Meudon (patronyme)
Meudon est un patronyme français, aujourd'hui très rare[1]. C'est aussi, le nom d'une très ancienne famille de la noblesse française, liée à l'histoire de la ville de Meudon dans les Hauts-de-Seine en France.
Pour les articles homonymes, voir Meudon (homonymie).
Occurrence
Meudon est très peu usité et parfois attaché à d'autres patronymes. On l'a trouvé en France et au Canada. On ne le trouve quasiment plus aujourd'hui.
En 2014, le patronyme Meudon est très rare. Il est porté dans la Nièvre[1]. Il est classé au 627880e rang des noms de famille en France[2].
Étymologie
Le patronyme Meudon, doit son nom à Meudon, aujourd'hui commune des Hauts-de-Seine. Meudon se situe à environ 4 kilomètres au sud-ouest de Paris, cette commune est établie sur des collines et au sud d'une boucle de la Seine. Les emplacements archéologiques prouvent que Meudon a été peuplée depuis des périodes néolithiques. Les Gaulois nommaient ce lieu Mole-Dum (dun), les Romains l'appelèrent Moldunum.
Louis Eugène Robert, un médecin naturaliste qui habite la ville de Meudon, publie en 1843 : Histoire et description naturelle de la commune de Meudon (disponible dans Wikisource), livre qui décrit en détail l'histoire et l'histoire naturelle de la ville.
« Il y a peu d’endroits, je crois, dont le nom latin ou latinisé, ait subi plus de modifications que celui de Meudon. Dans tous les ouvrages qui font mention de ce village, il s’appelle indifféremment Metiosedum, Moldunum, Meodum, Modunum, Meudum, Meudun, Campum meudoninse. Malgré cette richesse de désignations et les efforts des étymologistes notamment de Valois et Sanson, l’origine de Meudon ne paraît pas être aussi ancienne qu’on serait porté à le croire. La première de ces désignations qui se rencontre dans les commentaires de Jules-César[4], semble devoir plutôt appartenir à un bourg (probablement Choisy-le-Roi), situé entre Melun et Paris : lorsque Labienus afin de rentrer sans perte à Sens, son quartier-général, fit descendre la Seine à une partie de son armée au moyen de bateaux qu’il avait amenés de Melun, pendant que l’autre remonterait le fleuve au milieu de la nuit avec tous ses bagages et en faisant grand bruit, l’auterke Camulogène » dont il avait espéré de détourner l’attention par celle manœuvre habile, envoya des troupes Gauloises vers Metiosedum avec ordre de s’avancer aussi loin que les bateaux des Romains. Suivant Bullet[5], Moldunum serait formé de deux mots celtiques : moel mol, pelée ; dun, montagne ; la terminaison um a été évidemment latinisée. « II n’y a de titres certains qui fassent mention de Meudon, nous apprend Lebeuf[6], que depuis la fin du XIIe siècle ou le commencement du XIIIe ; dans ses titres ce lieu est appelé Meodum ou Meudon ou bien Meudun. Il est évident qu’on ne savait alors comment le latiniser, ce qui a duré ainsi pendant presque tout le Xlle siècle. Mais si l’on n’a pas d’époque sûre pour Meudon, ajoute cet auteur, il est aussi vrai de dire qu’on ne peut en donner entièrement l’étymologie ; il est certain que la fin du mot venant de dun, terme celtique, fait allusion à la profondeur corrélative du château et du villaie. En anglo-saxon, en anglais et en flamand, mou et mul signifient sable, poussière ; c’est tout ce qu’on peut dire de plus approchant. » Ajoutons à cela qu’en effet les collines de Meudon sont couronnées par des dépôts de sable puissants, d’où l’on pourrait peut-être inférer enfin que Meudon signifie colline de sable. »
— Louis Eugène Robert, Histoire et description naturelle de la commune de Meudon, 1843 (pp. 27-144)[7].
Variantes
On trouve plusieurs variantes, notamment :
Histoire
Il semble que le patronyme Meudon apparaisse avec la famille de Meudon. Son évolution par la suite est incertaine.
Famille de Meudon
Elle est une famille de la très ancienne noblesse française. Elle est liée à l'histoire de la ville de Meudon dans le département des Hauts-de-Seine en Île-de-France, en France. Elle a donné[9] :
- un panetier du roi Philippe le Bel : Robert de Meudon en 1305[9] ;
- deux maîtres de la vénerie du roi des années 1313 et 1315 : Henri de Meudon et Jean de Meudon en 1346[9] ;
- deux Maîtres enquêteurs des Eaux et Forêts de France : Henri de Meudon en 1335 et Jean de Meudon en 1355[9].
