Marigné-Peuton

Marigné-Peuton est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 546 habitants[Note 1].

Marigné-Peuton

L'église Saint-Didier.

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Château-Gontier
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Château-Gontier
Maire
Mandat
Jérémy Pele
2020-2026
Code postal 53200
Code commune 53145
Démographie
Gentilé Marignéen
Population
municipale
546 hab. (2019 )
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 52′ 10″ nord, 0° 48′ 47″ ouest
Altitude Min. 57 m
Max. 101 m
Superficie 16,61 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Château-Gontier-sur-Mayenne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Château-Gontier-sur-Mayenne-2
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Marigné-Peuton
Géolocalisation sur la carte : France
Marigné-Peuton
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
Marigné-Peuton
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Marigné-Peuton

    La commune fait partie de la province historique de l'Anjou (Haut-Anjou)[1].

    Géographie

    La commune est située dans le Sud-Mayenne.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 13,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 742 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Craon », sur la commune de Craon, mise en service en 1945[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 730,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 71 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Marigné-Peuton est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Château-Gontier-sur-Mayenne dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,1 %), prairies (12,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), forêts (4,5 %), zones urbanisées (1,9 %), mines, décharges et chantiers (1,2 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Les mentions anciennes de la localité sont : Madrigneatum Xe siècle[22], A. de Marigneio v.1130[23], R. de Marigniaco 1150[23], Ecclesia de Marigneio 1184[23], S. de Marinniaco XIIe siècle[22], cimeterium de Marigneio 1238[23], Dominus de Marygneyo 1276[23], in parrochia de Marrigné 1276[22], Prior ecclesiæ de Marigné 1398[23], Marigni 1457[23], paroisse de Masrigné 1547[22], Marigni Peuton 1629[23], Marigné 1686[23], Marigné pres Château-Gontier 1696[23], Marigné sous Peuton 1706[23], Marigné-Peuton 1708[23], Marigné sous Peuton 1712[23], Saint-Didier de Marigné sous Peuton 1783[23].

    L'étymologie de Madrigneatum doit être lu Madrigneacum selon E. Negre[24]. Il propose qu'elle soit un nom formé à l'époque gallo-romaine, et composé du NP rom. Matrinius issu de Matres "mère" + suff. -acum "domaine de". Ce qui peut se traduire par "Domaine de la Mère". Ce qui pourrait expliquer la position de l'église Saint-Didier très proche du ruisseau de Bréon, peut-être en rapport avec un ancien culte des eaux pré-chrétien.

    Histoire

    • Le village existait à l'époque Gallo-Romaine comme l'étymologie de son nom le suggère.
    • La seigneurie de paroisse fut unie de tous temps à celle du Plessis, château et domaine qui semble même n'avoir été constitués qu'à l'époque relativement moderne[23].
    • On trouve comme seigneurs : Roland de Coesmes, vivant en 1244; Hardouin de Maillé 1440; puis les Rohan, avant 1603. Thérèse de Rohan présente encore au bénéfice de Saint-Blaise en 1734. Françoise-Sébastienne Elisabeth Hay des Nétumières, veuve de H.L.-Cl. Le Chat de Vernée, reçoit, comme dame de Marigné, les ventes de la seigneurie de l'Aunay, 1761, et avait pour héritière en 1777 Guillaume-Guy Lesrat, seigneur de Briottières, veuf de Françoise-Julie Le Chat[23].

    La commune faisait partie de la sénéchaussée angevine de Château-Gontier dépendante de la sénéchaussée principale d'Angers depuis le Moyen Âge jusqu'à la Révolution française.

    En 1790, lors de la création des départements français, une partie de Haut-Anjou a formé le sud du département de la Mayenne ; cette région est aujourd’hui appelée Mayenne angevine.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945   Auguste Ballu    
    juin 1995 mars 2008 Éléonor Meignan   Agriculteur
    mars 2008[25] avril 2017[26] Philippe Bouvet SE Prestataire de service
    juillet 2017 mars 2020 Cyrille Trottier[27] SE Entrepreneur de plomberie
    mars 2020 En cours Jérémy Pelé [27] SE Responsable pôle sécurité routière

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

    En 2019, la commune comptait 546 habitants[Note 8], en diminution de 1,27 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    700612660643751700752777796
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    789745676693730707731700660
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    634650649579607583600612588
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    531504520493458487543551547
    2017 2019 - - - - - - -
    548546-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Activité et manifestations

    La commune possède un club de football qui est en entente avec la commune de Simplé.

    Jumelages

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Héraldique

    Blason
    D’or, à un lion d’azur, armé et lampassé de gueules ; au chef de même, chargé de trois macles d’or.
    Détails
    L’or avec le lion provient des armes de Couesmes, l’un des seigneurs du village. La reprise intégrale du blason de seigneur pour la commune étant interdite, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments.

    Le chef avec les trois macles d’or est aux couleurs de la famille de Rohan, également seigneur de Marigné Peuton. La remarque concernant la reprise des armes de famille est valable ici aussi.

    Les ornements sont deux pampres de sinople, fruitées de gueules, mises en sautoir par la pointe et liées d’or afin d’honorer l’activité agricole et plus particulièrement la viticulture.

    Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable.

    La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 496
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Craon - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Marigné-Peuton et Craon », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Craon - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Marigné-Peuton et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. MAÎTRE (Léon) Dictionnaire topographique du département de la Mayenne (1878), p. 206.
    23. ANGOT (Abbé) Dictionnaire Historique, topographique et biographique (1962), t.2, p. 780-782.
    24. NEGRE (E.) Toponymie générale de la France (1990), t. 1, p. 518.
    25. « Marigné-Peuton Philippe Bouvet », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    26. « Recueil des actes administratifs du 19 avril 2017 (page 148) », sur le site de la préfecture de la Mayenne (consulté le ).
    27. « L'équipe municipale », sur marigne-peuton.mairie53.fr, Mairie de Marigné-Peuton (consulté le ).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    • Portail de la Mayenne
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.