Michel Jeannès
Michel Jeannès, né en 1958, est un artiste contemporain français[1].
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Biographie
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Étudiant en psychologie à l’Université Lyon2 à la fin des années 80, il entre en contact avec l’art grâce à l’enseignement d’Annick Drevet Tvermoes, maître de conférences, qui développe une approche originale et stimulante du rêve, de l’art et de l’imaginaire.
Il s’intéresse très tôt à l’art brut et aux approches psychanalytiques de l’art et de la création. Au cours d’un stage de licence, il rencontre l’artiste Henri Ughetto qui anime alors un atelier de peinture à l’hôpital psychiatrique du hôpital psychiatrique du Vinatier. Cette rencontre va très certainement conditionner l’envie de s’engager dans une pratique artistique.
Après la maîtrise, il suit pendant deux ans la formation du DEA sous la direction du Professeur Jean Guillaumin. Bien que passionné par la recherche, il ne valide pas le diplôme, estimant alors les expérimentations artistiques comme une nécessité. Il fréquente l’atelier Alma, rue Burdeau à Lyon monté dès 1975 par un collectif d’artistes : C. Crozat, L. Clément, S. Maurice, E. Ponce où il s’initie à la gravure et s’installe en Haute-Loire jusqu’en 1990.
De 1991 à 1994, il reprend une formation en psychologie en Argentine à la Fundacion Interfas de Buenos-Aires et s’initie auprès de Dora Fried Schnitman, épistémologue et thérapeute de famille et Saul Fuks, psychologue communautaire à la pensée et aux pratiques systémiques développées dans le champ de la thérapie familiale ou du développement communautaire.
À l’université Lyon2, il complète sa formation Argentine dans le cadre d’un D.U. « Communication, modèles et systèmes », mis en œuvre et animé par Luis Vasquez, psychologue et thérapeute de famille, pionnier de la diffusion de la pensée systémique en France.
Sa pratique artistique « in tissu » est sous-tendue par ce parcours, à la fois intellectuel et d’action. Elle s’inscrit dans le champ défini par les critiques comme « art contextuel » (Paul Ardenne) et « esthétique relationnelle » (Nicolas Bourriaud).
Depuis la fin des années 90, il développe une « Zone d’Intention Poétique (Z.I.P.) » vectorisée par la participation sociale et utilise comme objet médiateur facilitateur des rencontres, et de la transmission, un objet modeste connu de tout un chacun : le bouton. Il consacre comme « Plus Petit Objet Culturel Commun » (PPOCC) cet objet fonctionnel et métaphore du lien (un bouton rapproche les pans du vêtement). En 2020, la validation par l’ICANN de l’extension de nom de domaine .art offre l’opportunité d’une réinscription symbolique des Journées du Matrimoine dans le champ artistique. L’auteur crée le nom de domaine journeesdumatrimoine.art et refonde les Journées du Matrimoine en revenant aux principes fondamentaux qui sous-tendent l’idée originale : l’intime, la parcimonie, la modestie du propos, l’immatériel, l’échange, la transmission, le lien, le commun. Le site Internet journeesdumatrimoine.art propose à tout un chacun de participer activement à ce projet.
De 1998 à 2012, avec le collectif La Mercerie, dont il est cofondateur, il ancre et développe essentiellement son œuvre en lien avec les acteurs sociaux et culturels et les habitants du quartier de la Duchère à Lyon.
Ailleurs, selon le contexte, il participe ou met en œuvre des expositions/interventions, envisagées d’abord comme des « chantiers participatifs » et une relation au territoire et ses habitants.
Expositions et interventions
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- 2005 : IIe Biennale internationale d'art contemporain de Melle 2005
- 2007-2008 : Les Journées du Matrimoine, au Musée dauphinois de Grenoble.
- 2012 : MerceRize, Le Rize, centre mémoires et société de Villeurbanne
Il participe à des expositions telles que l’exposition Ensemble à la galerie Defacto montée par l’historien d’art et commissaire artistique Paul Ardenne.
Entretenant une relation de longue date avec la galerie Satellite (Paris), il participe régulièrement aux expositions collectives.
Son travail a été remarqué par la cinéaste Agnès Varda qui a consacré le sobriquet « Monsieur Bouton » donné à l’artiste par les habitants du quartier de la Duchère à Lyon, et lui a fait place dans trois de ses films : Deux ans après (2002), documentaire[2] faisant suite aux Glaneurs ; Agnès de ci-de là Varda (épisode 4) (2011), Les trois boutons (2015) court-métrage dans lequel l’artiste tient son propre rôle de glaneur des boutons perdus.
Notes et références
- « Michel Jeannès - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
- « Agnès de ci de là Varda - épisode 4 en VoD - Film de Agnès Varda - en Streaming et à Télécharger - UniversCiné VoD » [vidéo], sur universcine.com (consulté le ).
Liens externes
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