Michel Collin

À l'état civil Michel Auguste Marie Collin, né le à Béchy et mort le à Clémery, est un prêtre français réduit à l'état laïc par l'Église catholique qui s'est autoproclamé pape sous le nom de "Clément XV"[1].

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Michel Collin
Clément XV
Biographie
Naissance
Béchy
Ordination sacerdotale par MgrAchille Liénart
Décès
Clémery
Consécration épiscopale par Mgr Cyprien Damge

Biographie

Michel Collin aurait eu des apparitions dès son plus jeune âge, et, lors de sa première communion, Jésus lui aurait lui-même annoncé « Michel, tu seras prêtre un jour, puis évêque, puis pape », Dieu le chargeant de sauver l'Église[2].

Après des études ecclésiastiques à Metz puis à Lille, il est ordonné prêtre le par le cardinal Achille Liénart[2]. Il est curé de petites paroisses avant la Seconde Guerre mondiale, notamment à Loubillé dans les Deux-Sèvres. Mais son comportement d'illuminé et ses nombreuses initiatives - création de plusieurs institutions religieuses sans l'assentiment des autorités de l'Église catholique - lui valent d'être réduit à l'état laïc le par décision du pape Pie XII. Sa consécration comme évêque directement par intervention divine justifiant quelques doutes, il obtient en 1957 une reconsécration par Mgr Cyprien Damge, un évêque de l'Église catholique libérale, mouvement religieux d'origine vaguement catholique totalement imprégné de théosophie dans un syncrétisme dorénavant très éloigné de la foi chrétienne.

En 1960, il s'installe à Clémery (en Meurthe-et-Moselle) dans la ferme qu'il nommera plus tard le Petit Vatican[3]. Le , la Vierge lui serait apparue dans son jardin à Clémery : l'arrivée mystique du pape Clément XV serait l'objet du troisième secret de Fatima.

Après la mort de Jean XXIII, il s'autoproclame pape sous le nom de Clément XV. Il nomme cardinaux, évêques, prêtres etc. Les fidèles viennent de plusieurs pays européens, et même du Canada.

Il excommunie lui-même de nombreuses personnes, y compris Paul VI, des évêques, des juristes, les journalistes qui mettent en doute la réalité de son pontificat et même son contrôleur des impôts car le fisc lui réclame des sommes importantes.

Il professe des « innovations théologiques » très éloignées de la foi catholique romaine et même de la tradition chrétienne en général, telle la croyance en l'existence des « extra-terrestres » ou la divinité de la Vierge Marie[1] désignée comme co-rédemptrice.

Atteint d'un cancer de l'œsophage, il meurt en 1974, sans avoir désigné de successeur - mais certains se prévaudront de lui pour revendiquer son héritage en tant que pape[2], notamment un « Jean-Grégoire XVII » au Canada et ses Apôtres de l'amour infini[4].

Notes et références

  1. Luz, Frédéric., Le soufre et l'encens : enquête sur les Églises parallèles et les évêques dissidents, Paris, C. Vigne, , 319 p. (ISBN 2-84193-021-1, OCLC 35551976, lire en ligne), p. 104 à 116
  2. Jérôme Bourguignon, « Michel Collin dit Clément XV, le pape du petit Vatican », sur Estrepublicain.fr,
  3. Michel Laurillard, « Clément XV, le "pape lorrain" », sur Republicain-lorrain.fr,
  4. Voir leur site

Voir aussi

Bibliographie

  • Antoine Delestre, Clément XV : prêtre lorrain et pape à Clémery, Presses universitaires de Nancy, (ISBN 2-86480-208-2, 978-2-86480-208-2 et 2-901647-67-7).

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