Maurice Garreau
Maurice Garreau, né le à Tours et mort le à Paris est un serrurier, et militant révolutionnaire.
Pour les articles homonymes, voir Garreau et Maurice Barreau.
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Biographie
Éducation et militantisme
Maurice Garreau est le fils d'un bitumier qui reçut une éducation relativement avancée et il devient serrurier-mécanicien[1].
Apres la chute de l'Empire, il émigre sur Paris ou il fréquente des clubs révolutionnaires[1]. En mars 1869, il est condamné à un mois de prison pour avoir participé à une réunion chez Théophore Budaille[1].
Il comparait encore devant un tribunal le 31 décembre 1869, pour avoir organisé avec Félix Pyat, Ferdinand Gambon et Marc Gromier une réunion électorale publique illégale et est condamné à un mois de prison[1],[2]. Néanmoins, il apparaît le 21 janvier 1870 en tant qu'orateur au premier banquet des Associations ouvrières[1]. Accusé de prendre part dans une tentative de complot contre Napoléon III, il est en détention provisoire avec son ami Gustave Flourens à la fin du mois de janvier 1870[1],[3].
Il est membre de la Délégation des Vingt arrondissements (nom provisoire du Comité central républicain des Vingt arrondissements) et signataire de l’Affiche rouge du 6 janvier 1871[1]. Cette affiche destinés aux parisiens attaque l’échec du Gouvernement de la Défense nationale[4].
Commune de Paris
Affilié au « parti blanquiste », Raoul Rigault lui confie la responsabilité de la direction du Dépôt de la Préfecture de police le 20 mars 1871 durant la Commune de Paris[1].
Le 24 mars 1871, Eugène Varlin et François Jourde recourent à ses services de serrurier afin d'ouvrir un des coffres-forts de l’Hôtel de ville de Paris[5]. Il est directeur de la prison Mazas dès la mi-avril[1],[6]. Sous sa responsabilité, Garreau permet au président de la cour de cassation Bonjean et à l'Archevêque de Paris, Georges Darboy de recevoir des repas chauds venant de l’extérieur de la prison[7]. L'abbé Crozes est sauvé par Maurice Garreau lors de son transfert[1]. Le 25 mai, il s'oppose à l'execution de l’ordre provenant du Comité de Salut public d’incendier la prison Mazas et de brûler les registres d’écrou[1],[8].
À l'issue de la semaine sanglante, Maurice Garreau est emprisonné et voit l'abbé Crozes avant d’être fusillé le 26 mai[1]. Il semble que l'abbé Crozes donna à sa partenaire Marie Mercier sa lettre d’adieu qui fut ensuite publiée par Victor Hugo[1].
Il est fusillé à la prison[9] Mazas et enterré au cimetière de Bercy.
Références
- Michel Cordillot, « GARREAU Maurice - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le )
- « Réunions publiques 1868-1870 », sur La Commune de Paris, (consulté le )
- Recueil mensuel de législation, de jurisprudence et de doctrine sur les matiéres rentrant dans les attributions des commissaires de police, Journal des commissaires de police, (lire en ligne)
- « ANSEL Armand [ANSEL Bernard, Gabriel, dit Armand] - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le )
- Maxime Du Camp, Les convulsions de Paris ...: Les sauvetages pendant la commune, Hachette et cie, (lire en ligne)
- Victor Hugo et Tony Bourg, Le grand-duché de Luxembourg dans les carnets de Victor Hugo, RTL Edition, (ISBN 978-2-87951-121-4, lire en ligne)
- André Besson, Victor Hugo: vie d'un géant, France-Empire, (ISBN 978-2-7048-0915-8, lire en ligne)
- Victor Hugo, Œuvres complètes de Victor Hugo, Éditions Recontre, (lire en ligne)
- « https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/indre-et-loire-les-communards-tourangeaux-150-ans-apres », sur lanouvellerepublique.fr (consulté le )
Liens externes
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