Michel Charasse
Michel Charasse, né le à Chamalières (Puy-de-Dôme) et mort le à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), est un homme politique français.
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Michel Charasse | |
Fonctions | |
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Membre du Conseil constitutionnel français | |
– (8 ans, 11 mois et 27 jours) |
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Président | Jean-Louis Debré Laurent Fabius |
Prédécesseur | Olivier Dutheillet de Lamothe |
Successeur | Jacques Mézard |
Questeur du Sénat | |
– (2 ans, 11 mois et 27 jours) |
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Élection | |
Président | Christian Poncelet |
Sénateur français | |
– (17 ans, 5 mois et 4 jours) |
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Élection | 27 septembre 1992 |
Réélection | 23 septembre 2001 |
Circonscription | Puy-de-Dôme |
Successeur | Serge Godard |
– (6 ans, 8 mois et 29 jours) |
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Réélection | 25 septembre 1983 |
Circonscription | Puy-de-Dôme |
Prédécesseur | Roger Quilliot |
Successeur | Gilbert Belin |
Ministre du Budget | |
– (6 mois) |
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Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Pierre Bérégovoy |
Gouvernement | Bérégovoy |
Prédécesseur | Pierre Bérégovoy Lui-même (ministre délégué) |
Successeur | Martin Malvy |
Ministre délégué au Budget | |
– (3 ans, 9 mois et 5 jours) |
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Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Michel Rocard Édith Cresson |
Gouvernement | Rocard II Cresson |
Prédécesseur | Pierre Bérégovoy (ministre) |
Successeur | Lui-même (ministre) |
Conseiller général du Puy-de-Dôme | |
– (21 ans, 4 mois et 20 jours) |
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Élection | 2 octobre 1988 |
Circonscription | Canton de Châteldon |
Prédécesseur | Genest Fradin |
Successeur | Caroline Dalet |
Maire de Puy-Guillaume | |
– (32 ans, 11 mois et 9 jours) |
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Successeur | Nadine Chabrier |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Chamalières (France) |
Date de décès | (à 78 ans) |
Lieu de décès | Clermont-Ferrand (France) |
Nature du décès | Cancer de la mâchoire |
Nationalité | Français |
Parti politique | SFIO (1962-1969) PS (1969-2008) |
Diplômé de | IEP de Paris |
Profession | Attaché d'administration |
Tout d'abord maire de Puy-Guillaume puis sénateur pour le Puy-de-Dôme de 1981 à 1988, il est ministre du Budget entre 1988 et 1992. Réélu au Sénat en 1992, il est exclu du Parti socialiste en 2008. Il est membre du Conseil constitutionnel de 2010 à 2019.
Biographie
Enfance, études et famille
Fils d'un employé de l'imprimerie de la Banque de France, licencié en droit et diplômé de l'IEP de Paris, membre de la Conférence Olivaint, Michel Charasse adhère à la SFIO en 1962. Attaché d'administration centrale (1965-1976), attaché principal (1976) au ministère de l'Économie et des Finances, en service détaché auprès de la communauté urbaine de Lille (1973-1978). Il est également secrétaire général adjoint du groupe de la FGDS, puis du groupe socialiste à l'Assemblée nationale de 1967 à 1981[1].
Débuts
En 1967, il se présente aux élections municipales à Corte (Corse) sur la liste de Jean-Charles Colonna[2]. Élu conseiller municipal, il démissionne cependant au bout de six mois de mandat[2].
Apogée sous la présidence de François Mitterrand
Il est élu maire de Puy-Guillaume en 1977. Après l'élection présidentielle de 1981, remportée par François Mitterrand, il devient sénateur du Puy-de-Dôme en remplacement de Roger Quilliot, nommé ministre. Michel Charasse rejoint alors l'Élysée avec le titre de conseiller, cumulant cette activité avec celles de parlementaire et de maire.
En , il est nommé ministre délégué auprès du ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et du Budget, chargé du Budget, dans le gouvernement Michel Rocard II, fonction qu'il conserve sous le gouvernement Édith Cresson. Il rétablit l'impôt sur les grandes fortunes (IGF), devenu ensuite impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Le , il devient ministre du Budget du gouvernement Pierre Bérégovoy.
Réélu sénateur aux élections de 1992, il quitte le gouvernement et redevient conseiller du président Mitterrand. Il est questeur du Sénat de 2001[3] à 2004[4].
Pendant les deux septennats de François Mitterrand, il a organisé des déjeuners secrets avec des conseillers de Mitterrand et des proches du pouvoir, qui avaient lieu à l'Élysée, dans le deux-pièces de fonction occupé par Michel Charasse. Ces déjeuners auraient été des lieux informels de pouvoir[5]
Il est un grand amateur de cigares. La presse a abondamment relaté comment Michel Charasse, alors ministre délégué au Budget, a reçu en 1990 les cinq « sages » préparant la fameuse loi Évin contre le tabagisme : dans son bureau, en fumant tranquillement son Havane. En 1992, redevenu sénateur, il rejoint les rangs de la Confrérie Jean Nicot[6].
Par conviction anticléricale, Michel Charasse refuse d'entrer dans une église. Ainsi, aux obsèques de François Mitterrand le , il reste à l'extérieur de l'église de Jarnac, tenant en laisse la chienne de Mitterrand, Baltique[7]. Vice-président de l'Institut François-Mitterrand, il se veut un « gardien du temple mitterrandien ».
