Marion Boyd (femme politique)

Née à Toronto, Boyd étudie au campus Glendon de l'Université York où elle en ressort avec un baccalauréat en arts en anglais et en histoire. De 1968 à 1973, elle travaille comme assistante du président de l'Université York. En 1975-1976, elle aide les professeurs de l'université a obtenir leur première convention collective[1]. Elle œuvre également au sein de la London Battered Women's Advocacy Clinic et sert durant deux mandats en tant que présidente de la London Status of Women Action Group[2]. En plus d'être reconnue comme une féministe[1], elle travaille comme médiatrice et consultante pour entreprises dans le domaine de l'environnement.

En 1985 et en 1987, elle tente sans succès de se faire élire d'abord dans London-Nord et ensuite dans London-Centre[3]^,[4]. En 1988, c'est sur la scène fédérale qu'elle tente sa chance, mais toujours sans succès dans London-Est[5].

Elle parvient à faire son entrée à l'Assemblée législative de l'Ontario en 1990 en délogeant le premier ministre David Peterson dans London-Centre par une marge de plus de 8 000 voix[6]. Cette victoire représente alors une surprise de par le caractère inusité qu'est la défaite d'un premier ministre sortant dans sa circonscription en Ontario, mais également par l'ampleur de la majorité obtenue. Les Néo-démocrates formant un gouvernement majoritaire, le nouveau premier ministre Bob Rae la nomme ministre de l'Éducation le 1^er octobre 1990[7].

Lorsque sa collègue ministre Anne Swarbrick quitte le cabinet pour raison de santé le 11 septembre 1991, elle hérite des responsabilités de la Condition féminine[8]. Boyd lance alors une vaste campagne contre les violences domestiques la même année[9]. Le 15 octobre 1991, elle est transférée au ministère des Communautés et des Services sociaux à la suite de la démission de Zanana Akande pour cause de conflit[10].

Promue procureure-générale le 3 février 1993, elle devient la première femme à occuper cette fonction en plus d'être la première non-avocate[11]. À ce titre, elle est responsable de l'Equality Rights Statute Amendment Act (Bill 167), qui permet alors au couple de conjoint de même sexe d'avoir les mêmes droits et obligations que les couples mixte[12]. Cependant, l'adoption du projet de loi échoue en raison d'un vote libre en chambre auquel douze députés néo-démocrates votent contre[13]. Représentant une défaite personnelle pour Boyd, cette défaite fut d'autant plus amère que les Progressistes-conservateurs, qui avaient unanimement votés contre le Bill 167, durent en adopté un similaire lors de leur passage au gouvernement cinq ans plus tard en raison du jugement M v H (en) de la Cour suprême du Canada[14].

Boyd approuve également une controversée entente entre la tueuse en série Karla Homolka qui reçoit une peine d'emprisonnement de 12 ans en retour d'un témoignage contre son mari Paul Bernardo. Cette entente sera très médiatisée et plusieurs critiqueront le jugement de Boyd dans le dossiers[15].

Elle demeure procureure-générale jusqu'à la défaite des Néo-démocrates en 1995, mais sera tout de même réélue dans sa circonscription et occupe ensuite la fonction de critique de l'opposition en matière de Santé[16].

Sa circonscription étant abolie, elle se représente sans succès dans London-Centre-Nord[17].

En 2000, Boyd est nommée présidente de la Task Force on the Health Effects of Woman Abuse s'occupant de comprendre les effets santé que créer violence domestique[18]. Ce comité produit alors un rapport avec 29 recommandations dont l'une consistait a demandé aux médecins de signaler les cas d'abus sur les patientes dès l'âge de 12 ans[19].

En décembre 2003, un débat concernant la proposition d'appliquer la Charia par les tribunaux religieux dans les cas de disputes familiales surgit en dans la province[20]. Lorsqu'il apparaît que cette application puisse être nuisible pour le droit des femmes musulmanes[21], le premier ministre Dalton McGuinty demande à Boyd de se pencher sur la question. Dans un rapport sortie en décembre 2004, elle conclu qu'aucun changement n'est nécessaire par égard au respect des tribunaux religieux. Cependant, elle propose 46 recommandations visant à clarifier les rôles et responsabilités des tribunaux. Malgré cela, McGuinty ignore les principales recommandations de Boyd[20].

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Marion Boyd » (voir la liste des auteurs).

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