Mateiu Caragiale
Mateiu Caragiale (prononcé en roumain [maˈtej iˈon karaˈd͡ʒjale]), aussi appelé Matei ou Matheiu; Mateiŭ est une version désuète[1],[2], né le ( passage du calendrier julien au calendrier grégorien) à Bucarest, mort le dans cette même ville, est un poète et romancier roumain.
Nom de naissance | Mateiu Ion Caragiale |
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Naissance |
Bucarest, Roumanie |
Décès |
Bucarest, Roumanie |
Mouvement | Lyrisme, symbolisme |
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Genres |
Biographie
Né d'une liaison extra-conjugale, Mateiu est d'abord élevé avec sa demi-sœur, fille de Ion Luca Caragiale (1852-1912) et Maria Constantinescu. En 1889, son père — qui après avoir mis fin à son concubinage avec Maria, a épousé Alexandrina Burelly (ro) (1865-1954), fille de l'architecte Gaetano Burelly (ro) — se charge de son éducation. Naît son demi-frère cadet, le futur écrivain et traducteur Luca Caragiale (ro) (1893-1921). Après ses études et de nombreux voyages, Mateiu accompagne son père à Berlin en 1904, mais des tensions éclatent entre le père et le fils qui est renvoyé en Roumanie l'année suivante. Le jeune Mateiu s'inscrit à la faculté de droit de l'université de Bucarest, et il abandonne ses études un an plus tard. Il fréquente depuis son retour au pays, le cercle littéraire symboliste formé autour du poète et agitateur politique Alexandru Bogdan-Pitești, avec qui il tisse d'étroits liens d'amitié.
En 1907, en dépit des tensions entre père et fils, Mateiu Caragiale retourne à Berlin où toute la famille réside encore. Deux ans plus tard, il s'inscrit de nouveau à l'université, mais ne parvient pas encore à terminer ses cours.
En 1912, il publie ses premiers poèmes immédiatement remarqués par la critique.
Peu après, en , le père de Mateiu meurt et, aux funérailles, l'indifférence du fils choque ses proches et amis. Dès l'été 1912, le jeune poète rentre à Bucarest et travaille dans un journal de langue française. À l'automne, il devient chef du personnel au Ministère des Travaux publics.
Pendant la Première Guerre mondiale, alors que la Roumanie reste un pays neutre, l'écrivain fréquente un cercle littéraire germanophile et s'associe au milieu politique conservateur. Même après le rapprochement de la Roumanie avec les Alliés, il reste attaché à ses liens avec Allemagne. Il poursuit en parallèle la publication de poésie, mais également de textes politiques. En 1921, il publie son roman Remember, première partie d'une suite romanesque, dont le second volet, paru en 1929, Les Seigneurs du Vieux-Castel (ro) (Craii de Curtea-Veche[3]), un roman influencé par Marcel Proust et Edgar Allan Poe, est demeuré un classique de la littérature roumaine[4]. Entre ces deux publications, ses poèmes sont réunis dans une anthologie en 1925.
- Dessin de l'auteur pour illustrer ce roman. On peut y lire en marge et en français les inscriptions : « Le Crépuscule des Seigneurs » et (trois fois) « Le Rêve ».
En 1930, il donne Sub pecetea tainei [Sous le sceau du secret], un roman policier considéré comme inachevé, tout comme le roman Soborul țațelor (1929), bien que les opinions des critiques divergent sur ce point.
Mateiu s'est donné à divers drogues et adopte la vie bohème, sa santé se dégrade progressivement. Il meurt des suites d'un accident vasculaire cérébral en 1936, à l'âge de cinquante ans.
Œuvres
Poésie
- Antologia poeților de azi (1925)
- Pajere (1936), publication posthume
Romans
- Remember (1921) Publié en français sous le titre Remember, suivi de Les Seigneurs du Vieux-Castel, traduit par Claude B. Levenson, Lausanne/Paris, L'Âge d'homme, coll. « Vent d'est, vent d'ouest » no 1, 1969.
- Craii de Curtea-Veche (1929) Publié en français sous le titre Les Seigneurs du Vieux-Castel, précédé de Remember, traduit par Claude B. Levenson, Lausanne/Paris, L'Âge d'homme, coll. « Vent d'est, vent d'ouest » no 1, 1969
- Soborul țațelor (écrit en 1929).
- Sub pecetea tainei[Sous le sceau du secret] (écrit en 1930), roman policier.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mateiu Caragiale » (voir la liste des auteurs).
- Șerban Cioculescu (p. 360) criticizes the pronunciation Modèle:IPA-ro: "Deceived by the old orthography, with its final short u, Mateiu, several young people pronounce the final vowel, as if part of a diphthong: Ma-te-iu."
- Sorin Antohi, "Romania and the Balkans. From Geocultural Bovarism to Ethnic Ontology", in Tr@nsit online, Institut für die Wissenschaften vom Menschen, Nr. 21/2002
-
- Craii de Curtea-Veche dans Paul Cernat, Modernismul retro în romanul interbelic românesc, Editura Art, 2009, p. 58-109.
- Réalisé par Mircea Veroiu (ro), sortira en 1995 Craii de Curtea Veche (ro), film adapté du roman de 1929 (au titre éponyme, mais sans trait d'union).
Liens externes
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