Medieval rock

Le medieval rock (medieval folk rock ou medieval rock) est un sous-genre musical ayant émergé dans les années 1970 en Angleterre et en Allemagne, mêlant musique ancienne et rock. Il émerge dans les mouvements electric folk et folk progressif à la fin des années 1960[1]. Le terme était utilisé pour catégoriser les musiciens incorporant des éléments sonores issus de musiques médiévales, de la Renaissance et baroque à leurs chansons, et souvent pour décrire des groupes usant ou non d'instruments électriques.

Medieval rock
Détails
Date de création
Origines stylistiques
Origines culturelles
Instruments typiques
Popularité
Élevée dans les années 1970
Scènes régionales
Sous-genres
Genres dérivés
Musique néo-médiévale

Ce sous-genre atteint son pic de popularité au milieu des années 1970 en Grande-Bretagne, mais s'éteint peu à peu lorsque des groupes se séparent ou décident de suivre des courants musicaux plus larges comme le folk progressif et le rock progressif. Néanmoins, le genre touche considérablement la scène rock progressif dans laquelle la musique ancienne et médiévalisme en général ont un impact. Les groupes de medieval folk rock récents donnent un nouveau souffle au genre en s'impliquant dans d'autres genres orientés médiévaux comme la musique néo-médiévale et le medieval metal.

Caractéristiques

Le medieval folk rock se caractérise par trois principaux éléments utilisés de diverses façons. Le premier, la composition de musique ancienne en incorporant une instrumentation rock. Le second, la création d'une musique originale incorporant un élément de composition de musique ancienne, comme le mode. Le troisième, l'ajout d'éléments sonores issus de musique ancienne dans des chansons rock, par techniques vocales, utilisation d'instruments supplémentaires caractérisant la musique ancienne, ou simulation d'éléments sonores issus de musique ancienne à l'aide d'instruments rock[2]. Un dernier élément qui n'affecte pas la nature de la musique, mais qui l'accompagne souvent, est l'ajout d'éléments perçus de « médiévalisme » dans les paroles, les actions, les vêtements ou les couvertures d'albums[3].

Histoire

John Renbourn en 2005.

Les musicologues ont découvert des tentatives de mêler la musique populaire à des éléments de musique classique du milieu des années 1960 en Grande-Bretagne et en Amérique, ce qu'ils appellent rock baroque ou pop baroque[4]. Un véritable intérêt de mêler des sons issus de musiques médiévales et de la Renaissance à des formes musicales plus populaires est perçu dans le mouvement folk progressif à la fin des années 1960. Cet intérêt se concrétise avec The Incredible String Band et leur album The 5000 Spirits or the Layers of the Onion (1967), qui incorpore à la fois des éléments de musiques médiévales et du monde à leur musique. Ce mélange se poursuit avec The Hangman's Beautiful Daughter (1968)[5].

Également lors du mouvement folk progressif, le guitariste John Renbourn fait paraître l'album Sir John Alot of Merry Englandes Musyk Thynge and ye Grene Knyghte (1968) qui incorpore des éléments de musique médiévale. Dès 1967, Renbourn devient l'un des membres du groupe folk Pentangle, et se concentre sur un mélange de musique ancienne et d'autres styles de musique comme le blues, le jazz, le bluegrass, les musiques du monde et les chansons folk traditionnelles[6]. Shirley et Dolly Collins viennent du côté plus traditionnel du folk et parviennent à produire l'album Anthems in Eden (1969), mêlant chansons folk et instruments issus de la musique ancienne[7].

Groupes

Les groupes notables de medieval rock incluent : Blackmore's Night, Corvus Corax, Die Streuner, Les Pies, In Extremo, Letzte Instanz, Rabenschrey, Saltatio Mortis, Schandmaul, Subway to Sally, Tanzwut, Schelmish, Gloryhammer, Rhapsody Of Fire et Vivus temporis.

Notes et références

  1. (en) M. McLatchey, A Guide to Progressive Rock Genres, consulté le 29 janvier 2009.
  2. (en) E. Macan, Rocking the Classics: English Progressive Rock and the Counterculture (Oxford University Press, 1997), pp. 30, 73, and 135.
  3. (en) J. E. Perone, Music of the Counterculture Era (Greenwood, 2004), p. 27.
  4. (en) B. Gendron, Between Montmartre and the Mudd Club: Popular Music and the Avant-garde (University of Chicago Press, 2002), p. 172.
  5. (en) E. Macan, Rocking the Classics: English Progressive Rock and the Counterculture (Oxford University Press, 1997), p 73.
  6. (en) B. Sweers, Electric Folk: The Changing Face of English Traditional Music (Oxford University Press, 2005), p. 200.
  7. (en) B. Sweers, Electric Folk: The Changing Face of English Traditional Music (Oxford University Press, 2005), p. 199.
  • Portail du rock
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.