Martial Solal Dodecaband Plays Ellington
Martial Solal Dodecaband plays Ellington est un album avec big band du pianiste de jazz français Martial Solal, sorti en 2000 sur le label CamJazz.
Sortie | |
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Enregistré |
26-28 décembre 1997 |
Genre | Jazz |
Producteur | Studio 105, Maison de la Radio[1] |
Label | CamJazz |
Critique |
Albums de Martial Solal Dodecaband
À propos de l'album
Le travail de Solal sur Ellington avec son Dodecaband remonte à 1994, à l'occasion d'une invitation du festival Banlieues Bleues[3].
Dans cet album, enregistré en 1997 et sorti en 2000, Martial Solal donne des versions très personnelles de standards de Duke Ellington. Ce répertoire, très connu et déjà bien exploré, y compris par Ellington lui-même, est un terrain de jeu idéal pour Solal[4]. Il se livre à un travail de recomposition des thèmes empreint d'humour et parfois proche de l'écriture de la musique contemporaine, en s'éloignant largement des thèmes initiaux, qui souvent n'apparaissent que de façon fantomatique[5] : ainsi la mélodie d'It Don't Mean a Thing n'apparaît qu'au bout de 180 mesures[6]. Son but est de « montrer, grâce à des pièces très connues, que le travail d'arrangeur est en fait un travail de compositeur »[7]. Ainsi, par exemple, dans le medley qui clôt l'album, les morceaux ne se succèdent pas : ils s'entremêlent et se superposent de façon kaléidoscopique : le tromboniste peut ainsi commencer un solo sur Cotton Tail alors qu'un autre joue encore sur Don't Get Around Much Anymore[5].
La façon dont les tempos sont régulièrement doublés ou diminués évoque plus George Russell qu'Ellington[5] ; on peut également penser au swing de Bill Holman ou à Gil Evans[8]. L'excentricité réfléchie de Solal peut également rappeler Parade or Vexations de Satie[5].
L'orchestre est constitué de douze musiciens, soit moins que dans la plupart des big bands, ce qui permet à Solal plus de fluidité dans les arrangements[9]. S'il est le pianiste de l'orchestre, il ne cherche pas à se donner le beau rôle, mettant plutôt en valeur les cuivres[10] et en particulier Jean-Louis Chautemps, le soliste le plus présent[9].
Réception critique
Le disque est en général très bien accueilli par la critique (Le Monde[4], The New York Times[5], The Washington Post[10], JazzTimes[11], Rondo (de)[12], musiquefrancaise.net[3] , etc.).
Selon Steve Loewy (AllMusic), il s'agit d'un des meilleurs hommages jamais rendus à Duke Ellington[2]. Pour Craig Jolley (All About Jazz), « le big band de Solal est une révélation[9] ».
Pour Michael Lellouche (Citizen Jazz), en tant que premier enregistrement du groupe que Solal a fondé une dizaine d'années auparavant, « il s’agit d’un disque événement »[8]. Pourtant, il regrette que « l’émotion parvie[nne] difficilement à se frayer un chemin dans cet océan de technique glacée »[8].
Liste des pistes
Personnel
- Martial Solal - direction, piano
- Jean-Louis Chautemps, Sylvain Beuf - saxophones
- Jean-Pierre Solvès - saxophone baryton, flûte
- Toni Russo, Roger Guérin, Éric Le Lann - trompettes
- Denis Leloup, Jacques Bolognesi - trombones
- Didier Havet - tuba
- Patrice Caratini - contrebasse
- François Merville - batterie
- Umberto Pagnini - batterie sur Take the "A" Train
Références
- (en) Martial Solal Dodecaband Plays Ellington sur Discogs
- (en) Steve Loewy, « Martial Solal Dodecaband Plays Ellington », sur AllMusic (consulté le ).
- Guillaume Rondelet, « Martial Solal Dodecaband plays Ellington », sur musiquefrancaise.net (consulté le ).
- Sylvain Siclier, « Martial Solal Dodecaband », sur Le Monde, (consulté le ).
- (en) Francis Davis, « MUSIC; A French Original In Jazz's Wider World », sur The New York Times, (consulté le ).
- Xavier Prévost (int.), Martial Solal : compositeur de l'instant, Michel de Maule/INA, , 271 p. (ISBN 9782876231702), p. 140.
- Notes du livret du disque.
- Michael Lellouche, « Martial Solal Dodecaband plays Ellington », sur Citizen Jazz, (consulté le ).
- (en) Craig Jolley, « Martial Solal: Martial Solal Dodecaband Plays Ellington », sur All About Jazz, (consulté le ).
- (en) Steve Futterman, « Martial Solal, Taking the E-Train Out Of Obscurity », sur The Washington Post, (consulté le ).
- (en) Reuben Jackson, « Martial Solal Dodecaband: Martial Solal Dodecaband Plays Ellingtion », sur JazzTimes, (consulté le ).
- Thomas Fitterling, « Martial Solal Dodécaband Plays Ellington », sur Rondo (de), (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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