Maria (Tuamotu)

Maria, parfois désigné sous le nom de Maria Est – pour le distinguer de l'atoll des Îles Maria (ou Maria Sud) situé dans l'archipel des îles Australes –, ou île Moerenhout, est un atoll de l'archipel des Tuamotu en Polynésie française. Il est administrativement rattaché à la commune des Îles Gambier.

Ne doit pas être confondu avec Île Maria ou Îles Maria.

Maria
Maria Est 

Vue satellitaire de Maria.
Géographie
Pays France
Archipel Tuamotu
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 22° 01′ 09″ S, 136° 11′ 30″ O
Superficie km2
Géologie Atoll
Administration
Collectivité d'outre-mer Polynésie française
District Tuamotu
Commune commune des Îles Gambier
Démographie
Population Aucun habitant (2017[1])
Autres informations
Découverte 1829
Fuseau horaire UTC-10
Géolocalisation sur la carte : îles Tuamotu
Maria
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
Maria
Atolls en France

Géographie

Maria Est se situe à l'extrémité sud-est de l'archipel des îles Australes, à 57 km au sud-est de Matureivavao – l'atoll du groupe Actéon le plus proche –, à environ 75 km au sud-ouest de l'atoll de Marutea Sud, à 167 km au nord-ouest des Îles Gambier auquel il est administrativement rattaché, et à 1 430 km à l'est de Tahiti. L'atoll, de forme ovale, mesure 5,6 km de longueur et 2,9 km de largeur maximales pour une surface de terres émergées de km2 et un lagon de km2 dépourvu de passe. Le relief est plat et peu élevé ; l'eau du lagon a une salinité très élevée en raison d'une très faible communication avec l'océan du fait de l'absence de hoas fonctionnels et seulement lors de fortes houles ou de tempêtes par submersion des tairuas.

D'un point de vue géologique, l'atoll est l'excroissance corallienne (de 440 mètres) du sommet du mont volcanique sous-marin homonyme, qui mesure 3 145 mètres depuis le plancher océanique, formé il y a environ 30,6 à 31,4 millions d'années[2].

L'atoll est inhabité[1] et dépourvu d'habitations.

Histoire

Le premier Européen à faire mention de l'atoll fut l'explorateur et diplomate français Jacques-Antoine Moerenhout en [3],[4] qui l'approche lors d'un voyage entre le Chili et Papeete sans toutefois le nommer. En , c'est au tour du navigateur Jules Dumont d'Urville d'aborder l'atoll et de lui donner le nom de son découvreur compatriote[3]. Certaines cartes désignent ainsi cet atoll sous le nom de « Moerenhout Island[5] ».

Au XIXe siècle, Maria devient un territoire français peuplé alors d'environ 40 habitants autochtones vers 1850[6].

À la suite de cyclones, l'atoll a été presque intégralement replanté de cocotiers dans les années 1980-1990.

Mention littéraire

Jack London dans sa nouvelle La Graine de McCoy (1909) – incluse dans les Contes des mers du sud – mentionne l'atoll de Moerenhout que les passagers de la goélette Pyrénées sont obligés d'aborder, le décrivant comme « un mauvais endroit, un très mauvais endroit[7] » duquel ils pourront toutefois repartir, indemnes.

Notes et références

  1. Répartition de la population de la Polynésie française par île en 2017, Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
  2. (en) Maria Seamount sur le catalogue Seamount de earthref.org
  3. Les Atolls des Tuamotu par Jacques Bonvallot, éditions de l'IRD, 1994, (ISBN 9782709911757), p. 275-282.
  4. Tahiti et ses archipels par Pierre-Yves Toullelan, éditions Karthala, 1991, (ISBN 2-86537-291-X), p. 61.
  5. (en) Names of the Paumotu Islands, with the Old Names So Far As They Are Known par J.L. Young dans The Journal of the Polynesian Society, vol. 8, no 4, décembre 1899, p. 264-8.
  6. Notices sur les colonies françaises, Étienne Avalle, éditions Challamel aîné, Paris, 1866, p. 642, Ouvrage disponible sur le site Google Livres.
  7. Jack London's Tales of Cannibals and Headhunters: Nine South Seas Stories by America's Master of Adventure, Jack London, UNM Press, 2006, (ISBN 9780826337917), p. 51.

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