Marianne de Dulac
La « Marianne de Dulac » ou « Marianne de Londres » est une série de timbres d’usage courant, conçue à la demande du général de Gaulle par le gouvernement britannique en 1942. Elle servit en France libérée du pour le 1F50 rose et en 1945 pour les 19 autres valeurs. Elles ont toutes été retirées de la vente le , sauf le 50 francs qui a été vendu jusqu’au . On estime à 740 millions d’exemplaires le nombre de timbres de cette série qui ont été imprimés.
Pays | |
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Année d'émission |
1944 |
Année de retrait |
1947 |
Valeur faciale |
20 valeurs |
Description | |
Impression | |
Dentelure |
11½ x 12½ |
Tirage |
979 000 000 |
Description
Première série à représenter Marianne juste après la Marianne d'Alger, elle a été dessinée et gravée par Edmond Dulac, un français naturalisé britannique. Le timbre représente le profil d’un buste de Marianne entouré de deux rameaux. En bas figurent la valeur faciale et « Postes ». En haut, la mention « RF » (pour République française) et une croix de Lorraine. Des essais existent portant la mention « R – France – F ».
Histoire
En 1942, sous la pression du général de Gaulle, le gouvernement britannique accepta de commencer la préparation des timbres qui devraient servir dès que la France serait libérée. De Gaulle refusait l’utilisation de timbres étrangers en France libérée (ce furent les timbres Arc de Triomphe qu’amenèrent les troupes américaines). Le sujet, Marianne allégorie de la République, et le dessinateur (citoyen français naturalisé britannique) sont rapidement décidés. Deux imprimeurs soumettent deux projets à de Gaulle : en taille-douce pour De La Rue et en héliogravure pour Harrisson and Sons. Le projet de De la Rue est retenu, même si des feuilles de Harrison and Sons firent par la suite leur apparition sur le marché philatélique.
Pour les valeurs, on s’appuya sur celle en vigueur en France en 1942. Or, en 1945, les tarifs avaient bien changé et les Marianne de Dulac servirent peu et rarement seul sur pli. De plus, la France libérée ne connut pas de pénurie de timbres malgré l’interdiction des timbres à l’effigie de Pétain ; en effet, lors de la libération de Paris, l’imprimerie des timbres-poste fut retrouvée intacte et on put réimprimer des timbres au type Iris d’avant la guerre, auxquels vinrent s’ajouter les timbres Arc de Triomphe des États-Unis et la Marianne d'Alger du Comité français de Libération nationale émise avec la libération de la Corse. Les Marianne de Dulac ont quand même été émises malgré le retard.
Autres usages
L'effigie a également servi sur un billet de banque de 100 francs en circulation en Corse libérée (1943), sur deux billets de 500 et 1000 francs destinés à la France territoriale (1944) et sur une série de timbres des colonies pour l'Entraide française et sur des billets et timbres fiscaux des colonies[1].
Hommages
En , la Journée du timbre est consacrée à la Marianne de Dulac. Elle est reprise sur un timbre sur timbre en feuille et en carnet. Elle est gravée par Claude Jumelet.
En , la Marianne de Dulac est reprise pour le 60e anniversaire de son émission. Elle figure en cinq exemplaires dans un carnet de timbres autocollants avec cinq exemplaires de la Marianne des Français. La Marianne de Dulac de 2005 est gravée par Jacky Larrivière
Voir aussi
Références
- « Marianne de Dulac », article publié sur le Blog philatélie, 24 août 2005 (page consultée le 26 novembre 2006).
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