Maute
Maute (tagalog : Pangkat ng Maute), se désignant également sous le nom d'État islamique de Lanao, est un groupe djihadiste opérant aux Philippines.
Ne doit pas être confondu avec Mautes.
Maute | |
Idéologie | Salafisme djihadiste |
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Objectifs | Expansion aux Philippines du « califat » proclamé par l'État islamique Instauration de la charia |
Statut | Actif |
Fondation | |
Date de formation | 2012 ou 2013 |
Pays d'origine | Philippines |
Actions | |
Mode opératoire | Guérilla, terrorisme |
Zone d'opération | Philippines |
Organisation | |
Chefs principaux | Omarkhayam Maute (tué en 2017) Abdoullah Maute (tué en 2017) |
Allégeance | État islamique |
Histoire
La formation se compose d'anciens membres du Front Moro islamique de libération (FMIL) et de combattants étrangers[1]. Elle est fondée en 2012 ou 2013 par Abdoullah Maute et ses frères, hostiles aux négociations de paix entre le FMIL et le gouvernement des Philippines[2],[3]. Elle est localisée dans la province de Lanao du Sud (au sein de la région autonome en Mindanao musulmane), sur l'île de Mindanao dans l'archipel philippin[4]. Le groupe prête allégeance à l'État islamique[2]. Il est alors renforcé par des combattants issus de divers groupes islamistes philippins : Abou Sayyaf, le BIFF (en), le Front Moro islamique de libération, Ansar Khilafah aux Philippines, la Katibat Ansar al-Charia, la Katibat Marakah al-Ansar, Jund al-Tawhid et le Jamaat al-Tawhid wal-Jihad[5]. Selon le gouvernement philippin, le groupe compterait également des Malaisiens et des Indonésiens dans ses rangs[6]. En , lors de la bataille de Marawi, des Tchétchènes, des Yéménites et des Saoudiens auraient également été aperçus[7].
Le premier combat important avec les forces armées philippines de ce groupe est l'attaque de Butig (en) en , au cours de laquelle l'assaut est donné par les troupes étatiques contre le quartier général de Maute, à Butig[8],[9]. En , Maute perpètre un attentat à la bombe qui 16 morts et 70 blessés dans un marché à Davao[3]. En , Maute lance un nouvel assaut sur Butig (en). En , les services philippins déjouent un attentat contre l'ambassade des États-Unis à Manille[10].
Le , le groupe Maute déclenche une offensive contre la ville de Marawi, et prend le contrôle d'une partie importante du centre urbain, prenant en otage des chrétiens rassemblés pour la messe et résistant plusieurs semaines aux offensives de l'armée philippine[7]. L'armée philippine prend la ville le , après cinq mois de combats et au prix d'au moins 165 morts pour les militaires et 920 tués du côté des djihadistes[11]. Au cours des combats, Abdoullah Maute est tué entre le et le [12]. Omarkhayam Maute trouve la mort à son tour le [13].
Depuis, ce que la hiérarchie militaire philippine considère comme un groupe terroriste[14] survit en exerçant une sorte de pizzo à l'encontre des populations locales[4].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Maute group » (voir la liste des auteurs).
- Espina-Varona 2016.
- Gomez 2017.
- Thibault 2017.
- Unson 2016.
- Weiss 2017.
- Bouscasse 2017.
- Thibault 2017.
- Ho 2016.
- Maitem 2016.
- Lemonde.fr 2016.
- Philippines : fin des combats contre les djihadistes à Marawi, AFP, 23 octobre 2017.
- Abdullah Maute is dead, says military, ABS-CBN News, 5 septembre 2018.
- Isnilon Hapilon, « l’émir » de l’EI en Asie du Sud-Est, tué aux Philippines, Le Monde avec AFP, 16 octobre 2017.
- Ansis 2016.
Annexes
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Bibliographie
- Camille Bouscasse, « Daech veut créer un califat aux Philippines », Le Figaro (en ligne), (lire en ligne)
- (en) Inday Espina-Varona, « Alphabet of terror in Philippines' political boiling pot », Catholic News Asia, Union of Catholic Asian News (en), (lire en ligne, consulté le )
- François-Xavier Gomez, « Duterte est dépassé par la nouvelle génération de musulmans radicaux », Libération (en ligne), (lire en ligne, consulté le )
- Harold Thibault, « Philippines : violents combats entre rebelles islamistes et forces gouvernementales », Le Monde (en ligne), (lire en ligne, consulté le )
- Harold Thibault, « Aux Philippines, les djihadistes défient l’armée », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Lemonde.fr, « Plusieurs explosions font 33 blessés aux Philippines », Le Monde (en ligne), (lire en ligne, consulté le )
- (en) Jeoffrey Maitem, « Army regains control of Lanao Sur town, drives away ISIS-inspired group », Philippine Daily Inquirer, (lire en ligne, consulté le )
- (en) John Unson, « Maute group beheads 2 captive sawmill workers », The Philippine Star, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- (en) JC Ansis, « Butig clashes: What we know so far », CNN Philippines, (consulté le )
- (en) Froilan Gallardo, « Army chief: Maute group is no ISIS », MindaNews (en), (consulté le )
- (en) Alex Ho, « AFP overruns extremists' camp in Lanao, 45 killed since fighting erupted », CNN Philippines, (consulté le )
- (en) Ali G. Macabalang, « Maute brothers still alive »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Tempo, (consulté le )
- (en) « Maute Group / Islamic State of Lanao / Daulat Ul Islamiya / Daulah Islamiyah », Terrorism Research and Tracking Consortium (consulté le )
- (en) Caleb Weiss, « Islamic State loyalists continue takeover in southern Philippines », sur www.longwarjournal.org, The Long War Journal,
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