Mauvais Larron
Le mauvais Larron est un bandit mentionné par les Évangiles synoptiques. Condamné à la mort sur la croix en même temps que son comparse, le bon Larron, et Jésus-Christ.
Selon les Évangiles synoptiques, les deux larrons furent crucifiés de part et d'autre de Jésus, « les soldats clouèrent Jésus sur la croix et mirent aussi les deux malfaiteurs en croix, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche », mais il n'est jamais précisé de quel larron il s'agit (Mt, 27:38 ; Mc, 15:27-28 ; Luc,23:33). Ensuite le mauvais Larron injurie Jésus alors que le bon Larron prend sa défense.
Dans l'Évangile apocryphe de Nicodème du IVe siècle, le mauvais Larron reçoit le nom de Gesmas[1] ou de Gestas[2]. Des textes plus antiques l'appellent « Maggatras » (Capnatas, Gamatras) ou « Camma », tandis que, dans l'Évangile arabe de l'Enfance, il s’agit de « Dumachus »[2].
Exégèse
Pour Étienne Trocmé, quand Marc rappelle la prophétie des Écritures « il été compté parmi les malfaiteurs » (Mc, 15:28), celui-ci utilise probablement un procédé relevant de l'intertextualité, rappelant une prophétie du Livre d'Isaïe[3] qui associe Jésus à deux malfaiteurs[4].
Le pendant du bon Larron
Gesmas est opposé au bon Larron, considéré comme le premier saint de l'Église catholique, qui le commémore le comme « le saint brigand (sanctus latro), qui confessa le Christ sur la croix »[5].
L'Église orthodoxe célèbre le du calendrier julien ( grégorien) la « mémoire du bon Larron »[6].
Notes et références
- Jacques de Landsberg, L'Art en croix : le thème de la crucifixion dans l'histoire de l'art, Renaissance du livre, , p. 31
- (en) Raymond E. Brown, The Death of the Messiah, Doubleday, , p. 969
- Is 53. 12
- Étienne Trocmé, L'Évangile selon saint Marc, Labor et Fides, , p. 368.
- Martyrologium Romanum, Typis Vaticanis, (ISBN 978-88-209-7210-3), p. 205
- « Calendrier julien octobre », sur calendrier.egliseorthodoxe.com (consulté le )