Mary Sibande

Mary Sibande, née le , est une artiste sud-africaine qui vit et travaille à Johannesbourg. Son travail explore les thèmes de genre, de classe et de race, par le biais de la représentation sculpturale de son alter ego, Sophie, symbolisant la domestique noire.

Mary Sibande
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Université de Johannesbourg
Technikon Witwatersrand (en)
Activités
Période d'activité
Autres informations
Site web
Distinction
Standard Bank Young Artist Award (en) ()

Carrière

Mary Sibande est née à Barbeton durant le régime de l'apartheid en Afrique du Sud. Sa mère, grand-mère et arrière-grand-mère étaient des travailleuses domestiques. Elle poursuit des études supérieures en arts plastiques  à l'université de Johannesburg jusqu'en 2007, passant notamment par le Technikon Witwatersrand (en)[1].

La peinture et la sculpture de Mary Sibande utilise la forme humaine pour explorer la construction de l'identité dans un contexte postcolonial sud-africain, mais aussi pour tenter de critiquer les représentations stéréotypées des femmes, en particulier des femmes noires. Depuis plusieurs années, son travail tourne exclusivement autour d'une représentation d'une dénommée Sophie, l'archétype de la bonne noire durant l'apartheid. La vie de Sophie est exposée à travers une série de sculptures à l'échelle humaine, moulées sur Sibande elle-même[2]. Ce travail est souvent considéré comme autobiographique et s'inspire de l'histoire de quatre générations de femmes de sa famille[3].

Son travail a été présenté par la galerie d’art contemporain Momo, de Monna Mokoena, un galeriste africain de Johannesbourg d'envergure internationale[4]. Il a été exposé dans le pavillon sud-africain lors de l'édition 2010 de la Biennale de Venise, dans des peintures murales à Johannesburg, toujours en 2010[5], ou encore à l'exposition 1:54 de Londres en 2017[6] ainsi qu'en 2019. En 2013, elle reçoit la Standard Bank Young Artist Award[7]. En 2019, la Somerset House de Londres lui consacre une exposition.

À La Réunion, elle expose au musée Léon-Dierx d'octobre 2014 à mars 2015, A reversed retrogress, scène 1[8]. Le musée d'Art contemporain de Lyon lui consacre sa première rétrospective en France métropolitaine de mi-février à mi-juillet 2022[9],[10].

Collections

Les œuvres de Mary Sibande font notamment partie des collections permanentes suivantes :

Références

  1. (en) Alexandra Dodd, « Dressed to thrill: the Victorian postmodern and counter-archival imaginings in the work of Mary Sibande », Critical Arts, , p. 467 (" lire en ligne)
  2. (en) Joyce Bidouzo-Coudray, « Mary Sibande – poking at power relations in post-apartheid South Africa », The Guardian, (lire en ligne)
  3. (en) « Mary Sibande : dressed to tell South Africa's tale », Artventures: meet the artists, (lire en ligne)
  4. Roxana Azimi, « Monna Mokoena, seul galeriste africain noir d’envergure internationale », Le Monde, (lire en ligne)
  5. (en) « South Africa », sur le site de La Biennale de Venise
  6. Roxana Azimi, « A la foire 1:54 de Londres, l’art africain sur son 31 », Le Monde, (lire en ligne)
  7. (en) Mafeno, « Mary Sibande Wins 2013 Standard Bank Young Artist Award for Visual Art », Unisa Press, (lire en ligne)
  8. « Archivée - Vernissage de l'exposition de Mary SIBANDE au musée Léon Dierx : A reversed retrogress, scene I - 31 octobre 2014 | Expositions temporaires Léon Dierx », sur www.departement974.fr (consulté le )
  9. « Mary Sibande | Musée d'art contemporain », sur www.mac-lyon.com (consulté le )
  10. Gladys Marivat, « Musique à Goma, théâtre et danse à Bujumbura, art contemporain à Lyon : l’agenda culturel du “ Monde Afrique “. " Le Ventriloque rouge ", de Mary Sibande, du 11 février au 10 juillet au Musée d’art contemporain de Lyon », Le Monde, (lire en ligne)
  11. « A Reversed Retrogress, Scene 2 by Mary Sibande | Collection », sur Videomuseum (consulté le )
  12. (en) « Sophie-Ntombikayise by Mary Sibande | Recent Acquisitions | Collection », sur Spencer Museum of Art (consulté le )

Liens externes

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