Mary Ellen Mark

Mary Ellen Mark, née le à Philadelphie et morte le à New York, est une photographe américaine

Mary Ellen Mark
Biographie
Naissance
Décès
(à 75 ans)
New York
Nationalité
Formation
Annenberg School for Communication at the University of Pennsylvania (en)
University of Pennsylvania School of Design (en)
Cheltenham High School (en)
Activités
Conjoint
Martin Bell (en)
Autres informations
Mouvement
Site web
Distinctions

Elle est surtout connue pour ses reportages au travers des États-Unis, dans lesquels les portraits occupent une place prépondérante.

Elle fait partie de l'agence Magnum entre 1977 et 1982.

Biographie

Mary Ellen Mark commence à photographier à neuf ans, puis s'intéresse au dessin et à la peinture lors de son passage au lycée, puis à l'université de Pennsylvanie. Elle travaille alors en tant que freelance dans les années 1960. Son diplôme en poche, elle obtient une bourse pour partir photographier en Turquie puis en Europe pendant un an.

Elle publie dans les magazines américains les plus réputés : LIFE magazine, The New Yorker, Rolling Stone, Vanity Fair

Elle fait partie de l'agence Magnum entre 1977 et 1982 avant de travailler à nouveau comme indépendante.

Elle meurt le 25 mai 2015 à New York à l’âge de 75 ans[1].

Vie privée

Elle était mariée au reporter Martin Bell.

Une approche sociale

Mary Ellen Mark et son mari Martin Bell (2011).

Travaillant principalement en noir et blanc, M. E. Mark a pour thèmes de prédilection les exclus de la société : pauvres, fugueurs, prostituées, drogués, prisonnières ; souvent aux États-Unis, elle s'est aussi intéressée à l'Inde à plusieurs reprises (notamment auprès de Mère Teresa[2]). En 1984, le Sunday Times Magazine a publié ses images en couleur sur la population blanche du Zimbabwe[3].

Elle construit ses reportages sur le long terme en suivant certaines familles pendant des années (ainsi on a pu suivre « Tiny » enfant, adolescente, puis mère). Cette méthode la classe parmi les documentaristes, plutôt que les journalistes : elle a quelques fois liée des liens forts avec ses sujets (cette affection est visible dans ces photos), mais a aussi suivi des membres du KKK ou des « nations aryennes », dans leur vie quotidienne, chez eux ou en famille.

Elle se défend pourtant de raconter des histoires : « je ne veux pas être qu'une photo-essayiste, je suis plus intéressée par une image isolée… une que je juge suffisamment bonne pour être présentée seule. » Elle photographie toujours avec humanisme, au point qu'on la classe parfois parmi les portraitistes. Rarement posés, ces portraits sont souvent faits au grand-angle pour placer le sujet dans son contexte. Mark est aussi très attentive à la qualité technique de ses images :

« Un bon tirage est essentiel. Je veux prendre des images documentaires fortes qui soient techniquement aussi bonnes que n'importe lequel des meilleurs tirages techniques, et aussi créatives que les meilleures photographies artistiques[4]. »

On peut rapprocher son travail sur son propre pays de celui de Dorothea Lange trente ans plus tôt.

Prix et récompenses

Publications

  • Passport, 1976 (ISBN 0-912810-14-9)
  • Falkland Road, 1981 (ISBN 0-500-54072-1)
  • Streetwise (avec Nancy Baker), 1988 (ISBN 0-8122-1268-1)
  • Mary Ellen Mark: 25 Years (par Marianne Fulton), 1992 (ISBN 0-8212-1837-9)
  • Indian Circus, 1993 (ISBN 0-8118-0531-X)
  • A Cry for Help: Stories of Homelessness and Hope, 1996 (ISBN 0-684-82593-7)
  • Portraits, 1997 (ISBN 1-56098-720-0)
  • Mary Ellen Mark 1963-1999, Éditions de La Martinière, Paris, 2000 (ISBN 978-2732425894)
  • Twins, 2005 (ISBN 1-931788-19-7)
  • Exposer, 2006 (ISBN 0-7148-9451-6) — rétrospective
  • Undraborn: Extraordinary Child, 2007 (ISBN 9789979790143)
  • Seen Behind the Scene, 2008 (ISBN 0714848476)
  • Prom, 2012 (ISBN 978-1-60606-108-4)

Notes et références

  1. Claire Guillot, « Mary Ellen Mark, photographe des laissés-pour-compte, est morte », Le Monde, 28 mai 2015.
  2. La folle violence du réel…
  3. Whose kith and kin now ? - Black Africa’s White Dilemma.
  4. « A good print is really essential. I want to take strong documentary photographs that are as good technically as any of the best technical photographs, and as creative as any of the best fine-art photographs. »

Liens externes

Ressources relatives aux beaux-arts :
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