Maurice Sauvé (ancien combattant)

Biographie

Seconde Guerre Mondiale

En , alors âgé de seulement 17 ans, il part d'Amiens et parvient à se faire engager dans l'Armée de l'air pour 4 ans[2]. Il est affecté au Groupe de Chasse I/5 à la base aérienne de Rabat où il entre en contact avec un groupe lié à Combat. À la suite de l'Opération Torch, il est rapatrié à l'Etat-Major d'Alger puis rejoint l'école des Transmissions à Larbaâ (Blida)[3] pour devenir opérateur-radio.

Ayant pour volonté de rejoindre la France Libre, il embarque clandestinement sur le RMS Samaria en se mêlant aux hommes du 3e BIA qui partent pour le Royaume-Uni. Il s'engage le dans les Forces aériennes françaises libres, au sein du 2e RCP intégré au 4e SAS de l'armée britannique. Il poursuit un entrainement intensif à la base militaire d'Auchinleck[4] et passe son brevet de parachutisme à la base aérienne de Ringway le .

Le , il fait partie du stick du lieutenant Pierre Marienne qui saute aux alentours de Plumelec dans le cadre de l'Opération Dingson. Il assiste à l'exécution d'Émile Bouétard premier soldat allié mort du débarquement[5]. Il est capturé par l'armée allemande et arrive au Stalag IV-B le 5 aout 1944. Il est libéré le par l'Armée rouge.

A son retour en France, il est jugé par le tribunal militaire permanent de la 4ème région à Angers pour son inculpation par l'armée d'armistice de Vichy de « désertion à l'intérieur en temps de guerre avec emport d'effets » commise le en Algérie. Il est acquitté le [6].

Après-guerre

Il crée en 1953 l'entreprise d'électricité Adam-Sauvé et la dirige jusqu'à sa fermeture en 1984[7].

Parallèlement, il fonde en 1954 le parachute-club des Deux-Sèvres dont il assure la présidence jusqu'en 1978[8]. Afin de financer les activités de l'association, il s'associe avec Roland Hubert pour organiser des « Galas des Étoiles » dans la salle de l'Olympia de Niort où se produisent entre 1959 et 1972 de nombreuses stars de l'époque dont Guy Béart, Jacques Brel, Dalida et Salvatore Adamo[9].

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • David Portier, Les parachutistes S.A.S. de la France Libre 1940-1945, David Portier, 2004
  • Henri Corta, Qui ose gagne - Les parachutistes du 2e R.C.P. (4e SAS), Service historique de l'armée de terre, 1997
  • François Souquet - Emile Bouétard, François Souquet, 2006
  • Paul Bonnecarrère, Qui ose vaincra, Fayard, 1971
  • Christophe Prime, Les commandos SAS dans la seconde Guerre Mondiale, Tallandier, 2013

Lien externe

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Christophe Verkest, « Septième homme sur le sol français », Courrier Picard,
  3. David Portier, Les parachutistes S.A.S. de la France libre, (ISBN 2952189706), p. 177
  4. « Maquis de Saint-Marcel. Le dernier commando est décédé », sur letelegramme.fr, (consulté le )
  5. « D-Day : Émile Bouétard, le premier mort pour la France », sur france24.com, (consulté le )
  6. Jugement n°522/563 rendu le 07 décembre 1945 par le tribunal militaire permanent de la 4ème région à Angers
  7. « ETABLISSEMENTS ADAM ET SAUVE », sur https://www.societe.com/ (consulté le )
  8. « Sauter en parachute à Niort, c’est Démenciel ! », sur niortmaraispoitevin.com, (consulté le )
  9. « Brel était au Gala des Étoiles en juin 61 », sur https://www.lanouvellerepublique.fr/, (consulté le )
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