Hercule-Louis Turinetti

Hercule Joseph Louis Turinetti, marquis de Prié (en italien, Ercole Giuseppe Lodovico Turinétti, marchese di Priero ; Turin, Piémont, - Vienne, dans la nuit du 11 au [1]) est un diplomate piémontais qui fut le premier ministre plénipotentiaire des Pays-Bas autrichiens sous le gouvernorat du prince Eugène de Savoie-Carignan.

Hercule-Louis Turinetti
Fonction
Ambassadeur d'Espagne près le Saint-Siège
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 67 ans)
Vienne
Activités

Carrière

Le marquis de Prié fut d'abord ambassadeur à Londres (1679 et 1682), puis à Vienne (1691[2]-1701) pour le compte du duc de Savoie. Il fut le principal artisan de l'alliance entre l'Autriche et la Savoie (1703)[3].

Passé au service de la maison d'Autriche, avec le consentement du duc Victor-Amédée II de Savoie, il fut commissaire auprès de l'armée d'Italie (1707), ambassadeur à Rome (1708-1714) et ministre plénipotentiaire aux Pays-Bas autrichiens (1716-1725). À ce titre il fut gouverneur des Pays-Bas autrichiens ad interim de 1716 à 1724. Il remplaçait à cette charge le gouverneur général en titre, Eugène de Savoie-Carignan, qui ne vint exercer réellement cette fonction, étant occupé par des affaires militaires loin des Pays-Bas.

Prié fut un gouverneur haï par la population de Bruxelles, comme l'avait été le duc d'Albe. Il s'en prit notamment aux lignages de Bruxelles et à François Anneessens.

Titulature

Hercule Joseph Louis Turinetti était marquis de Prié, de Pancalier et de Cimena, comte de Mitte(r)bourg (Pazin), de Castillon (Castiglione), de Pertengo, de Cordua, d'Ostero, baron de Bonavalle et de Castereinero (en Piémont), comte de Pisino (en Istrie), seigneur de San Servolo et Castelnovo (en Carniole), de Fridau et Rabenstein (en Autriche), de Saint-Miclos et de Bélavár (en Hongrie), grand d'Espagne de première classe, chevalier de l'ordre de l'Annonciade (1696[4])[5].

Décès

Le marquis de Prié est mort à Vienne dans la nuit du 11 au , des suites d'une attaque d'apoplexie qu'il eut le 4 janvier[1].

Famille

Livre aux armes de la famille Turinetti[6].

Hercule Joseph Louis Turinetti, marquis de Prié, est le fils de Louis-Georges Turinetti. Il épousa en 1684 Diane-Marie de Saluces († Turin, 1733[7]), dame de la Croix étoilée, fille de Hyacinthe-Amédée de Saluces, marquis de Garessio, et de Lucrèce Provana[8]. Ils eurent entre autres enfants :

