Marie-Eugénie de Jésus

Anne-Eugénie Milleret de Brou, ou sainte Marie-Eugénie de Jésus en religion, née le à Metz et morte le à Paris, est une religieuse catholique française, fondatrice de la congrégation apostolique des religieuses de l'Assomption. Béatifiée en 1975 par le pape Paul VI, elle est canonisée par le pape Benoît XVI en 2007. Elle est fêtée le 10 mars, jour de sa mort, c’est-à-dire de sa naissance au ciel (Dies natalis).

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Marie-Eugénie de Jésus
Sainte, fondatrice
Naissance 26 août 1817
Metz en Moselle, royaume de France
Décès 10 mars 1898  (80 ans)
Paris, France
Nationalité Française
Ordre religieux Augustins de l'Assomption
Béatification 9 février 1975 Vatican
par Paul VI
Canonisation 3 juin 2007 Vatican
par Benoît XVI
Vénéré par l'Église catholique
Fête 10 mars

Biographie

Marie-Eugénie Milleret est le troisième enfant du mariage en premières noces de Jacques Constant Milleret, banquier et homme politique, et de Éléonore Joséphine de Brou.

Issue d'une famille aisée non pratiquante, elle est tout de même éduquée dans la religion catholique. Elle passe son enfance entre l’hôtel particulier de ses parents à Metz et le château de Preisch, à proximité de la frontière luxembourgeoise.

Elle fait sa première communion en 1829.

En 1830, ses parents se séparent. Deux ans plus tard, sa mère meurt à Paris, victime de l'épidémie de choléra. Marie-Eugénie est alors recueillie par de riches amis à Chalons-sur-Marne et elle se détache de la pratique religieuse.

Son père la fait revenir à Paris. Durant le carême 1836, elle retrouve la foi en entendant l'abbé Lacordaire prêcher à Notre-Dame. Elle se convertit en 1836, à l'âge de 19 ans.

Elle rencontre l’abbé Théodore Combalot en 1837, et lui fait part de son désir d’entrer dans la vie religieuse. Elle est formée chez les Bénédictines du Saint-Sacrement à Paris puis à la Visitation de la Côte-Saint-André dans l’Isère. En , à 21 ans, elle fonde la congrégation des Religieuses de l'Assomption.

Elle entre sous la direction spirituelle du père d’Alzon à partir de 1841, alors qu’elle est supérieure.

Elle fait profession perpétuelle à Noël 1844, et sera déposée de sa charge en 1894, à l’âge de 77 ans.

Peu à peu complètement immobilisée par la paralysie, elle meurt le à l’âge de 80 ans.

Sa sépulture est située au no 17 de la rue de l'Assomption (16e arrondissement de Paris), maison-mère de la chapelle des religieuses de l'Assomption.

Spiritualité

Marie-Eugénie Milleret a donné pour programme à sa congrégation cette phrase du Notre Père : « que ton règne vienne ». Pour elle, le Royaume est un chemin de vie. Son projet éducatif est double : d’une part, le règne de Dieu, créateur et fin de toute chose, d’autre part, une société chrétienne dans laquelle Dieu serait reconnu, aimé et servi. Elle attache une grande importance à la formation de l’intelligence à la lumière de la foi. « L’éducation, proposée par Marie-Eugénie, vise la transformation de toute la personne et favorise la liberté »[1].

Miracle reconnu

En , naissait aux Philippines une petite fille, Risa Bondoc, atteinte d’un syndrome de nystagmus à la suite d'une malformation de l’hémisphère gauche du cerveau. Son avenir est sombre : elle ne marchera pas, ne parlera jamais et sera aveugle. Ses parents lui font alors porter une relique de Marie-Eugénie de Milleret. Un an plus tard, le diagnostic est confirmé. Ses parents l’emmènent alors à la maison générale des religieuses de l’Assomption, à Paris ; elle est allongée sur la tombe de Marie-Eugénie à qui sa guérison a été demandée. Aujourd’hui, Risa Bondoc entend, voit, étudie à l'Assumption College de Manille[réf. nécessaire].

Plaque.

Le pape Benoît XVI a reconnu le la validité de ce miracle ; la canonisation de Marie-Eugénie a été prononcée le [2].

Elle est commémorée le 10 mars selon le Martyrologe romain[3].

Hommage

L'avenue Anne-Eugénie-Milleret-de-Brou, dans le 16e arrondissement de Paris, porte son nom en sa mémoire.

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Jacques Daurelle, La révérende mère Marie-Eugènie Milleret de Brou : fondatrice et première supérieure générale des Religieuses de l'Assomption, 1817-1898, préface de Mgr Georges Audollent, Paris, Jean-Renard, 1939, XV-207 p., portraits.
  • Florence de Baudus, Le Jardin de l’Infante, l’aventure de l’Assomption, Le Rocher, 2005 – couronné par les Écrivains catholiques en 2006 (traduction espagnole disponible) (ISBN 978-2268053479)
  • Marie-Eugénie Milleret : fondatrice des religieuses de l'Asomption (1817-1898), Bruxelles, Fidélité, coll. « Sur la route des Saints » (no 26), (BNF 35616563, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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