Marie-André Merle

Marie-André Merle, né le à Lons-le-Saulnier (Jura), mort le à Lyon (Rhône), est un avocat et homme politique français. Il fut élu en 1789 député du Tiers-état du bailliage de Mâcon aux États généraux.

André Marie Merle
Fonction
Député français
Biographie
Naissance
Décès
(à 39 ans)
Lyon
Nationalité
Activités

Biographie

Issu d'une famille de notaires de Saint-Amour, dans le Jura, licencié en droit à Besançon, il est en 1775 avocat à Lons-le-Saulnier.

Marié en 1779 avec la fille d'un procureur du bailliage de Mâcon, il s'établit dans cette ville. Il s'affilie à la franc-maçonnerie[1] à la loge de la « Parfaite Union ». En , il obtient la charge de maire perpétuel de Mâcon. Le rude hiver 1788-1789 lui permet[2]« d'acquérir une grande popularité chez les petites gens », en pratiquant une politique d'assistance et de taxation du prix du pain et de faveurs aux corporations[3].

Le , il est élu deuxième député du tiers état du Bailliage de Mâcon[4]. Il démissionne de sa charge de maire pour aller siéger à Versailles. Ce serait à lui que reviendrait le choix de Mâcon comme chef-lieu du nouveau département de Saône-et-Loire, la ville d'Autun se voyant attribuée le siège épiscopal. Politiquement classé d'abord à gauche de la Constituante, député assez actif[5], il fait ensuite un aller-retour des Jacobins au club des Feuillants.

Réélu maire de Mâcon le , alors qu'il est absent de la ville[6], il devient, à la fin de son mandat de député, procureur général syndic du département de Saône-et-Loire.

En il est élu à la Convention, mais refuse « pour raisons de santé »[7]. Devant faire face à des désordres durant l'hiver 1792-1793, proche des Girondins, il devient suspect et le reste, bien qu'il se range aux côtés des Jacobins en .

Destitué à l'automne de ses fonctions de procureur-général-syndic par un arrêté du pour cause de fédéralisme et d'aristocratisme, il est arrêté le suivant et incarcéré aux Ursulines. Il sera transféré à la commission révolutionnaire de Lyon, où il sera condamné à mort le 14 frimaire an II (). Il sera exécuté le lendemain, fusillé avec 207 autres victimes dans une prairie proche du Rhône. Une mort tragique : d'abord mitraillé, Merle parviendra à s'échapper, son lien de poignet avec la corde qui reliait toutes les victimes ayant été sectionné par un éclat ; poursuivi dans les vignes voisines, il sera massacré à coups de sabre et son corps jeté, avec les autres, à la fosse commune[8].

Notes et références

Notes

  1. Daniel Ligou, Représentants du peuple et franc-maçonnerie en Saône-et-Loire, in La Révolution à Mâcon et dans la région, Académie de Mâcon, 1990, p. 263-264
  2. selon Daniel Ligou
  3. Pierre Goujon, Histoire de Mâcon, éditions Privat, 2000, p. 131
  4. L'autre député du tiers-état pour le bailliage de Mâcon étant Antoine de La Méthérie-Sorbier.
  5. E. H. Lemay, cf références
  6. La chronologie des maires de Mâcon livrée par P. Goujon le présente maire de 1789 à 1791, mais selon D. Ligou, il résigne ses fonctions municipales
  7. Selon E. H. Lemay
  8. Source : Mâcon et ses maires, 1692-1992, trois siècles de vie mâconnaise, ouvrage édité par le Comité permanent d'études mâconnaises (avec le patronage scientifique de l'Institut de recherche du Val de Saône-Mâconnais), Mâcon, 1992.

Références

  • « Marie-André Merle », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Notice « Merle Andre-Marie » in Edna Hindie Lemay, Dictionnaire des Constituants 1789-1791, Oxford-Paris, 1991

Articles connexes

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