  1. Jean-Antoine Turinetti, marquis de Pancalier (ou Pacanglieri, ou Pancanglieri) (puis marquis de Prié et de Pancalier, comte de Mitterbourg, grand d'Espagne de la première classe), chambellan de S.M.I. et C. (1716), lieutenant-général d'infanterie, colonel-propriétaire du régiment de Prié, ambassadeur d'Autriche en Suisse (1734-1746), puis à Venise (1746)[9], qui épousa à Louvain le , Marie-Victoire, baronne de Voordt, dame de la Croix étoilée, fille d'Edmond-Conrard, baron de Voordt, bourgmestre de Liège (1689, 1700 et 1713), gentilhomme de la chambre de S.A.S.E., membre de l'État noble du pays de Liège, et de Victoire-Maurice de Hulsberg dite Schaloen ; veuve de Gilles de Tollet, libre baron du Saint-Empire, général-major au service de S.M.I. et C., gouverneur de Hermannstadt (en Transylvanie)[10]. Le marquis de Pacanglieri et son épouse eurent en 1717 un fils, mort en 1781[11].
  2. Charles-Joseph Turinetti, dit comte de Castiglione († Turin, ), qui épousa à Bruxelles en 1719[12] Maria Antonia Pimentel Idiáquez de Butrón Mújica Ibarra y Borja (° juillet 1686 – † ), 6e duchesse de Ciudad Real, 10e princesse d'Esquilache, 5e marquise de Taracena, 7e comtesse de Mayalde, 6e marquise de San Damián, 6e comtesse d'Aramayona, 6e comtesse de Biandrina, dame de Butrón et de Mújica, grande d'Espagne, fille d'Antoine Pimentel de Ibarra, 4e marquis de Taracena et d'Anne-Marie de Idiáquez de Borja Aragón, 5e comtesse d'Aramayona et 9e princesse d'Esquilache ; veuve de Louis-Melchior de Borja y Ponce de León, Centellas y Aragón (1665-1718), marquis de Taracena (du chef de sa femme), chevalier de l'ordre de Saint-Jacques, gouverneur d'Anvers[13]. Le comte et la comtesse de Catiglione n'eurent pas d'enfants.
  3. Charlotte (ou Marie-Thérèse) Turinetti, qui épousa à Rome le le Joseph-Gobert de Lynden, comte d'Aspremont, de Reckhem, seigneur de Thiennes, Steenbecque, Blarenberg, Once, etc. (° – † Paris, )[14].
  4. Maurice Turinetti, dit le comte de Castillon (Castiglione), colonel-commandant du régiment de son frère aîné.
  5. Lucrèce Turinetti († ), dame de la Croix étoilée, qui épousa le Charles Joseph Léopold, comte de Lamberg (° – † ), chambellan de S.M.I. (1716), fils de Charles-Benoît et de Marie-Louise de Khevenhüller.

Bibliographie

  • J.F.A.F. de Azevedo Coutinho y Bernal, Généalogie de la famille de Coloma, [s.l.], [s.n.], [s.d.] (XVIIIe siècle), p. 104.
  • H. Hasquin (dir.), Dictionnaire d'histoire de Belgique, Bruxelles, Didier Hatier, 1988, p. 389.

Références

  1. Mercure de France, Paris, 1726, p. 384.
  2. En 1692, selon Jean Orcibal, J. Le Brun et I. Noye (éd.), Correspondance de Fénelon, t. XVII, Genève, Droz, 1999, pp. 172-173, no 3.
  3. « Turinétti, Ercole Giuseppe Lodovico, marchese di Priero e di Pancalieri », dans Treccani.it, L'enciclopedia italiana (page consultée le 4 juillet 2012).
  4. L. Moréri, Le grand dictionnaire historique, t. I, Paris, chez les libraires associés, 1759, p. 130.
  5. C. F. Black, Early Modern Italy. A social history, Londres/New York, Routledge, 2001, p. 135.
  6. Notice biographique sur Hercule Jean Antoine Turinetti.
  7. Site de la Fundación Casa Ducal de Medinaceli (page consultée le 4 juillet 2012).
  8. P. Litta, Famiglie celebri di Italia. Marchesi di Saluzzo, tabl. XVIII, s.d.
  9. M. May, Histoire militaire de la Suisse et celle des Suisses dans les différents services de l'Europe, t. VII, Lausanne, chez J.P. Heubach, 1788, pp. 76-81.
  10. Baron Léon d'Herckenrode, Collection de tombes, épitaphes et blasons, recueillis dans les églises et couvents de la Hesbaye, Gand, chez F. et E. Gyselynck, 1845, p. 260.
  11. Généalogie Hercule Jean Antoine Turinetti.
  12. Description historique, chronologique et géographique du duché de Brabant, Bruxelles, chez J.J. Boucherie, 1756, chap. V « La Ville de Judoigne », p. 181.
  13. Site de la Fundación Casa Ducal de Medinaceli (page consultée le 4 juillet 2012) ; J.M. Soler Salcedo, Nobleza Española Grandeza Immermorial 1520, Madrid, Vision Libros, p. 124.
  14. Aimée Ingeveld, Les premiers seigneurs d'Apremont.
  • Portail du XVIIe siècle
  • Portail de l’Italie
  • Portail de la Belgique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.