Fin de carrière politique
Après l'élection présidentielle de 2002, il apporte son soutien à la réforme Fillon sur le régime des retraites[8] en affirmant que le PS avait préparé une réforme comparable au cas où Lionel Jospin aurait été élu.
Lors de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2007, il crée la surprise en recevant chaleureusement, dans sa mairie, le candidat UMP Nicolas Sarkozy[9]. Le , Michel Charasse est suspendu du Parti socialiste sur décision du bureau national, pour avoir soutenu un candidat dissident à la présidence du conseil général du Puy-de-Dôme[10].
Le , après avoir refusé un ultime compromis que leur proposait le bureau national, Michel Charasse et dix-sept conseillers généraux du Puy-de-Dôme sont exclus du PS[11]. Le sénateur trouve alors refuge au groupe du RDSE, bien que ce groupe soit l'auteur de l'amendement de l'article 89 de la loi n° 2004‑809 favorisant l'école privée[12].
Le , Michel Charasse est proposé comme membre du Conseil constitutionnel par le président de la République française, Nicolas Sarkozy[13]. Il prend ses fonctions le suivant[14]. Jacques Mézard lui succède en 2019[15].
Fin de vie et mort
Il meurt le à Clermont-Ferrand[16],[17], des suites d'un cancer de la mâchoire[18]. Ses obsèques ont lieu le suivant à Puy-Guillaume, en présence notamment du président de la République, Emmanuel Macron, de l’ancien Premier ministre Lionel Jospin et de Gilbert Mitterrand, fils de François Mitterrand[19]. Michel Charasse est ensuite inhumé au cimetière de Puy-Guillaume[20], ville dont il a été maire jusqu’à sa nomination au Conseil constitutionnel.
Détail des mandats et fonctions
- 1967-1967 : conseiller municipal de Corte (Corse)
- 1977-2010 : maire de Puy-Guillaume
- 1979-1987 : conseiller régional d’Auvergne
- 1981-1988 : sénateur du Puy-de-Dôme
- 1988-2010 : conseiller général du Puy-de-Dôme (élu dans le canton de Châteldon)
- 1988-1992 : vice-président du conseil général du Puy-de-Dôme
- 1988-1992 : ministre délégué puis ministre du Budget
- 1992-2010 : sénateur du Puy-de-Dôme
- 1998-2001 : vice-président du conseil général du Puy-de-Dôme
- 2001-2004 : questeur du Sénat
- 2010-2019 : membre du Conseil constitutionnel
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur (prise de rang au )[21],[22] ; chevalier (prise de rang au )[23].
Publications
- 55 faubourg Saint-Honoré, entretiens avec Robert Schneider, Paris, 1996, B. Grasset, 324 p.[24]
- François Mitterrand Pensées, répliques et anecdotes, choisies et présentées par Michel Charasse, Paris, 1997, le Cherche midi, 257 p.
Notes et références
- Histoire et archives orales de l'enseignement, témoin N°104 : Michel CHARASSE, sur le site Ressources numériques en histoire de l'éducation, consulté le 13 juin 2014.
- « Michel Charasse neveu de Joseph Castellani... », sur lemonde.fr, .
- Compte rendu de l'élection sur le site du Sénat. Consulté le 10 février 2009.
- « Table nominative », sur senat.fr.
- « Le « déjeuner des marquis », un rituel des années Mitterrand », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Michel Charasse, cigare compris | Le Monde du Tabac », sur lemondedutabac.com, (consulté le ).
- « Michel Charasse : Un fidèle de François Mitterrand au Conseil constitutionnel », sur archive.francesoir.fr, .
- François Wenz-Dumas, « Michel Charasse : du ban socialiste au banquet sarkozyste », sur liberation.fr, (consulté le ).
- « VIDEO - Quand Sarkozy visitait Charasse », sur Europe1.fr, (consulté le ).
- Jean-Michel Normand, « Le sénateur Michel Charasse suspendu du Parti socialiste », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Michel Charasse a été exclu du Parti socialiste », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- J. F. Launay, « Charasse et l'article 89 », sur deblog-notes.com, .
- Bruno Jeudy, « Sarkozy nomme Charasse au Conseil constitutionnel », sur lefigaro.fr, .
- « Les trois nouveaux membres du Conseil constitutionnel ont prêté serment », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
- « Mézard, Pillet et Juppé au Conseil constitutionnel », sur Public Sénat, (consulté le ).
- Emmanuel Moreau, « Puy-de-Dôme : Michel Charasse est mort », sur France Bleu, (consulté le ).
- Raphaëlle Bacqué, « L’ancien ministre Michel Charasse est mort », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Julie Cloris, Ronan Tésorière et Philippe Martinat, « Influent, truculent, républicain, mitterrandien, ainsi était Michel Charasse », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « Obsèques de Michel Charasse : la cérémonie en présence d'Emmanuel Macron », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
- « Avis de décès de Michel CHARASSE à Puy-Guillaume », sur www.avis-de-deces.net, (consulté le ).
- Eric Mandonnet, « Michel Charasse, la politique jusqu'au bout du cigare », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- Décret du 13 juillet 2019 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur.
- Décret du 31 décembre 2010 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur.
- Jean-Michel Thenard, « Un éléphant sans mémoire. Michel Charasse:«55 faubourg Saint-Honoré» », Libération, (lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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