Merefa

Merefa est située à 22 km au sud-ouest de Kharkiv.

Selon une version, le village est fondé en 1595 par des cosaques des rives du Dniepr[1] comme un khoutor qui devient ensuite une slobode importante. Selon L'Histoire des villes et des villages de la RSSU, Merefa aurait été fondée en 1645.

D'autres sources indiquent que Merefa est apparue au milieu du XVII^e siècle[2] (sans doute en 1663)[3].

Merefa est l'objet d'attaques tatares nombreuses, comme en 1668, 1675, 1688, 1693, 1694 et 1711, année où les Tatars et les Nogaïs détruisent l'église Saint-Nicolas, l'église Saint-Michel-Archange et l'église de la Transfiguration[4]. Du 20 octobre 1721 (ancien style) jusqu'en septembre 1917, la bourgade fait partie de l'Empire russe. En 1779, elle compte 1 244 habitants dont la plupart sont membres de familles de militaires cosaques. La poste et le chemin de fer sont installés dans les années 1860. La fabrique de verre est achetée en 1911 par un industriel belge qui installe le premier stade de football de la région en 1912 (plus tard on y construira le stade Avant-Garde). La région fait partie de la république russe en septembre 1917. Le pouvoir soviétique y est installé en décembre 1917. La bourgade est occupée par les troupes austro-hongroises et allemandes en avril 1918, puis de mai à décembre 1918, Merefa se retrouve dans l'hetmanat ukrainien, satellite de l'Empire allemand. Des troubles antiallemands y ont lieu à l'été 1918, lancés par les cheminots locaux[2]. Les Forces Armées du Sud de la Russie l'occupent à partir de juin 1919, puis, en décembre 1919, l'Armée rouge prend le pouvoir.

Tankistes allemands à Merefa en juin 1943.

Elle a le statut de ville depuis 1938 et compte cette année 24 000 habitants. Pendant la Grande Guerre patriotique, Merefa fut occupée par la Wehrmacht de l'Allemagne nazie d'octobre 1941 au 5 septembre 1943. En mai 1942, de violents combats eurent lieu autour de Merefa pendant la Seconde bataille de Kharkov. À la suite d'erreurs du commandement, des dizaines de milliers de soldats soviétiques furent tués, blessés ou capturés. La ville changea plusieurs fois de main avant sa libération définitive le 5 septembre 1943 par le front de la steppe de l'Armée rouge. Pendant l'occupation allemande, 472 habitants furent déportés en Allemagne comme travailleurs forcés et 152 furent fusillés[2].

Merefa atteint son pic de population en 1970 avec près de 30 000 habitants. En 2013, la ville comptait 22 280 habitants.

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  Vue de la gare de Merefa.
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  Logement des ouvriers belges de la verrerie construit en 1912.
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  Cimetière militaire de Merefa.
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  Sépulture de soldats soviétiques tombés pendant la Grande Guerre patriotique.

Recensements (*) ou estimations de la population[5] :

• (uk) Informations officielles
• (ru) Cartes topographiques
• (uk) Carte routière

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