Marina Hedman

Marina Hedman Bellis, née le à Göteborg[2],[3], est une actrice suédoise naturalisée italienne. Elle a également été mannequin. Connue aussi sous les noms de Marina Frajese ou Marina Lotar, elle est devenue une des toutes premières vedettes du cinéma pornographique italien[4],[5].

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Marina Hedman
Marina Hedman dans Osceno en 1987.
Alias
Marina Hadman Bellis, Marina Frajese, Marina Fraiese, Marina Lotar, Marina Lothar, Marina Lotta, Marina Chantal, Marion Bibbo[1]
Naissance
Göteborg (comté de Västra Götaland, Suède)
Nationalité Suédoise
Italienne
Caractéristiques physiques
Yeux bleus
Cheveux blonds
Carrière
Années d’activité 1976 - 1990
Films notables
Black Emanuelle en Amérique
Les Amours interdites d'une religieuse
La zia svedese
Marina e la sua bestia
The Devil in Mr. Holmes

Biographie

De la Suède à l'Italie

Marina Hedman travaille comme hôtesse de l'air quand elle rencontre le journaliste italien Paolo Frajese envoyé en Suède pour une série de reportages[6],[4],[5]. Le couple se marie rapidement, s'installe en Italie et donne naissance à deux enfants, Paolo Attilio (né en 1967) et Liselotte (née en 1969). Au début des annèes 1970, la jolie Suédoise mène avec succès une carrière de mannequin tout en rêvant de célébrité et de cinéma. Son ambition la conduit à s'éloigner de son époux dont le conservatisme semble devoir brider sa carrière.

Du soft au hard

En 1976, elle fait sa première apparition au cinéma dans la comédie sexy On a demandé la main de ma sœur de Lucio Fulci avec Edwige Fenech[7]. Si l'essentiel de sa carrière est consacrée à l'érotisme, on voit aussi l'actrice tenir de petits rôles dans Dernier Amour (1978) de Dino Risi, dans La Cité des femmes (1980) de Federico Fellini, dans deux films de Pasquale Festa Campanile et dans la trilogie Delitto... de Bruno Corbucci avec Tomás Milián qui incarne l'inspecteur Nico Giraldi[2].

Son physique nordique lui ouvre d'autres portes. Elle apparaît dans l'émission de la RAI Carosello[8], pose pour l'édition italienne de Playboy de et remporte le titre de Lady Europa en 1978.

Sa rencontre avec Joe D'Amato marque un tournant dans la carrière de l'actrice qui tourne pour lui ses premières scènes hardcore. Emanuelle in America sort en Italie en 1977 dans une version expurgée de ses scènes pornographiques qui sont réservées pour l'exploitation à l'étranger[9]. Apprenant la direction que l'actrice donne à sa carrière, Paolo Frajese demande le divorce[3]. En 1979, le réalisateur présente pour la première fois des scènes de sexe explicite aux spectateurs italiens dans le provocant Les Amours interdites d'une religieuse (d'après La Religieuse de Diderot). On y voit le personnage de sœur Marta incarné par Marina Hedman partager une scène lesbienne et subir un viol. Le film est un succès, d'autant que sa sortie est accompagnée du scandale suscité par la prestation de l'ex-femme du présentateur vedette de la RAI. Celui-ci intente à l'actrice un procès pour lui interdire d'utiliser son patronyme[3]. Elle sera créditée par la suite sous des pseudonymes comme Marina Lothar ou Marina Chantal.

La première vedette du porno italien

Elle choisit de se consacrer exclusivement à la pornographie[10]. À quarante ans Marina Hedman connaît la période la plus faste de la carrière. Elle tient la vedette de nombreux films titré d'après son prénom (Marina… miele selvaggio, Marina vedova viziosa, Marina, un vulcano di piacere…)[1],[11]. Marina e la sua bestia (1984) est le premier d'une série de films qui la présentent dans des mises en scènes zoophiles, qui bien qu'en fait tournées au moyen de prothèses en plastique, laissent à penser que l'actrice ne sait rien refuser[6]. Pour Marina il cavallo e lo stallone (1986), elle tourne une séquence urophile avec Gabriel Pontello. Marina Hedman, qui se donne sans retenue et aime faire l'amour devant la caméra[12] est plus que convaincante en nymphomane[6]. Malgré une forte dépendance à l'alcool, elle est également appréciée sur les tournages pour sa douceur et sa gentillesse[13].

Comme l'américaine Ajita Wilson, la hongroise Ilona Staller ou l'allemande Karin Schubert, avec qui elle partage à plusieurs reprises l'affiche, elle fait partie des actrices étrangères qui incarnent la nouvelle libération des mœurs et la première décennie du cinéma pornographique en Italie[4]. Elle tourne aussi dans des productions françaises aux côtés de Catherine Ringer ou de Marilyn Jess[2],[1]. Elle travaille avec les principaux réalisateurs italiens du genre comme Arduino Sacco, Mario Bianchi, Antonio d'Agostino et Franco Lo Cascio[3]. Elle a notamment pour partenaires masculins Rocco Siffredi, Mark Shannon ou encore John Holmes dans Supermaschio per mogli viziose de Giorgio Grand tourné à Rome en 1987.

Après un bref retour au cinéma classique pour deux apparitions dans des gialli d'Antonio Bonifacio, elle met fin sa carrière en 1991 et se retire définitivement de la vie publique. Elle aurait décliné des propositions de retour à l'écran faites en 1998 (pour le cinéma) et en 2008 (pour la série Carabinieri)[6].

Filmographie

Télévision

Films classiques et érotiques

Films pornographiques

Notes et références

  1. Marina Hedman sur European Girls Adult Flm Database (site résérvé aux adultes)
  2. (en) Marina Hedman sur l’Internet Movie Database
  3. Marina Hedman sur mymovies.it
  4. Enrico Lancia, Fabio Melelli. Le straniere del nostro cinema Gremese Editore, 2005. p. 157-158. (ISBN 8884403502).
  5. Andrea Di Quarto, Michele Giordano. Moana e le altre. Vent'anni di cinema porno in Italia. Gremese Editore, 1997. p. 71-74. (ISBN 8877420677).
  6. Marina Hedman sur maniaco-deprebis.com (site réservé aux adultes)
  7. Marco Giusti, Dizionario dei film italiani stracult, éd.Sperling & Kupfer, 1999 (ISBN 8820029197)
  8. Marco Giusti, Il grande libro di Carosello : e adesso tutti a nanna, éd.Sperling & Kupfer, 1995 (ISBN 8820020807)
  9. Emanuelle in america sur filmscoop.wordpress.com
  10. Dans une de ses rares interviews donnée en 1981 à L'Europeo elle déclare que dans le cinéma pornographique, on n'exige pas d'elle qu'elle « couche » pour obtenir un rôle
  11. Dizionario del cinema italiano: I film dal 1980 al 1989. M-Z - P. 27, à lire sur GoogleBooks
  12. Interview de Mario Bianchi dans Moana e le altre. Vent'anni di cinema porno in Italia. Gremese Editore, 1997. p. 36. sur GoogleBooks
  13. Interview de Moana Pozzi dans Moana e le altre. Vent'anni di cinema porno in Italia. Gremese Editore, 1997. p. 116. sur GoogleBooks

Liens externes

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