Siegfried August en Bavière
Le duc Siegfried August en Bavière (en allemand, Siegfried August Maximilian Maria Herzog in Bayern), né le à Bamberg, et mort le à Munich, aîné des trois fils de Maximilien-Emmanuel en Bavière et d'Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha, est un membre de la maison de Wittelsbach de la branche des Biederstein.
Titulature | Duc en Bavière |
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Dynastie | Maison de Wittelsbach |
Nom de naissance | Siegfried August Maximilian Maria Herzog in Bayern |
Naissance |
Bamberg |
Décès |
Sanatorium de Neufriedenheim, Munich |
Sépulture | Église Saint-Quirin de Tegernsee |
Père | Maximilien-Emmanuel en Bavière |
Mère | Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha |
Conjoint | aucun |
Enfants | sans |
Religion | Catholicisme romain |
Biographie
Famille des Biederstein
Le duc Siegfried August, né le , appartient à la branche ducale et non régnante de la maison de Wittelsbach. Par son père, Maximilien-Emmanuel en Bavière, il est le neveu de l'impératrice Élisabeth d'Autriche (Sissi) ; tandis que par sa mère, Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha, il est le neveu du tsar Ferdinand de Bulgarie. Il a deux frères cadets : Christoph et Luitpold-Emanuel[1].
Siegfried August Maximilian Maria, filleul de son grand-père paternel, le duc Maximilien en Bavière, est baptisé à la fin du mois de [2]. À la fin de l'année 1876, Maximilien-Emmanuel, son épouse et leur premier né, Siegfried, s'établissent au château de Biederstein, ce qui vaut désormais à cette branche de la famille le surnom de Biederstein[2].
Éducation et formation militaire
Le , son père meurt inopinément d'une hémorragie à l'estomac. Siegfried contracte peu après la scarlatine. Il est soigné par sa mère laquelle, inconsolable depuis la mort de son mari meurt également subitement après une péritonite le . Un conseil de famille statue sur le sort des trois orphelins[3]. Siegfried, qui vient tout juste de réussir brillamment ses humanités, suit à partir de 1894, des cours à l'école militaire[4]. Ses frères et lui demeurent dans le Château de Biederstein où ils ont grandi et sont élevés par une dame d'honneur, Maria Fugger von Glött, sous la supervision de leur oncle Charles-Théodore en Bavière et de son épouse Marie-Josèphe qui séjournent parfois à Biederstein[5].
Voyages
Jeune, Siegfried voyage, d'abord en Bulgarie, en 1895, avec sa grand-mère Clémentine qui s'y rend chaque année auprès de son fils puîné Ferdinand, prince souverain depuis 1887[6]. Ensuite, Siegfried se serait rendu en Amérique, au Japon, en Chine et aux Indes, mais l'accomplissement de ce long périple, est sujet à caution car il n'est pas documenté par les archives[7]. Lorsqu'il atteint sa majorité, en 1894, Siegfried s'occupe désormais progressivement des affaires de famille à la place de la comtesse Fugger. Son aide de camp, Max von Redwitz, l'assiste dans la gestion des domaines familiaux[8].
Accident équestre et fiançailles
Le , après une chute de cheval lors d'un concours hippique à Munich, il demeure dans le coma durant plusieurs jours. À son réveil, il souffre de séquelles cérébrales qui agissent irréversiblement sur son état mental[9].
Il partage sa passion pour la chasse avec l'archiduc François-Ferdinand, héritier au trône austro-hongrois qu'il côtoie fréquemment. En 1902, durant un séjour auprès de l'héritier austro-hongrois, Siegfried rencontre l'archiduchesse Marie Annonciade, demi-sœur de François-Ferdinand, et nièce de l'empereur d'Autriche François-Joseph, dont il tombe amoureux. En , après une dispense papale car les mariés sont cousins issus de germain[10],[N 1], des fiançailles sont conclues, mais rompues deux mois plus tard car l'archiduchesse remarque combien l'état psychique de Siegfried est instable. Il portait un revolver chargé en permanence, tirait depuis les fenêtres de sa demeure et évoquait son suicide. Siegfried se plaignait constamment d'hallucinations et était sujet à des idées de persécution[11].
