Merieme Chadid
Merieme Chadid, née le à Casablanca (Maroc), est une astronome, exploratrice et chercheuse en Antarctique, et enseignante. Elle enseigne et dirige les recherches scientifiques à l’université Côte d'Azur et à l’université Nice-Sophia-Antipolis (France). Merieme Chadid, astronome de l'extrême, dirige des expéditions scientifiques au cœur de l'Antarctique pour mission d’installer un Observatoire de l’Univers.
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Marocain |
Nationalité | |
Formation |
Université Toulouse-III-Paul-Sabatier (doctorat) (jusqu'en ) |
Activités |
Distinction |
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Carrière
Formation, diplômes et débuts de carrière
Merieme Chadid, après une maîtrise de l'université de Casablanca (Maroc), reçoit son doctorat de l'université Paul Sabatier à Toulouse (France) en 1996[1], en Astronomie et Études Spatiales[2],[3], découvrant et expliquant les ondes de choc hypersoniques dans les étoiles variables pulsantes. Elle rejoint d’abord le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à Montpellier, puis l’Observatoire européen austral au Chili. Elle travaille ensuite sur l'installation du Très Grand Télescope (VLT) dans le désert d'Atacama au Chili[3] et, en 2002, elle rejoint les universités publiques en France [4]. Merieme Chadid a également le diplôme de l'Habilitation universitaire à diriger des recherches, la plus haute qualification universitaire, à l'Université Nice-Sophia-Antipolis. Elle est diplômée de la John F. Kennedy School of Government de l'Université Harvard[3] (États-Unis) pour avoir accompli des formations en développement international, gouvernance, et leadership public.
Expéditions en Antarctique
En 2005, Merieme Chadid réalise sa première expédition au cœur de l'Antarctique, avec pour mission d'installer des télescopes pour un nouvel observatoire astronomique en Antarctique[4],[5],[6] ; ce dernier doit permettre d'en savoir plus sur la taille et l'âge de l'univers[2]. Elle est ainsi la première astronome à la tête d'une expédition en Antarctique[7] et le premier astronome à installer un grand observatoire astronomique sur ce continent[3],[8]. Elle est aussi le premier Marocain à mettre les pieds en Antarctique[6] et planter, pour la première fois, le drapeau marocain au cœur de ce continent de glace[4],[2],[3].
Merieme Chadid robotise et modernise le matériel durant son expédition 2016 au cœur de l’Antarctique [9]. Ce matériel pourra être commandé à distance, depuis d'autres endroits du monde, dont le bureau de la chercheuse à Nice, en France métropolitaine[9]. Les observations se feront durant la nuit polaire, qui dure six mois au cœur de l’Antarctique[9].
L'intérêt de la localisation de télescopes en Antarctique est notamment une combinaison entre la localisation terrestre permettant d'avoir des observations dans une nuit continue de six mois et d'un climat sec, sans pollution, vent ni nuage pouvant gêner les observations[9]. De plus, cela coûte beaucoup moins cher que les télescopes sur des satellites, pour des observations de qualités équivalentes[9].
Principaux champs de recherche
Les champs de recherche de Merieme Chadid sont centrés sur les étoiles — surtout l’évolution et la pulsation stellaire [9] — et l'évolution de l'univers[3].
Reconnaissance
En 2008, le prix Young Global Leaders du Forum économique mondial est attribué à Merieme Chadid[2]. Cinq ans plus tard, la scientifique reçoit le grade Officier Ouissam Alaouite de sa Majesté le Roi du Maroc Mohammed VI[2].
Engagement envers les filles et Vulgarisation des sciences
Merieme Chadid mène des activités en vue de la promotion des filles[2], et également pour la sensibilisation des filles aux carrières scientifiques[10],[2],[11]. Merieme Chadid inspire les jeunes générations et contribue également à la vulgarisation des sciences en faveur des populations qui y ont peu accès. Son film documentaire sur l'astronomie, Tarik Annujah, a été diffusé sur la chaîne Al Jazeera [4].
Biographie
Merieme Chadid naît le 11 octobre 1969 à Casablanca[8] au Maroc ; ses parents sont pour l'un forgeron, pour l'autre, mère au foyer[2]. Après l'obtention de son diplôme de maîtrise en physique[12] à Casablanca, elle s'installe en France[2].