La famille de Meudon s'éteignit avec Marguerite de Meudon, la femme de Jean de Gaillonet au début du XVe siècle[9].
Étienne de Meudon
Étienne de Meudon eut les dîmes de bled et de vin que lui céda Amaury d'Issy en faveur duquel la communauté les avait aliénées et érigées en fief. Il les revendit en 1231 le prix de cent livres parisis à Eudes Abbé de Saint-Germain qui lui en conféra le fief pour lui et ses héritiers à condition qu'il relèverait de lui. Étienne de Meudon vend le tout en 1236 à Simon Abbé de Saint-Germain à savoir ses dimes de bled et de vin du territoire de Meudon dont il jouissait encore[10].
Robert de Meudon
Robert de Meudon est connu premièrement par une Charte du mois de novembre 1305 par laquelle le roi lui donne un mas à Saint Germain en Laye. Il y est dit panetier[11] du roi Philippe le Bel[12]. Dans une autre charte de l'an 1307, outre la qualité de panetier il est dit concierge de Saint-Germain-en-Laye. Il est connu ensuite par le livre rouge de la Chambre des comptes où il est marqué que Philippe le Bel lui assigna en 1310 de l'avoine au lieu de cinquante livres parisis. Il fut concierge de Saint-Germain-en-Laye ou capitaine de la Forêt en 1337. Il fut inhumé au prieuré de Hennemont, où l'on pouvait lire sur sa tombe « Cy gist Monseigneur de Meudon jadis chevalier notre Sire le Roy & Concierge de Saint Germain en Laye, qui trespassa l'an mil CCC & XX ». Ameline sa femme mourut en 1328. Robert son fils aîné mourut dès 1325[13].
Henri de Meudon
Le chevalier Henri de Meudon fils de Robert. Il était maître de la vénerie du roi. Il était apparemment le frère de Jean de Meudon chanoine de Noyon.
Jean de Meudon
Jean de Meudon, chanoine de Noyon de par son testament de l'an 1343 légua aux chartreux de Paris son manoir du Val de Meudon, estimé de la valeur de trente livres de rente. Ce même Chanoine de Noyon avait été délégué en 1334 par Jean XXII avec l'abbé de Sainte-Geneviève pour contraindre les religieuses de Longchamp à admettre parmi elles certaines religieuses. Il possédait également la ferme des Moulineaux alors située sur le territoire de Meudon.
Jeanne de Meudon
Jeanne de Meudon, femme de Guillaume le Bouteiller de Senlis, mourut en 1353 et fut inhumée dans l'église de l'abbaye d'Herivaux. Parmi les personnes qui ont illustré Meudon vers celle époque, on peut citer ici Jean le Bâcle, dit de Meudon, chevalier qui fut prévôt de Paris en 1359[14].
Garnier de Meudon
Garnier de Meudon était maître des Requêtes en 1369. Il pourrait être fils de Robert de Meudon, panetier du roi Louis Le Bel.
Bureau de Meudon
Bureau de Meudon est le fils du chevalier Jean de Meudon. Bureau fut échanson du roi[15],[16].
Marguerite de Meudon
Marguerite de Meudon est la fille du chevalier Jean de Meudon et la sœur de Bureau de Meudon. Les deux enfants se partagèrent la succession de leur père Jean de Meudon le [17].
Marguerite épousa Jean de Gaillonet, chevalier chambellan du roi. Il semble qu'ils aient eu une fille, Jeanne de Gaillonnet, dernière descendante de la famille de Meudon. Le , Jean de Mont-Revel, époux de Jeanne de Gaillonnet — qui possédait le fief noble du château de Meudon — le vendit avec le consentement de sa femme à Augustin Ysbare.
Évolution du patronyme par la suite
- Claude Sanguin, avec la qualité de seigneur de Meudon, se retrouve dans un hommage que Gilles Mallet rendit au roi Charles VI de France de la vicomté de Corbeil en 1385[18].
- Antoine Sanguin, écuyer, maître des eaux et forêts de France, Champagne et Brie, seigneur de Meudon et d'Angerville[19],[20] (1487)[21], qui agrandira son fief par l'acquisition de terres[22].
Son évolution par la suite n'est pas documentée.
Héraldique
L'héraldique montre les armes de cette famille : gironné de six pièces au lambel de trois pendans[23].
On remarquera la proximité de ces armes avec le blason de la ville de Meudon qui n'est pas gironné de six mais de douze pièces :
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Elles peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui : « Gironné d'or et de gueules de douze pièces, au lambel de trois pendants d'argent. »
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Annexes
Bibliographie
- Jean Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris…, tome 8, Paris, Prault père, 1754-1757.
- Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, des pairs, grands officiers de la Couronne, de la Maison du Roy et des anciens barons du royaume… continuée par M. Du Fourny. 3e édition revue, corrigée et augmentée par les soins du P. Ange et du P. Simplicien…, tome VIII, Paris, Compagnie des libraires, 1726-1733.
- François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie…, Tome X, Seconde édition, Paris, Antoine Boudet, 1775.
- Louis-Eugène Robert, Histoire et description naturelle de la commune de Meudon, Paris, Paulin, 1843.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Meudon sur Geneanet - Généalogie
- Meudon sur Généalogie.ocm - Noms de famille
- Tiré de l'exemplaire du livre "Histoire et description naturelle de la commune de Meudon" de la Bibliothèque du Michigan et scanné par Google Books
- [1] - Note de Louis Eugène Robert : Nam, et prœsidio è régione castrorum relicto, et parva manu Metiosedum versus missa, quae tantum progrederetur quantum naves processissent, reliquas copias contra Labienum duxerunt. COMMENTAIRES sur la guerre des Gaules, liv. 7e, § LXI.
- [2] - Note de Louis Eugène Robert : Mémoires sur la langue celtique ; Dictionnaire celtique, page 53.
- [3] - Note de Louis Eugène Robert : Histoire du diocèse de Paris, tom VIII.
- Voir bibliographie - Louis Eugène Robert, Histoire et description naturelle de la commune de Meudon|1843 (pp. 27-144)
- Site de généalogie de l'université de Montréal
- Voir Bibliographie, ainsi que l'article Meudon (famille)
- Lebeuf tome 8 p. 369 et 370 : voir ici.
- Panetier s'écrivait à l'époque également avec deux « n ».
- La Chenaye desbois précise que le chevalier Robert de Meudon était un panetier du roi sous Philippe le Bel en 1294.
- Lebeuf tome 8 p. 372 (en ligne).
- Robert, 1843 p. 41-42 (en ligne).
- Abbé Jean Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, Volume 8, 1757. page 373.
- Histoire et description naturelle de la commune de Meudon, 1843. pp. 41-42.
- Du temps de Jean de Meudon, il y avait un fief assis à Meudon que Guillaume Champagnolle Bourgeois de Paris reconnut tenir à soi et hommage de Philippe de Levis, seigneur de Marly[Lequel ?] en 1383. Il y restait un autre hommage rendu pour la Maison des Carneaux devant le château de Meudon et pour quatre fiefs qui en dépendaient en 1389.
- Lebeuf tome 8 p. 62.
- MC/ET/XIX/3
- 499.1487, 7 septembre. Titre nouvel par Jean Cymbault, demeurant à Meudon, pour une maison en ce lieu, chargée de 7 s. 6 d.p. de rente envers noble Antoine Sanguin, écuyer, seigneur de Meudon, maître des eaux et forêts de France, Champagne et Brie. (Détérioré par l'humidité)MC/ET/XIX/2
- 407. 1487 (n.st.), 3 février. Attestation par Jean Coulombier l'aîné, laboureur à Meudon, selon laquelle il a été convoqué avec Jean Pointièvre, aussi laboureur à Meudon, auprès de Clérambault, solliciteur des causes de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, au sujet du différend opposant cette abbaye à noble Antoine Sanguin, seigneur de Meudon, sur la justice de Meudon. (Au dos du n° 402)MC/ET/XIX/1, Minutier Central des notaires de Paris.
- 423. 1487 (n.st.), 22 février. Vente par Jean Legendre, Jean Langlois, laboureurs à Meudon, et leurs femmes, à noble Antoine Sanguin, seigneur de Meudon, de terres en ce lieu, moyennant 72 s. 6 d.t. (Au dos du n° 408) MC/ET/XIX/1, minutier central des notaires de Paris.
- La Chenaye Desbois 1775 p. 105 (en ligne).
- Concernant les sites grand public de généalogie, ils sont proposés ici en liens externes afin de permettre d'aller plus loin. Il faut comprendre que ces sites se construisent sur trois parties distinctes qui se nourrissent de trois sources différentes. 1- Des bases de données officielles venant de différents pays, sur les noms de familles, par exemple pour la France, le répertoire national d'identification des personnes physiques de l'Insee 2- Des anthoponymistes, pas exemple pour Geneanet, le dictionnaire anthroponymique de Jean Tosti (120 000 noms) 3- La partie Wiki, souvent sur la généalogie. Les deux premières sources sont fiables et factuelles. La troisième source est wiki et donc sujette à caution. ll faudra donc la lire avec précaution.
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