Marie Annonciade de Habsbourg-Lorraine

Marie Annonciade de Habsbourg-Lorraine, archiduchesse d’Autriche et princesse de Hongrie et de Bohême, née le à Reichenau an der Rax, en Autriche-Hongrie, et morte le au château de Vaduz, au Liechtenstein est un membre de la famille de Habsbourg, devenue abbesse séculière de l'ordre des nobles dames de Prague.

Marie Annonciade de Habsbourg-Lorraine
L'archiduchesse Marie Annonciade d'Autriche.
Fonction
Princesse-abbesse du chapitre impérial des Dames nobles de Prague (d)
-
Titre de noblesse
Archiduchesse (d)
Biographie
Naissance
Décès
(à 84 ans)
Vaduz
Sépulture
Nom de naissance
Maria Annunciata Adelheid Theresia Michaela Karoline Luise Pia Ignatia von Habsburg-Lothringen
Nationalité
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Autres informations
Religion
Distinctions
Blason

Biographie

Famille

Marie Annonciade (en allemand : Maria Annunciata Adelheid Theresia Michaela Karoline Luise Pia Ignatia von Habsburg-Lothringen) est la fille aînée de l’archiduc Charles-Louis d’Autriche (1833-1896) et de sa troisième épouse l’infante Marie-Thérèse de Portugal (1855-1944). Elle a une sœur cadette : Élisabeth (1878-1960)[1].

Elle est la nièce de l’empereur François-Joseph et de l'impératrice Élisabeth, la célèbre Sissi. Elle est la demi-sœur de François-Ferdinand d'Autriche, assassiné à Sarajevo le et la tante du futur Charles Ier d'Autriche[2].

Marie Annonciade est baptisée à Reichenau, le par Johann Baptist Rudolph Kutschker, archevêque de Vienne. Sa marraine est sa grand-mère maternelle Adélaïde de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg[3].

Fiançailles

En 1902, durant un séjour auprès de François-Ferdinand, l'héritier austro-hongrois, Marie Annonciade rencontre le duc Siegfried August en Bavière qui tombe amoureux d'elle. Des fiançailles sont conclues, mais rompues deux mois plus tard car l'archiduchesse remarque combien l'état psychique de Siegfried est instable. Il portait un revolver chargé en permanence, tirait depuis les fenêtres de sa demeure et évoquait son suicide. Siegfried se plaignait constamment d'hallucinations et était sujet à des idées de persécution[4].

Elle décide dès lors de rompre ses fiançailles et de devenir religieuse bénédictine. Son oncle l'empereur François-Joseph ne lui permet pas de se cloîtrer, mais elle est déjà depuis abbesse séculière de l'ordre des nobles dames de Prague (une situation qui lui permettait cependant de quitter cet état pour se marier) et y demeure la dernière abbesse jusqu'à ce que le , le gouvernement tchèque, dirigé par Karel Kramář, supprime le chapitre et confisque le palais et ses propriétés[5].

En 1903, Marie Annonciade est nantie de sa propre maison, composée de deux majordomes (Friedrich comte von Wurmbrand-Stuppach et Henriette comtesse von Bucquoy) et d'une dame de cour (Marie, comtesse von Clary und Aldringen)[6]. Après la chute de la monarchie austro-hongroise en 1918, elle demeure, célibataire, tantôt dans la famille de l'impératrice Zita exilée, tantôt auprès de sa sœur Élisabeth et de son beau-frère, le prince Aloïs de Liechtenstein.

Dernières années

À partir de 1944, sa sœur Élisabeth et son mari Aloïs de Liechtenstein résident au château de Vaduz. Marie Annonciade de Habsbourg-Lorraine, s'installe auprès du couple princier et participe aux événements réunissant la famille de Liechtenstein et celle des Habsbourg. Son beau-frère Aloïs meurt en 1955, sa sœur Élisabeth en 1960. Marie Annonciade demeure à Vaduz jusqu'à sa mort survenue le . Elle est inhumée dans la nécropole de la famille princière de Liechtenstein, dans la cathédrale Saint-Florin de Vaduz[1].

Honneurs

Marie Annonciade est[7] :

Ascendance

Références

  1. Énache 1999, p. 33.
  2. Énache 1999, p. 32-33.
  3. Nemec 2010, p. 22.
  4. Defrance 2007, p. 345-346.
  5. Énache 1999, p. 33-36.
  6. (de) « Österreichische Nationalbibliothek », sur ALEX.ONB, (consulté le ).
  7. Énache 1999, p. 61.

Bibliographie

  • (de) Norbert Nemec, Erzherzogin Maria Annunziata (1876–1961) : Die unbekannte Nichte Kaiser Franz Josephs I, Vienne, Böhlau Verlag, , 313 p. (ISBN 978-3-20578-456-2).
  • Olivier Defrance, La Médicis des Cobourg : Clémentine d’Orléans, Bruxelles, Racine, , 368 p. (ISBN 978-2-87386-486-6 et 2-87386-486-9, lire en ligne).
  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8)
  • Portail de l'Autriche
  • Portail de la monarchie
  • Portail de l'ordre souverain de Malte
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.