Maximilien-Emmanuel en Bavière
Maximilien Emmanuel, duc en Bavière (en allemand : Maximilian Emanuel, Herzog in Bayern), né le à Munich et mort le à Feldafing, est le fils de Maximilien en Bavière et de Ludovica de Bavière.
Titulature | Duc en Bavière |
---|---|
Dynastie | Maison de Wittelsbach |
Nom de naissance | Maximilian Emanuel Herzog in Bayern |
Naissance |
Munich |
Décès |
Feldafing, Haute-Bavière |
Sépulture | Église Saint-Quirin de Tegernsee |
Père | Maximilien en Bavière |
Mère | Ludovica de Bavière |
Conjoint | Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha |
Enfants |
Siegfried August en Bavière Christoph en Bavière Luitpold Emanuel en Bavière |
Résidence | Château de Biederstein, Munich |
Religion | Catholicisme romain |
Il est le plus jeune des frères de l'impératrice Élisabeth d'Autriche, la célèbre Sissi. Il est surnommé Mapperl et fonde, en se mariant avec Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha, la lignée dite de Biederstein, en référence à sa résidence, le château de Biederstein à Munich.
Biographie
Famille
Maximilien-Emmanuel est membre de la lignée ducale de la maison de Bavière. Né à Munich, le , il est le dixième et dernier enfant de Maximilien en Bavière et de Ludovica de Bavière, mariés en 1828[1]. Il a cinq sœurs, dont deux sont particulièrement célèbres : Élisabeth (1837-1898), connue sous le surnom de Sissi, impératrice d'Autriche en 1853 et Marie (1841-1925), devenue en 1859 reine des Deux-Siciles[1]. Il a également quatre frères, dont deux survivent à l'enfance : Louis-Guillaume (1831-1920), marié morganatiquement, et Charles-Théodore (1839-1909), médecin ophtalmologue de renom, père d'Élisabeth, reine des Belges[2].
Rôle militaire et politique
À l'instar des membres de sa famille, Maximilien-Emmanuel suit une formation militaire. En 1866, il participe, en qualité de uhlan impérial et royal autrichien, à la guerre austro-prussienne. Quatre ans plus tard, c'est dans les rangs prussiens qu'il combat contre la France lors de la guerre de 1870[1]. Maximilien-Emmanuel est également membre de la première chambre (Reichsrat) du parlement bavarois, un mandat plutôt honorifique, dévolu aux membres masculins de la maison de Wittelsbach, mais qui confère à son détenteur un rang officiel lors de ses déplacements[3].
Mariage
Maximilien-Emmanuel épouse, au château d'Ebenthal, le , Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha ( - ), fille du prince Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha et de Clémentine d'Orléans. Amélie est également petite-fille du roi des Français Louis-Philippe Ier et sœur du futur tsar Ferdinand Ier de Bulgarie[1].
Amélie devait initialement se fiancer, en 1872, au prince Léopold de Bavière, mais l'impératrice d'Autriche (Sissi), sœur de Mapperl intervient et propose à Léopold sa propre fille, l'archiduchesse Gisèle. Léopold choisit ce second parti[4]. Maximilien et Amélie peuvent donc s'unir. Le couple et ses enfants forment la lignée de Biederstein, en référence au château de Biederstein, dans le quartier de Schwabing, à Munich, où ils résident à partir de la fin de l'année 1876[1].
Postérité : la lignée de Biederstein
De cette union naissent trois fils, dont aucun n'aura d'enfants[5] :
- Siegfried August, duc en Bavière (né à Bamberg le et mort à Munich le ), célibataire et sans descendance ;
- Christoph, duc en Bavière, (né au château de Biederstein, à Munich, le et mort dans la même ville le ), il épouse Anna Sibig ( - ), sans descendance ;
- Luitpold-Emanuel, duc en Bavière (né au château de Biederstein, à Munich, le et mort à Wildbad Kreuth le ), célibataire et sans descendance.
Mort
Maximilien-Emmanuel en Bavière meurt, à l'âge de 43 ans, le dans la station de cure bavaroise de Feldafing, des suites d'hémorragies digestives. Il est inhumé le suivant en l'église Saint-Quirin de Tegernsee[6]. Ce fut une des plus belles histoires d'amour du gotha. Amélie ne lui survit que quelques mois[7].
Honneurs
- Chevalier de l'ordre de Saint-Hubert (Bavière) ;
- Commandeur de l'ordre de Saint-Georges (Bavière) ;
- Grand-croix de l'ordre d'Henri le Lion (duché de Brunswick) ;
- Croix du Mérite militaire (Mecklembourg-Schwerin) de seconde classe ;
- 1041e Chevalier de l'ordre de la Toison d'or d'Autriche (1875) ;
- Chevalier de l'ordre de l'Aigle noir (Royaume de Prusse) () ;
- Croix de fer de seconde classe (Royaume de Prusse) (1870) ;
- Grand-croix de l'ordre de la Maison ernestine de Saxe (duché de Saxe-Cobourg et Gotha) (1875).
Ascendance
Références
- Bilteryst, Defrance et van Loon 2022, p. 4.
- Bilteryst, Defrance et van Loon 2022, p. 3-12.
- Bilteryst, Defrance et van Loon 2022, p. 16.
- Defrance 2007, p. 259.
- Huberty et Giraud 1989, p. 447.
- Bilteryst, Defrance et van Loon 2022, p. 12.
- Bilteryst, Defrance et van Loon 2022, p. 12-13.
Voir aussi
Ouvrages
- Olivier Defrance, La Médicis des Cobourg : Clémentine d’Orléans, Bruxelles, Racine, , 368 p. (ISBN 978-2-87386-486-6 et 2-87386-486-9, lire en ligne).
- Michel Huberty et Alain Giraud, L'Allemagne dynastique : Hohenzollern - Waldeck et familles alliées A-B, t. V, Le Perreux-sur-Marne, Alain Giraud, , 617 p. (ISBN 978-2-90113-805-1).
Article
Articles connexes
- Maximilien en Bavière
- Ludovica de Bavière
- Charles-Théodore en Bavière, frère de Sissi
Liens externes
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