L'archiduchesse Marie Annonciade décide de devenir religieuse régulière après la rupture de ses fiançailles. Son oncle l'empereur François-Joseph refuse et lui accorde seulement de demeurer, comme elle l'était depuis 1893 déjà, abbesse séculière de l'ordre des nobles dames de Prague[12].
Internement et mort
Pour sa part, en 1906, l'état psychique de Siegfried requiert son confinement, avant d'être médicalement traité dans une maison de santé, le sanatorium Neufriedenheim de Munich, où il demeure sous surveillance médicale[12],[13].
Le , Siegfried est officiellement frappé d'incapacité et placé sous tutelle par le ministre d'État bavarois, Ferdinand von Miltner. Ses frères cadets prennent également soin de lui. Le sanatorium de Neufriedenheim ferme ses portes en 1941[13].
À l'âge de 75 ans, tandis qu'il est interné depuis 44 ans, Siegfried meurt sans alliance et sans postérité à Munich le [1]. La cause de sa mort n'a pu être déterminée. Il est inhumé dans la crypte familiale de l'église Saint-Quirin de Tegernsee[14].
Phaléristique
Siegfried August en Bavière est :
- Chevalier de l'ordre de Saint-Hubert (Bavière).
- Grand-prieur de l'ordre de Saint-Georges de Bavière (1898)[15].
- Chevalier Grand-croix de l'ordre de Saint-Alexandre (Royaume de Bulgarie).
- Grand-croix de l'ordre de la Maison ernestine de Saxe (duché de Saxe-Cobourg et Gotha).
- Grand-croix de l'ordre du Faucon blanc (Saxe-Weimar).
Ascendance
8. Pie Auguste en Bavière | |||||||||||||
4. Maximilien en Bavière | |||||||||||||
9. Amélie Louise d'Arenberg | |||||||||||||
2. Maximilien-Emmanuel en Bavière | |||||||||||||
10. Maximilien Ier de Bavière | |||||||||||||
5. Ludovica de Bavière | |||||||||||||
11. Caroline de Bade | |||||||||||||
1. Siegfried August en Bavière | |||||||||||||
12. Ferdinand de Saxe-Cobourg-Saalfeld | |||||||||||||
6. Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha | |||||||||||||
13. Antoinette de Koháry | |||||||||||||
3. Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha | |||||||||||||
14. Louis-Philippe Ier | |||||||||||||
7. Clémentine d'Orléans | |||||||||||||
15. Marie-Amélie de Bourbon-Siciles | |||||||||||||
Notes et références
Notes
- La grand-mère paternelle de Siegfried August, Ludovica de Bavière, et la grand-mère paternelle de Marie Annonciade, Sophie de Bavière, sont sœurs.
Références
- Michel Huberty, Alain Giraud, L'Allemagne dynastique, Tome IV Wittelsbach, p. 447
- Bilteryst, Defrance et van Loon 2022, p. 6.
- Defrance 2007, p. 321-323.
- Bilteryst, Defrance et van Loon 2022, p. 13.
- Nemec 2010, p. 92-95.
- Defrance 2007, p. 324.
- Bilteryst, Defrance et van Loon 2022, p. 22.
- Defrance 2007, p. 345.
- Nemec 2010, p. 95.
- Nemec 2010, p. 100.
- Defrance 2007, p. 345-346.
- Defrance 2007, p. 346.
- Bilteryst, Defrance et van Loon 2022, p. 25.
- Nemec 2010, p. 107.
- (de) Hof- und Staats-handbuch des Königreichs Bayern, Munich, K. Bayer. Statistieken Bureau, , 858 p. (lire en ligne), p. 11.
Bibliographie
Ouvrages
- (de) Norbert Nemec, Erzherzogin Maria Annunziata (1876–1961) : Die unbekannte Nichte Kaiser Franz Josephs I, Vienne, Böhlau Verlag, , 313 p. (ISBN 978-3-20578-456-2).
- Olivier Defrance, La Médicis des Cobourg : Clémentine d’Orléans, Bruxelles, Racine, , 368 p. (ISBN 978-2-87386-486-6 et 2-87386-486-9, lire en ligne).
Liens externes
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