Mausolée de Galla Placidia
Le mausolée de Galla Placidia est un monument de style paléochrétien construit dans la première moitié du Ve siècle à Ravenne en Italie. Ce monument a une notoriété mondiale en raison de ses somptueuses mosaïques, qui sont parmi les plus anciennes conservées dans cette ville et qui marquent le début de la transition entre l'art paléochrétien et l'art byzantin.
Mausolée de Galla Placidia | |||
Présentation | |||
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Nom local | Mausoleo di Galla Placidia | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Mausolée | ||
Début de la construction | Vers 430 | ||
Style dominant | Paléochrétien | ||
Protection | Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1996 | ||
Site web | www.ravennamosaici.it | ||
Géographie | |||
Pays | Italie | ||
Région | Émilie-Romagne | ||
Ville | Ravenne | ||
Coordonnées | 44° 25′ 16″ nord, 12° 11′ 49″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : Italie
Géolocalisation sur la carte : Émilie-Romagne
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Le mausolée est l'un des huit sites de Ravenne inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1996.
Historique
La construction du mausolée fut décidée par l'impératrice Galla Placidia vers 430. Dans un premier temps, l'ensemble constitué par ce qui deviendra le mausolée était un oratoire dédié à saint-Laurent, martyrisé par les Romains et selon la légende, brûlé sur le Gril Ardent. L'église Santa Croce à laquelle était accroché cet oratoire a aujourd'hui disparu, et le mausolée en est l'ultime trace. Quant à Galla Placidia, elle meurt à Rome, le et fut très probablement ensevelie dans la rotonde Sainte-Pétronille attenante à la basilique Saint-Pierre de Rome où est enterrée la famille théodosienne[1] et non dans son mausolée de Ravenne. Cette confusion vient probablement du fait que se trouvent trois importants sarcophages dans le mausolée, longtemps considérés comme la tombe de Galla Placidia, mais en réalité introduits dans le lieu au XIVe siècle sous le ministère de l'évêque Renaud de Concoregio[2].
Description
Le mausolée est un petit bâtiment simple et modeste, de 12,75 × 10,25 m, construit en forme de croix latine avec une structure centrale, des enfilades d'arcades, et des façades de maçonnerie faites de grosses et longues briques. Il fut en réalité utilisé comme oratoire à l'époque paléochrétienne et dédié à saint Laurent, comme le prouvent les mosaïques de la lunette du fond de la chapelle représentant le martyr et son gril. Les côtés de la façade sont ornés de pilastres reposant sur un socle devenu invisible par suite de l'affaissement de l'édifice de 1,50 m au cours du temps. La chapelle est éclairée par quatorze petites ouvertures, ornées de plaques d'albâtre offertes par Victor-Emmanuel III en 1908, qui diffusent une lumière particulière, rajoutant au mysticisme du lieu.
Mosaïques
L'extérieur épuré contraste avec un intérieur riche de mosaïques exceptionnelles.
Sur la voûte, la croix en mosaïque, accompagnée du chrisme (monogramme du Christ), brille sur un ciel étoilé. Cette croix est un signe de la victoire de l'empereur Constantin, à la suite de laquelle il s'est converti au christianisme[3].
Coupole centrale. Saint Paul et saint Pierre. Le Martyre de Saint-Laurent - Saint-Laurent
Colombes s'abreuvant, symbole du baptême. Cerfs venant boire à la source de vie dans un croisillon.
Le mausolée en littérature
- Deux strophes du poème Ravenne (Mai–) d'Alexander Blok parle de sa tombe.
- Ezra Pound parle de son mausolée comme d'un exemple de l'âge d'or passé dans le Canto XXI.
- Louis Zukofsky dans son poème Quatre autres pays, parle du mausolée de Galla Placidia.
- Carl Jung parle de sa tombe dans son autobiographie Mémoires, Rêves, Réflexions dans le chapitre IX, dans la section Ravenne et Rome.
- Johannes Itten parle de "l'étrange atmosphère lumineuse de gris coloré"[4] présente dans le mausolée dans sa théorie des couleurs
Notes et références
- Ravenne - Art et histoire, par Giuseppe Bovini, éditions Longo, Ravenne, 1991, p.12
- Op. cit., p.13.
- François Boespflug, La Crucifixion dans l’art : Un sujet planétaire, Montrouge, Bayard Editions, , 559 p. (ISBN 978-2-227-49502-9), p. 69
- (de) Johannes Itten, Kunst der Farbe, traduit en français L'art de la couleur : approche subjective et description objective de l'art, Paris, Dessain et Tolra, , 154 p.
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- S. Bottari, Treasures of Christian Art. Ravenna ; The Mausoleum of Galla Placidia, Bologne, 1966.
- Giuseppe Bovini, Ravenna Mosaics, New York-Greenwich, 1956.
- F.W. Deichmann, Frühchristliche Bauten und Mosaiken von Ravenna, Baden-Baden, 1958.
- P.L. Zovatto, Il mausoleo di Galla Placidia ; architettura e decorazione, Ravenne, 1968.
Liens externes
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