Théodore Combalot

Théodore Combalot, né à Châtenay le et mort à Paris le , est un prêtre catholique orateur et un missionnaire apostolique réputé.

Théodore Combalot
Biographie
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Paris
Nationalité
Activité
Autres informations
Religion

Biographie

Enfance et formation

Théodore Combalot est le deuxième enfant d’une famille nombreuse. Il commence ses études au petit séminaire proche de La Côte-Saint-André, puis au grand séminaire de Grenoble[1].

Prêtre et orateur

Il est ordonné prêtre en 1820, dans le diocèse de Grenoble, à l'âge de 23 ans[2].

En 1828, il rejoint les membres de la congrégation de Saint-Pierre, dont le travail est supervisé par Félicité de La Mennais en tant que supérieur général. Ce groupe réunit des membres du clergé et des laïcs qui agissent pour améliorer le niveau de formation du clergé afin de rendre la religion plus accessible et plus en phase avec son temps[3]. De 1825 à 1832, il se montre un ardent partisan des idées nouvelles et n'hésite pas à entrer dans des polémiques publiques les plus brûlantes du temps. Sa parole éloquente, ardente et fougueuse exerçait un grand ascendant sur les foules[4].

Le pape Grégoire XVI condamne fermement les événements de 1831 en Pologne et fait paraitre deux encycliques successives qui critiquent ouvertement le travail de réflexion mené par par l'équipe dirigée par Félicité de la Mennais[Note 1],[5]. Ces écrits officiels du souverain pontife dispersent alors les partisans réunis autour de Félicité de la Mennais, et Théodore Combalot, comme beaucoup d'autres à la même époque, prend ses distances[6].

En 1839, il accompagne la fondation de la congrégation religieuse des religieuses de l'Assomption, dont la première supérieure générale est Marie-Eugénie de Jésus[7],[8].

Missions apostoliques

En 1843, il participe aux débats sur la liberté d'enseignement, qui aboutiront au vote de la Loi Falloux. Les questions qui animent l'opinion politique, portent sur la possibilité ou non, pour les congrégation religieuses d'enseigner. A ce titre, il publie un ouvrage afin de dénoncer le monopole de l'enseignement par l'Université qui était alors en charge de l'administration de l'enseignement, en parallèle du ministère des cultes[Note 2]. Suite à cet ouvrage, il est condamné à 4 000 francs d'amende et à quinze jours d'emprisonnement à la prison Sainte-Pélagie[9]. On lui doit aussi d'autres ouvrages et ses chefs-d'œuvre oratoires ont été publiés en 1894 par Antoine Ricard, docteur en théologie[10].

Mort

Théodore Combalot meurt à Paris en 1873, à l’âge de 76 ans. Ses restes seront transférés dans l’église de son pays natal isérois, à Châtenay, édifice qu’il a contribué à faire construire[1].

Ouvrages principaux

  • Éléments de philosophie catholique, (BNF 30260811)
  • Introduction aux Constitutions des Religieuses de l'Asomption, 1839-1840
  • La Connaissance de jésus-Christ, ou le Dogme de l'Incarnation envisagé comme la raison dernière et suprême de tout ce qui est, Paris, Gaume frères, (BNF 30260806)
  • Mémoire adressé aux évêques de France et aux pères de famille, sur la guerre faite à l'Église et à la société par le monopole universitaire, Paris, A. Sirou, (BNF 30260817)
  • Les Chefs-d'oeuvre oratoires de l'abbé Combalot, publiés d'après les manuscrits par Mgr Ricard, Paris, Delhomme et Briguet, (BNF 30260802)

Notes et références

Notes

  1. La première encyclique Mirari Vos en 1832, et la seconde intitulée Singulari Nos en 1834
  2. Pour plus d'informations sur les débats liés à la liberté d'enseignement, voir la partie historique de l'article dédié au Ministère de l'Éducation nationale

Références

  1. « Théodore Combalot, prêtre dauphinois et prédicateur de renom », Le Progrès, (lire en ligne)
  2. « Combalot, Théodore (1797-1873) » (Notice n° : FRBNF10600374), sur BnF - Catalogue général
  3. André Dargis, La Congrégation de Saint-Pierre (thèse de doctorat en théologie), Louvain, Université catholique de Louvain, , 651 p.
  4. « Théodore Combalot (1797 - 1873) » (biographie), sur Châtenay animation, (consulté le )
  5. Marie-Joseph Le Guillou et Louis Le Guillou, La Condamnation de Lamennais, Paris, Beauchesne, (BNF 34687653, présentation en ligne)
  6. Sylvain Milbach, « 1832-1835, moment mennaisien. L’esprit croyant des années 1830 », Revue de l’histoire des religions, no 3, , p. 451-484 (lire en ligne)
  7. Asomption 1903-1909.
  8. Marie-Eugénie Milleret : fondatrice des religieuses de l'Asomption (1817-1898), Bruxelles, Fidélité, coll. « Sur la route des Saints » (no 26), (BNF 35616563, lire en ligne), p. 28
  9. Dictionnaire d'Histoire et de Géographie ecclésiastiques 1956.
  10. « Ricard, Antoine (1834-1895) » (Notice n° : FRBNF12122036), sur BnF - catalogue général

Voir aussi

Bibliographie

  • Notes et documents. Les Origines de l'Assomption, Souvenirs de famille, Tours, Imp. de A. Mame et fils, 1903-1909, 2e éd. (1re éd. 1898) (BNF 34053319)
  • Claude Augé (dir.), Nouveau Larousse Illustré ; Dictionnaire Universel encyclopédique, t. III : Ch-Di, (BNF 33532444)
  • Alfred Baudrillart (dir.), A. De Meyer (oui) et Ét. Van Cauwenbergh (dir.), Dictionnaire d'Histoire et de Géographie ecclésiastiques, t. XIII, Paris, Letouzey et Ané, (BNF 37021208)
  • Antoine Ricard, L'abbé Combalot, missionnaire apostolique : l'action catholique de 1820 à 1870, Paris, Gaume, (BNF 34155214, lire en ligne)

Liens externes

  • Portail du catholicisme
  • Portail de la France au XIXe siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.