Publications
Merieme Chadid a publié de nombreux articles dans des revues scientifiques internationales de renom ainsi que dans des livres[3].
Thèse de doctorat
Ondes de choc, turbulence et modulations cycliques dans l'atmosphère de l'étoile variable pulsante RR Lyrae : une approche observationnelle, 1996, 90 p.[13] (Publiée à Grenoble par l'Atelier national de reproduction des thèses en 1996).
Distinctions
- Merieme Chadid a été dans la liste des 30 plus fascinants travailleurs au monde du magazine américain Forbes[3],[14].
- 2007 : nominée par la Khmissa — cérémonie parrainée par Lesieur Cristal[5] — dans la catégorie Sciences, recherche et développement[15] ; la Khmissa récompense des femmes marocaines s'étant particulièrement distinguées[16],[17].
- 2008 : prix Young Global Leaders au Forum économique mondial[2].
- 2013 : Officier de l'Ordre du Ouissam alaouite Chérifien[2],[12].
- Honorée par le « MY HERO Project »[3].
- 2015 : Prix de la femme arabe de l'année en Science.
- Membre de l'Académie du « Global Teacher Prize », de la Varkey Foundation[14], qui récompense chaque année des enseignants ayant été remarqués comme ayant fait un apport particulier à leur profession, aux étudiants et aussi à la communauté dans son ensemble[18].
- Young Leader de la France-China Foundation.
Autres reconnaissances
Il existe une Médiathèque Merieme Chadid au lycée français international Jean Charcot[19],[20].
Références
- SUDOC 008015910
- Fatima-Zohra Jdily et Mohammed Zainabi, « Merieme Chadid : De Casablanca à l’Antarctique », sur L'observateur du Maroc, (consulté le )
- (en) Forum Économique Mondial, « Merieme Chadid », sur World Economic Forum (consulté le )
- (en) Emmanuel Kwaku Akyeampong, Henry Louis Gates et Steven J. Niven, Dictionary of African Biography, Oxford, Oxford University Press, , 54–55 p. (ISBN 978-0-19-538207-5, lire en ligne)
- « Dossier de presse Khmissa, édition 2007 [PDF] » [archive du ] (consulté le )
- Audrey Dufour, « Merieme Chadid, astronome de l’extrême », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- « Merieme Chadid, une femme "Libre, insoumise et audacieuse" », sur Franceinfo, (consulté le )
- Nora Jaafar, « Merieme Chadid à la conquête des étoiles », sur www.lebrief.ma, (consulté le )
- Antoine Louchez, « Une Niçoise en Antarctique », sur Nice-Matin, (consulté le )
- C. B., « L'astronome Merieme Chadid en visite lundi », Ouest France, (lire en ligne)
- Najat Mouhssine, « Le Matin - La Fondation marocaine de l’étudiant réaffirme son engagement en faveur de l’éducation des jeunes filles », sur Le Matin, (consulté le )
- (en) Ambassade du Maroc à Londres, « Merieme Chahid - Biography », sur Ambassade du Maroc à Londres (consulté le )
- Merieme Chadid (thèse de doctorat en astrophysique soutenue en 1996), « Ondes de choc, turbulence et modulations cycliques dans l'atmosphère de l'étoile variable pulsante RR Lyrae : une approche observationnelle », -, Université de Toulouse 3, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Varkey foundation, « Global Teacher Prize - Merieme Chadid », sur Varkey Foundation (consulté le )
- Le Matin, « Société : Khmissa a dix ans et des nouveautés », sur Le Matin, (consulté le )
- « Parrainage officiel pour la quatrième année consécutive de l'événement Khmissa Lesieur », sur www.lesieur-cristal.ma, (consulté le )
- Le Matin, « La Ve édition célébrée le 5 mars à Marrakech : Khmissa, une cérémonie pour récompenser le talent féminin », sur Le Matin, (consulté le )
- (en) Varkey Foundation, « About The Global Teacher Prize », sur Varkey Foundation (consulté le )
- « Médiathèque Merieme Chadid », sur Lycée français international Jean Charcot, (consulté le )
- « Portail e-sidoc », sur 3500027c.esidoc.fr (consulté le )
Liens externes
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