert, blanc, rouge.

Le , la ville de Bordighera a inauguré une statue de la reine en marbre blanc réalisée par le sculpteur Italo Griselli (1880-1950)[1]. Elle est située aux pieds de la pineta del capo, tout près de l'église Saint Ampelio.

Ascendance

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Jean Ier (roi de Saxe)
 
 
 
 
 
 
 
4. Charles-Albert (roi de Sardaigne)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Amélie de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
2. Ferdinand de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Ferdinand III de Toscane
 
 
 
 
 
 
 
5. Marie-Thérèse de Habsbourg-Toscane (1801-1855)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Louise de Bourbon-Siciles (1773-1802)
 
 
 
 
 
 
 
1. Marguerite de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Maximilien de Saxe (1759-1838)
 
 
 
 
 
 
 
6. Adalbert de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Caroline de Bourbon-Parme
 
 
 
 
 
 
 
3. Élisabeth de Saxe (1830-1912)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Maximilien Ier (roi de Bavière)
 
 
 
 
 
 
 
7. Amélie d'Espagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Caroline de Bade
 
 
 
 
 
 

Notes et références

Bibliographie

  • Carlo Casalegno, La Regina Margherita, Einaudi editore, Torino, 1956.
  • Manlio Lupinacci, La Regina Margherita, Le lettere editore, Firenze, 2008.
  • Félix Fénéon, Nouvelles en trois lignes, 1906, éditeur Libella, collection Libretto, 162 p. , Paris, 2019 (ISBN 978-2-36914-446-5), p. 95 et 106.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail du XIXe siècle
  • Portail de l’Italie
  • Portail de la Vallée d'Aoste
  • Portail de la monarchie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.